L’Histoire démontre que l’affrontement entre l’islam et la République est inévitable

En France, depuis l’installation de la nouvelle équipe gouvernementale, tout est censé aller pour le mieux entre la République et l’islam. Certes, il y a bien, ici ou là, des femmes en burqa, des hommes en djellaba, des prières de rue, des voitures brûlées, des filles violées par des «jeunes», des policiers tués par des «chances pour la France» et des invitations à «égorger les juifs », mais tout cela semble fort raisonnable, puisqu’on s’en accommode ! Après tout, ne nous dit-on pas que la France est devenue multiculturelle ?

Elle l’est devenue, effectivement, et cela mérite qu’on s’y attarde, car le multiculturel  ne conduit pas à l’harmonie mais au chaos.

L’harmonie n’est possible que s’il existe une authentique fusion nationale. Cela ne se construit pas par hasard, mais par raison. Et que dit la raison ? Qu’il est primordial de partager les mêmes valeurs si l’on veut vivre en bonne entente. Or, qu’en est-il des valeurs françaises ? Sont-elles islamiques ou sont-elles l’expression d’un humanisme démocratique et féministe ?

L’islam est-il démocratique ? Est-il féministe ? Peut-on seulement le qualifier d’humanisme ? L’humanisme ne prend-il pas pour fin la personne et son épanouissement ? Ne faut-il pas pour cela poser l’égalité en droits de tous les humains, et par suite l’égalité des sexes ? Est-ce cela que prône l’islam ? Le musulman ne se considère-t-il pas comme au-dessus des autres êtres humains, du seul fait qu’il est musulman ? Dans l’islam, la femme a-t-elle les mêmes droits que l’homme, et le non-musulman  les mêmes droits que le musulman ? Que dit des juifs le Coran ? Ces derniers ne sont-ils pas appelés à disparaître ? Que dit-il des femmes, sinon qu’elles sont inférieures à l’homme ? Or, les valeurs françaises ne sont-elles pas rigoureusement opposées, dans leurs fondamentaux mêmes,  à l’antisémitisme comme à l’inégalité des sexes ?

Ces mêmes fondamentaux ne contiennent-ils pas, également, la liberté d’expression et la liberté de conscience ? Quel musulman est autorisé à dire ce qu’il pense dès lors qu’il ne pense plus selon les exigences de l’islam ? Quel musulman est autorisé à changer de religion ou à n’en plus avoir ? Quelle sanction prévoit l’islam en cas d’apostasie ? N’est-ce pas la mort ? La France n’a-t-elle pas aboli la peine de mort ?

Hormis les aveugles idéologiques, qui donc peut assurer la France d’un avenir radieux alors que les antagonismes axiologiques entre la République et l’islam sont légion ? Car il s’agit bien d’antagonismes et non de différences. Si vous en doutez, essayer de concilier l’humanisme et la charia !

Ces chocs de civilisations ne datent pourtant pas d’aujourd’hui. Les causes qui les produisent sont toujours identiques et reposent sur la diversité d’origine, car l’Etat ne peut pas se former du premier peuple venu. Ainsi, «à Byzance – note Aristote – les colons nouvellement arrivés dressèrent un guet-apens aux citoyens ; mais ils furent battus et forcés de se retirer». De même, «les Antisséens, après avoir reçu les exilés de Chios, durent s’en délivrer par une bataille. Les Zancléens furent expulsés de leur propre ville par les Samiens, qu’ils y avaient accueillis. Apollonie du Pont-Euxin eut à subir une sédition pour avoir accordé à des colons étrangers le droit de cité. A Syracuse, la discorde civile alla jusqu’au combat, parce qu’après le renversement de la tyrannie, on avait fait citoyens les étrangers et les soldats mercenaires. A Amphipolis, l’hospitalité donnée à des colons de Chalcis devint fatale à la majorité des citoyens, qui se virent chasser de leur territoire» (Politique, livre VIII, chap. II, paragraphes 10 et 11).

Si encore l’Histoire pouvait servir à ne pas resservir les mêmes plats !

Maurice Vidal

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