Liberté religieuse ou ancrage de l'Apartheid Islamique dans notre République ?

Le débat qui préoccupe actuellement la société française m’a amenée à réfléchir à la manière dont pourrait évoluer notre société si nous permettions que se multiplient et que perdurent les tenues intégristes voile, niqab tchador burqa sur notre territoire et immédiatement le mot qui m’est venu à l’esprit est le mot APARTHEID. Mais m’ont dit les uns l’Apartheid c’est ce qui s’est passé en Afrique du sud, mais on dit les autres c’est ce qui s’est passé aux USA. Je les entends bien, mais seulement, la femme d’Arabie Saoudite d’Afghanistan ou de France qui vit sous ces tenues n’est-elle pas victime et condamnée à vivre à part, à vivre en Apartheid ? Les linguistes diront peut-être que le mot ne convient pas, il ne s’agit de couleur de peau, non, on n’a pas le droit de montrer ses cheveux, son corps, son visage, non pas parce qu’on est noire ou métisse, mais parce qu’on est femme et musulmane, et oserais-je écrire que c’est pire ?

Comment une religion qui devrait être d’amour peut-elle dévier à ce point peut-elle permettre, obliger, encourager ses pratiquantes à devoir se cacher toute une vie ainsi pour être de « bonnes musulmanes » et mériter le paradis, car c’est l’objectif final, comme dans toutes les religions. La relégation dans nos couvents de sœurs est du même registre mais, elle ne s’applique pas, et c’est heureux, à l’ensemble des croyantes et aux unes comme aux autres je demanderai : « Faut-il autant d’obéissance, autant de blessures, pour mériter le ciel et la vie éternelle ?»
De mes rencontres et entretiens avec ces femmes voilées et avec quelques imams j’en ai retenu que par cet endoctrinement poussé, leur volonté est de convaincre les autres musulmanes que leur manière de vivre l’Islam est la seule, la vraie, qu’il faut revenir à ce qu’il dénomme « le vrai Islam » et que notre société va devoir mettre en place le même Apartheid que celui de l’Arabie Saoudite, car c’est cela qu’ils ont dans la tête. Et si Elisabeth Badinter a conseillé à ces jeunes femmes de quitter la France pour aller vivre dans un pays plus en accord avec leurs exigences vestimentaires et religieuses je répondrai amicalement que leur désir profond ce n’est pas de partir mais c’est d’imposer cet Apartheid religieux dans notre République.
Alors à tous ceux qui hésitent encore, j’ai envie de demander : Allons-nous permettre que se mette en place sur notre sol républicain, au motif de liberté religieuse, un Apartheid des femmes, sans protester ?
Chantal Crabère

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