Manuel Valls vient de découvrir que les dérives de l’islam, de plus en plus soumis à l’influence des Frères musulmans et des salafistes, commencent à poser de sérieux problèmes à la République. On croît rêver. Avec vingt années de retard, l’exécutif prend soudain conscience des effets pervers du communautarisme musulman. Car depuis des lustres les différents gouvernements ont fermé les yeux, quand ils ne les ont pas encouragées, sur toutes les entorses à la laïcité. Vingt années de renoncement permanent et de soumission aveugle, au point d’accepter les rues bloquées pour la prière, les mariages arrangés, les répudiations, la polygamie, le financement des mosquées par les pays étrangers, les prêches anti occidentaux par les imams, le développement de la charia dans nos banlieues, les horaires séparés pour les femmes dans les piscines municipales, les repas halal dans nos écoles. etc. etc. Vingt années que droite et gauche ont légiféré pour faire taire ceux qui sonnaient le tocsin. Et aujourd’hui l’islam, sujet tabou jusqu’à présent, reviendrait soudain au cœur du débat politique ? Mais de qui se moque t-on ?
Comme tous ses prédécesseurs, Manuel Valls n’est qu’un pompier pyromane qui a perdu le contrôle de la situation. Et contrairement à ce qu’on pourrait penser, ce n’est pas la peur de l’islam radical qui pousse notre premier ministre à “partir en guerre” contre les dérives de l’islam, mais plutôt la peur du FN qui ne cesse de monter dans les sondages, la peur de voir le PS et l’UMP qui se partagent le pouvoir depuis toujours, au mépris le plus total du peuple “souverain” auquel on a toujours refusé le droit élémentaire de décider de son propre avenir, d’être balayés par un raz de marée frontiste.
Qui peut croire Manuel Valls quand il dénonce le financement de l’islam de France par des pays étrangers, alors que ces mêmes pays sont nos “amis”, que l’on reçoit en grande pompe à l’Elysée, Qatar en tête ? Qui peut croire son discours musclé contre le terrorisme, le djihadisme et l’islamisme radical, alors que ce sont, là encore, les monarchies du golfe qui financent le terrorisme au nom d’Allah ? Manuel Valls n’est pas crédible. Il ferait bien, comme la plupart des responsables politiques d’ailleurs, de lire le Coran et d’apprendre ce qu’est réellement la charia avec son volet pénal. Il y découvrirait que chez nos amis saoudiens, on coupe les têtes, on flagelle, on lapide, on ampute, dans le droit fil de la loi coranique et des hadiths.
Alors avant de vouloir restaurer la laïcité quotidiennement bafouée par nos propres élus, avant de vouloir rétablir l’autorité de l’Etat dans nos banlieues, avant de vouloir soustraire l’islam de France aux influences étrangères, il faudrait d’abord se débarrasser du manteau d’hypocrisie qui enveloppe notre politique d’immigration depuis des décennies. Et visiblement, Manuel Valls n’est pas l’homme de la situation ! C’est un imposteur. En clair c’est le Sarkozy de gauche.
Jacques Guillemain