L’indéniable tribut du cinéma

Le cinéma influence les sociétés car il colporte des messages, des valeurs à défendre ou à adopter, des positions politiques. Il prend parfois conscience de l’importance de l’éducation, de l’art et de la culture et nous permet d’entrevoir la situation des autres populations du monde, avec leurs duplicités, escroqueries, trahisons substitutions, crimes contre l’humanité, antisémitisme, famine, systèmes liberticides entre autres…

Les messages politiques véhiculés par cet imaginaire comprennent le façonnage des sociétés, des régimes, des religions, l’apprentissage de l’usage des armes et des tactiques d’espionnage, de défense militaire, la propagande comme moyen de distiller des idées, des mœurs, la terreur et la mafia. Évidemment, nous ne pouvons pas ignorer les aspects positifs moraux, en ce qui concerne le narratif de l’histoire lorsqu’elle n’est pas manipulée ou déviée…

Claude Vaillancourt nous en dit :

Hollywood règne sur les salles de cinéma, tant aux États-Unis qu’ailleurs dans le monde. Bien qu’ils vendent du rêve et du divertissement, les films hollywoodiens traitent aussi de questions sociales et politiques… Forgé au cœur même de l’empire américain, le cinéma hollywoodien est une industrie puissante qui carbure au capitalisme et a tout intérêt à le défendre. Dans ce contexte, les artisans du septième art jouissent-ils de la liberté de créer des œuvres réellement critiques ou sont-ils condamnés à produire des films de propagande ? Traitant du politique dans son sens large, Claude Vaillancourt classe les films en trois grandes catégories : le cinéma du statu quo, qui se contente de répéter les discours officiels ; le cinéma du questionnement, qui dénonce certains problèmes, mais sans remettre en cause l’ordre social ; et le cinéma subversif, où le documentaire occupe une place de premier plan.

L’auteur démontre en quoi le cinéma hollywoodien demeure un instrument privilégié pour transmettre les valeurs américaines (individualisme, famille, respect des institutions, distinction entre le Bien et le Mal), contribuant à « fabriquer le consentement ».

Il reconnaît en même temps à certains films une grande liberté de ton. Une analyse tout en nuances qui assume pleinement la subjectivité du jugement sur l’art.

En vérité, nous assistons à l’inclusion de certaines races, la noire en particulier, jusque-là occultée, dans des films qui les présentent sous un jour assez souvent avantageux ou alors en victimes.

Naissance du slogan « Black Lives Matter ».

Pour combler cette lacune, le cinéma se voit assez souvent contraint de changer les contes, les légendes, les fables, pour permettre l’inclusion du Noir dans le narratif. C’est flagrant, c’est souvent ridicule et inapproprié.

Récemment avec la sortie du tiroir de l’homosexualisme, les films revêtent un aspect trop osé qui bouleverse ou propose en quelque sorte l’adoption de toute anomalie sexuelle, d’où la soudaine explosion dans le monde de l’expression avec parades à l’appui du « Gay Pride ».

L’élément le plus dangereux dans le cinéma c’est lorsqu’il devient un instructeur bénévole en matière d’armes, de terreur, de viol, d’infraction, dans des scènes très inspiratrices et déviantes. Et effet, durant les récentes décennies, la barbarie, la violence, le parti pris, la terreur, le vandalisme sont devenus monnaie courante, surtout au sein des démocraties, où la permissivité est opérante.

L’influence du cinéma dans la recherche de l’hétérogénéité, de la partition inégale des ressources, a culminé par l’abolition des frontières et l’invasion des populations du tiers-monde au sein des pays industrialisés, riches et démocratiques.

Ce rôle sensibilisateur, voire éducateur du cinéma, est attesté par les dernières recherches en neurosciences. Lorsqu’un spectateur perçoit une image qu’il n’avait jusqu’alors jamais vue, de nouvelles connexions synaptiques se forment dans son cerveau. En visionnant une scène et en comprenant ses implications (politiques, sociales, environnementales, etc.), le public accède à une toute nouvelle manière de penser. Le cinéma module le réseau qui compose nos synapses et fait véritablement évoluer les modes de réflexion.

Attention, le pendant négatif de cette influence du cinéma sur les esprits, c’est son utilisation à des fins propagandistes. Les célébrissimes et malheureux exemples d’Hitler ou de Staline, qui avaient massivement recours aux films pour servir leurs intérêts, sont encore très vivaces dans les mémoires.

Le cinéma, c’est aussi une échappatoire pour qui souhaite s’éloigner d’un quotidien difficile. Il contribue à stimuler l’imagination et la créativité du public. Les spectateurs sont amenés à repenser à ce qu’ils ont vu et parfois à le reproduire. Souvent même, cette créativité décuplée est réinjectée dans l’industrie du cinéma, fera émerger de nouveaux talents ou de nouveaux brigands : c’est un apprentissage en alternance.

Le ridicule ne tue pas, n’est-ce pas ? Un journaliste pâmé qui filme une scène grotesque d’un homme à genoux tenant un écrin ouvert pour une demande en mariage en due forme de son compagnon masculin… à quoi exactement aspirait-il ? Un fait divers, ou une manière de stimuler les hésitants ? Et pourquoi cette scène hallucinante nous a-t-elle été bénévolement imposée dans les actualités quotidiennes télévisées ?

Cela brise tout le romantisme naturel du cérémonial d’un homme et d’une femme, connu jusque-là.

Mais ne sommes-nous à l’époque du surréalisme ?

Thérèse Zrihen-Dvir

image_pdfimage_print
18

13 Commentaires

  1. La seule chose qui va les calmer, c’est que le public ne va pas voir leurs daubes !
    En ce qui me concerne, noirs, gris, pédés gouines … je boycotte.
    Souvent, les noms à l’affiche me suffisent pour dire NIET ! Omar Sy, Debouze, etc.

  2. “Le ridicule ne tue pas, n’est-ce pas ?” Je crois que le mot “ridicule” est un bon résumé de ce qu’est devenu l’actuel cinéma hollywoodien. Un ridicule très lourd et pas drôle du tout, malheureusement.

  3. Hollywood, qu’on voit venir avec ses gros sabots, a remplacé le rêve par la politique et l’ennuyeuse bien-pensance (qui certes ne fait pas rêver et ne constitue en rien une distraction ou une évasion) et ce n’est pas une réussite. Perso, je n’ai plus la moindre envie d’aller au cinéma. Cette politique de bien-pensance, mais aussi l”attitude de certaines acteurs jouant non stop les donneurs de leçon, m’en a ôté toute envie. J’ai vu deux films en un an alors qu’il y a quelques années, c’était deux films par semaine. Je me contente désormais de revoir de vieux films, des trésors d’une époque bénie où le cinéma avait pour vocation de distraire et non de faire de la propagande.

  4. La France a bénéficié du Plan Marshall à la condition que les mesures de quota sur les films américaisn en France soient considérablement adoucies : ce sont les accords Byrnes-Blum, signés en 1946 sous l’égide de l’ineffable Jean Monnet plus que jamais tapi dans l’ombre, et plus que jamais au service de ses maîtres américains.

  5. Tiens, tiens, “Le ridicule ne tue absolument pas” et Macron l’a très largement démontré. Tribut du cinéma, en effet, actuellement nous subissons “Télédébile, télébête, télécon, télémacron” quasi-tous les films tiennent de la nullité crasse des navets américains dans ce qu’ils font de plus nul ! (Volonté délibérée de nous abrutir de la sorte ?) regardez les émissions pour enfants : C’EST FLAGRANT !

  6. hors sujet, quoique… les scènes de nettoyage ethnique des “piednoirs” du haut karabakh où les azéris ont utilisé des armes létales vendues par nétanyahou ont été très efficaces (et ça n’était pas du cinéma)

  7. À une époque pas si lointaine, tu aurais appelé une blacke (Blanche-Neige), tu te serais fait traiter de raciste, alors que maintenant si tu dis à une blacke qu’elle ne pourra jamais être (Blanche-Neige), tu te fais traîter de raciste aussi ????! Quel monde de tarés !!!

    • En effet, il n’y a pas si longtemps une petite fille noire se faisait traiter de blanche neige, ceci sous forme d’insulte. Aujourd’hui, ce devrait être un compliment, vu qu’une noire appellée blanche neige en tient son rôle au cinéma.

    • Blanche-Neige : le titre est pourtant très explicite. Il s’agit d’une jeune fille ainsi appelée pour la blancheur de sa peau.
      Aucune raison donc pour que ce rôle soit donné à une métisse : c’est un contre-emploi, non par racisme mais par simple bon sens et pour respecter le conte. J’hésite : s’agit-il de la part de Disney d’une abyssale connerie ou d’un vrai foutage de gueule ?

      • Je me souviens avoir été choquée que Adjani n’ait pas daigné éclaircir sa brune chevelure ou du moins porter une perruque pour incarner le rôle d’une célèbre blonde, et justement célèbre, entre autres, pour cette blondeur, qui fut la maîtresse à vie du roi Henri II : il s’agit de Diane de Poitiers.
        Cela donne vraiment l’impression que c’est Diane qui doit s’adapter à Adjani et non le contraire, comme cela devrait être pour un rôle de cinéma. Alors, une métisse pour incarner Blanche-Neige, c’est la totale. Le cinéma déraille vraiment et se fiche du monde.

Les commentaires sont fermés.