Comment peuvent-ils combattre la loi El-Khomri et défendre l’immigration ?
La France est bloquée. Le gouvernement, incapable de faire voter la loi El Khomri par l’Assemblée nationale, est passé en force, utilisant l’article 49-3 que Hollande condamnait, quand la droite l’utilisait.
La CGT, qui a appelé les salariés à voter PS en 2012, en toute connaissance de cause, essaie de se refaire une santé, et paraît jouer son va-tout dans une épreuve de force qu’elle durcit.
Cette centrale syndicale, qui ne demande pas la sortie de l’Union européenne, paraît ignorer que le gouvernement français se comporte en larbin de Bruxelles, et ne fait qu’appliquer ses directives.
On pourrait dire la même chose de l’inspecteur du Travail Gérard Filoche, qui s’est livré à un travail très complet sur la réalité de cette loi, présentée par ses camarades.
http://www.filoche.net/2016/02/22/analyse-detaillee-du-projet-de-loi-el-khomri-macron-2/
Filoche, qui s’est pris le bec sur un plateau de télévision avec celui que nous avons appelé l’islamo-collabo Doucet, ignorait-il, en 2012, quand il faisait campagne pour Hollande, ce que serait la politique de l’ancien secrétaire de son parti, vendu depuis longtemps au social-libéralisme ?
Qu’ont en commun la CGT et Filoche, en dehors de leur attachement à l’Union européeenne ? Ils sont tous deux immigrationnistes, en période de chômage de masse. La CGT, parce qu’elle a tourné le dos, contrairement à certaines époques de son histoire, avec l’idée de Nation. Filoche parce que, trotskiste ayant choisi de défendre ses idées au sein du PS, il se veut internationaliste, contre toute idée de protectionniste et de Nation.
Ils ne peuvent pourtant ignorer, encore davantage en période de chômage de masse, que toute immigration nouvelle a plusieurs conséquences. Elle jette dans les jambes du salariat le plus fragile, celui du secteur privé, des travailleurs concurrentiels, qui permettront à des employeurs de les faire bosser en dessous des normes françaises, obtenues par des années de combat social.
Elle menace les caisses solidaires, et notamment notre Sécurité sociale, déjà en lourd déficit à cause de l’absence de cotisations.
La CGT, comme Filoche, s’en foutent des salariés du privé, cela ne constitue pas leur fonds de commerce. Par contre, ils sont les premiers à les insulter parce qu’ils votent Front national.
Ces salariés, déjà confrontés à la concurrence des immigrés, aux menaces de délocalisations, voient maintenant s’implanter en France – sans que la CGT, ni Filoche ne montent au créneau – ce qu’on appelle 500.00 emplois détachés, dont les employeurs ne paient pas les charges sociales en France.
Alors, la CGT et Filoche ont raison de protester contre le fait que, dans cette nouvelle loi, le contrat d’entreprise va se substituer aux conventions collectives.
Mais quelle est leur crédibilité quand ils ont milité ouvertement pour que le patronat importe sur notre territoire ceux que Marx appelait l’armée de réserve du capital ?
Quelle est leur crédibilité quand ils n’ont jamais protesté contre l’article 6, qui prévoyait l’islamisation des entreprises, eux qui cautionnent trop souvent, par leurs pratiques syndicales, la mort de la laïcité dans nos entreprises, par clientélisme ou idéologie ?
Florian Philippot, dans cette intervention, marque incontestablement des points, quand il qualifie de nouveau la Loi El Khomri d’infâme, et fait porter sur le gouvernement la seule responsabilité de la crise qui s’amplifie. Il a raison de pointer le doigt sur les contradictions des opposants à cette loi, même s’il a tort de sous-estimer le rôle de la CGT dans le blocage du pays, et de ne pas avoir un mot pour les petits entrepreneurs, premières victimes de ces actions.
https://www.youtube.com/watch?v=YAaevua402s
La seule position tenable, dans cette situation, est une défense intransigeante de l’intérêt des salariés français, et donc la préférence nationale, qui, faut-il le rappeler, s’applique dans la fonction publique.
Le rapport Badinter avait préparé le terrain, que Myriam El-Khomri, qui, sous le contrôle de Valls-Macron, a mis en place un outil de combat des conquêtes salariales françaises. Tout cela sous les ordres de Bruxelles, pour la plus grande joie du chef des patrons, Gattaz, qui se réjouissait de la venue des migrants dans notre pays, et leur promettait de l’emploi, montrant son mépris pour les chômeurs français.
Donc, la loi El-Khomri, si elle est maintenue, va accélérer le Grand Remplacement dans nos entreprises. C’est cela que, par idéologie, clientélisme et dogmatisme, la CGT et Filoche sont incapables d’expliquer aux Français.
Ils incarnent à merveille cette phrase de Bossuet : “Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes”.
Paul Le Poulpe