L’OTAN LGBTQ+ va-t-elle attaquer l’Ouganda ?
Selon son Code pénal, l’homosexualité est depuis longtemps illégale en Ouganda. Cependant, cet État vient de voter une loi protégeant le mariage et la morale sexuelle, adoptant, à l’unanimité, le “projet de loi anti-homosexualité”. Le président Yoweri Museveni avait appelé le Parlement à soutenir la mesure, déclarant que l’Occident pro-LGBT devrait “cesser de faire perdre le temps de l’humanité en nous imposant leurs pratiques sociales”.
Les législateurs ougandais ont exprimé des inquiétudes croissantes concernant l’initiation d’enfants au mode de vie LGBT et la propagande faite dans certaines écoles… Des groupes comme Sexual Minorities Uganda, fondé en 2004 et interdit en 2022, auraient acheté des mineurs pour les faire participer à des films gays classés X…
Le ministre ougandais des Travaux publics a fustigé les effets néfastes de l’homosexualité sur sa nation : « Je suis allé dans certains hôpitaux. Et j’ai vu des enfants avec des anus déchirés… Ces enfants ont été agressés par des homosexuels. Et si quelqu’un dit que tout va bien… cette personne est diabolique ! L’enfer appartiendra à cette personne ! ». « Ceux qui y croient, dans leur pays, l’ont là-bas », a-t-il poursuivi. « Dans notre pays, nous aurons nos mœurs. Nous protégerons nos enfants. Nous faisons cette loi pour nous-mêmes. Nous faisons cette loi pour nos enfants. Nous faisons cette loi pour les enfants de nos enfants. Ce pays restera ferme… les homosexuels n’ont pas de place en Ouganda. »
Le ministre chargé du Commerce, de l’Industrie et des Coopératives a également exprimé son soutien à ce projet de loi : « Pour voir que nous nous sommes réunis… pour faire une déclaration et protéger l’avenir de nos enfants, je dis seulement que la gloire revient à Dieu… Dieu est content de ce qui se passe. », « Personne ne devrait nous faire du chantage. Personne ne devrait nous intimider », a-t-il ajouté, en référence aux efforts continus de l’Occident pour imposer la propagande LGBTQ+ au peuple africain.
Les effets de la nouvelle loi
Interdiction de toute forme de relations sexuelles entre personnes du même sexe.
Interdiction à quiconque de s’identifier comme lesbienne, gay, transgenre, queer ou tout autre identité sexuelle ou de genre qui n’est ni masculine ni féminine.
Peine de mort pour toute personne se livrant à l’homosexualité aggravée.
Peine d’emprisonnement à perpétuité pour les personnes reconnues coupables d’actes homosexuels.
10 ans d’emprisonnement pour les personnes convaincues de recruter un enfant dans le but de se livrer à des actes homosexuels.
10 ans d’emprisonnement pour un propriétaire ou gestionnaire d’immeubles qui permet sciemment à l’homosexualité de se produire dans ses locaux.
10 ans d’emprisonnement pour celui qui contracte mariage avec une personne du même sexe, préside un mariage homosexuel ou participe sciemment à la préparation d’un tel mariage.
7 ans d’emprisonnement pour les individus qui ont tenté d’accomplir des actes homosexuels.
3 ans d’emprisonnement pour un enfant reconnu coupable d’actes homosexuels.
Le secrétaire d’État américain Anthony Blinken a immédiatement dénoncé l’adoption du projet de loi sur Twitter. « La loi contre l’homosexualité adoptée par le Parlement ougandais hier porterait atteinte aux droits humains fondamentaux de tous les Ougandais et pourrait annuler les acquis de la lutte contre le VIH/sida », « Nous exhortons le gouvernement ougandais à reconsidérer fortement la mise en œuvre de cette législation. »
Le gendarme du monde a mis en garde le pays contre de potentielles « conséquences » économiques si la loi entre en vigueur… Des conséquences financières « seraient vraiment regrettables, car une grande partie de l’aide économique que nous fournissons concerne la santé », a souligné John Kirby, le porte-parole du Conseil de sécurité nationale.
Le ministre britannique chargé de l’Afrique, Andrew Mitchell, s’est aussi dit « profondément déçu » de l’adoption du projet, l’envoyé spécial du Premier ministre Rishi Sunak pour les droits des LGBTQ, Nicholas Herbert, avertissant du risque de voir augmenter « la discrimination et la persécution des personnes en Ouganda ».« Alors que de nombreux pays, dont un certain nombre sur le continent africain, s’orientent vers la dépénalisation, il s’agit d’un pas profondément troublant dans la direction opposée ».
Évidemment, Amnisty International et les Nations unies ont vivement critiqué la nouvelle législation ougandaise. Comme à l’accoutumée, les forces internationales ne vont pas relâcher la pression et le chantage.
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Daphné Rigobert