Louis Fouché : nous voulons sortir nos concitoyens de la peur
France-Soir, hier un quotidien prestigieux longtemps dirigé par Pierre Lazareff, est devenu, après une longue interruption, un journal en ligne des plus intéressants. Régulièrement, il donne la parole à des spécialistes ou à des médecins qui n’ont pas, sur le confinement, le vaccin ou l’hydroxychloriquine, la même vision que le pouvoir, c’est le moins qu’on puisse dire.
Cette fois, dans un entretien passionnant, ils ont donné la parole à l’excellent Louis Fouché, qui commence à faire des interventions de plus en plus remarquables, et remarquées. Même si les amoureux de la langue française que nous sommes n’aiment pas le mot « debriefing », c’est secondaire par rapport à l’intérêt de cet entretien.
Pour commencer, il nous explique ne pas avoir de lien d’intérêt autre que 454 euros, renseignés dans la base de données Transparence Santé.
Il a créé le collectif ReInfoCovid de 350 chercheurs, scientifiques, médecins. ReInfoCovid s’est illustré au travers de plusieurs tribunes et prises de paroles dans les médias par le biais des professeurs Jean-François Toussaint, Laurent Toubiana ainsi que d’autres personnes. La première tribune avait été à l’initiative du chercheur et sociologue Laurent Mucchielli qui avait été censurée par le JDD et publiée dans FranceSoir.
Dans ce debriefing de 45 minutes, Louis Fouché nous parle :
- des objectifs de ReInfoCovid,
- de son expérience de la première vague de l’épidémie, de ce qu’il appelle la seconde épidémie et non la seconde vague, de la situation actuelle à l’hôpital,
- des divers indicateurs et les chiffres commentant ceux qui pour lui sont utiles dans le cadre d’une épidémie,
- de son point de vue sur les mesures et décisions prisent par les pouvoirs publics suite à l’évaluation des indicateurs,
- des traitements
- des études et des sociétés savantes
Il revient aussi sur un point important de la première vague et nous précise comment le triage des patients a été effectué en première vague à partir de l’état clinique des patients et de leur probabilité d’avoir une réponse positive à la réanimation. Des mots difficiles pour les médecins car des choix complexes ont dû être faits.
Retrouvez son debriefing.
Lucette Jeanpierre