L’ultra-gauche, l’autre péripatéticienne de la Macronie

Depuis le début des manifestations contre la réforme macroniste des retraites, on a vu ressurgir les services d’ordre des syndicats, comme au temps des grandes heures contestataires. En français dans le texte, des gars capables d’en découdre et assez décomplexés pour flanquer des avoinées à qui leur chercherait des noises. C’est bien, même si cela contrarie les plans d’Emmanuel Macron, sachant que son illégitimité ne peut reposer que sur la division. Or, des manifestations se déroulant dans le calme, ça le gêne aux entournures, le pochtron des tropiques !

 

Et en matière de division, les antifas sont des champions du monde, eux qui attaquent volontiers les cortèges syndicalistes et détruisent tout sur leur passage afin de noyer la contestation. Ils sont grandement aidés en cela par des médias serviles qui lèchent tellement le dard présidentiel que leur langue est pleine d’aphtes !

Ceci étant dit, il faut savoir que les manifestations pour les retraites, à Paris, subissent souvent un délestage. C’est-à-dire qu’il y a deux cortèges, qui suivent deux parcours distincts avant de se rendre au point d’arrivée. Ainsi, hier, samedi 11 mars, les V.I.P. – comprenez les chefs de la horde officielle qui ont appelé à voter Macron ! – ont pris un chemin différent de la valetaille, et très sécurisé. Moi, étant donné que j’ai dû revendre ma collection de Rolex pour pouvoir me payer du beurre – parvenu au prix de l’or ! –, je suis allé manifester avec les prolos, cette engeance qui a toujours dégoûté la gauche caviar, sans qu’elle le dise franchement, évidemment ! Faut sauver les apparences à défaut de sa conscience…

Dans ce cortège de « Riens » – selon la définition macroniste des gens modestes –, c’était une tout autre ritournelle. Parce que voir les services d’ordre des syndicats botter le cul aux antifas – dont beaucoup sont des gosses de riches – ne pèse pas bien lourd face à des centaines de policiers et gendarmes reculant devant les assauts dérisoires de ces petites racailles nanties, jouissant d’une impunité à laquelle nous autres, les « foules haineuses » – comprenez : les révoltés qui ne sont ni d’ultragauche ni des cités ! – n’osons pas même rêver. Ma vidéo du jour est édifiante à ce sujet :

https://www.youtube.com/watch?v=FzzH9rl0BeA

Ces racailles ultra-gauchistes sans foi ni loi, bouffis de wokisme et maculant les murs de leur venin dégénéré, exploitent d’ailleurs abondamment le malheur de certains prolos pour les entraîner dans leur parcours destructeur. Sachant que le prolo est une cible de choix pour les LBD et pas l’antifa ! J’ai encore aidé à soigner des manifestants hier et je n’ai pas vu un seul antifa blessé. Serait-ce qu’ils éblouissent vos viseurs, messieurs-dames des forces de l’ordre inféodé à Macron ? La réponse est dans ma question et, « en aparté », vos collègues se confient volontiers là-dessus.

 

Je l’ai écrit dans un article précédent, cette injustice me dégoûte un tantinet, moi qui ai vu, voici quelques années, des manifestants hurler après avoir été mutilés, et qui ai failli perdre un œil un jour où les ordres étaient de démolir la tronche à tous les possesseurs de caméras et appareils photo non estampillés p…tes médiatiques à Macron ! Mais devant l’ultra-gauche, les forces de l’ordre douteux sont au garde-à-vous.

Seulement voilà, mes petits amis, il existe une force en France qui connaît très bien les rigueurs de la vie, et cette force ne vient pas des beaux quartiers, pas plus que des cités diversitaires. Elle dort encore, d’un sommeil agité par la rage, dans les profondeurs de notre pays. Croyez-moi, elle sait se battre, elle est même armée. Alors continuez à nous crever les yeux et laisser l’ultragauche casser et agresser en toute impunité, et vous verrez, à terme, le résultat de la colère des prolos. Terme qui ne va pas tarder à pointer le bout de son nez quand il se fera faim dans les campagnes, presque jamais aidées parce qu’on pense d’abord aux migrants ! Là, le peuple des ronds-points fera le coup de poing…

En attendant, monsieur Macron, et avec toute la prudence obligée pour ne pas être accablé par une justice que vous tenez entre vos serres sanglantes, méditez cela, vous qui vous targuez d’une culture qui nous ferait défaut, à nous les « illettrés » :

 « Il foudroie, il caresse, et Dieu seul sait pourquoi ;
Sa vague, où l’on entend comme des chocs d’armures,
Emplit la sombre nuit de monstrueux murmures,
Et l’on sent que ce flot, comme toi, gouffre humain,
Ayant rugi ce soir, dévorera demain. »

(Victor Hugo, « Au Peuple »)

Enfin, et étant entendu que l’ultralibéralisme et l’ultragauchisme sont les deux faces d’une même pièce, la lutte patriotique sera à la fois sociale et identitaire, ou ne sera pas…

Charles Demassieux

(Photos & vidéo : Charles Demassieux pour Riposte Laïque)