L’UOIF des Frères Musulmans : une mue sans métamorphose

Couvrez ce saint que je ne saurais voir …  

Lors de la 34e Rencontre annuelle des musulmans de France qui s’est tenue au Bourget le 16 avril 2017, le chef islamiste Omar Lasfar, président de l’UOIF (Union des Organisations Islamiques de France) a déclaré, urbi et orbi, « qu’à partir de maintenant, nous n’utiliserons plus UOIF mais Musulmans de France ».

Quel objectif se dissimule derrière cet avatar ? 

L’UOIF ressent comme un tremblement de terre sous ses bases depuis l’élection de Donald Trump aux USA : le président confirme son intention de déclarer hors la loi aux USA l’organisation des Frères Musulmans. Comme le laisse présager son patronyme, Omar Lasfar voit jaune.

Dans les faits, le 10 janvier 2017, le sénateur Ted Cruz a réintroduit le projet de loi intitulé : Muslim Brotherhood Terrorist designation Act 2017 qui fut bloqué en 2016 par le président Barak Hussein Obama qui soutenait les Frères Musulmans.

L’organisation des Frères Musulmans est déjà bannie en Egypte, en Syrie, aux Emirats Arabes Unis et en Russie. Mais elle jouit d’une grande liberté en Occident (France comprise) pour diffuser, avec la complicité de la classe politique, sa virulence idéologique.

La période électorale des présidentielles en France a fait jaillir le spectre du contrôle strict des activités de cette organisation et même son interdiction sur notre territoire. Il est grand temps que la classe politique se réveille.

Changer la raison sociale de l’UOIF en « Musulmans de France » vise d’abord à se faire accorder une immunité : si le pouvoir cherche à museler les Frères Musulmans, il donnera l’impression se s’attaquer à tout l’islam de France. Voilà un bouclier. En endossant cette nouvelle peau, l’UOIF-Frères Musulmans cherche aussi à faire main basse sur l’islam en France. D’où une nouvelle équation : être musulman en France, c’est être aussi membre des Frères Musulmans. Le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman) n’aura plus alors sa raison d’être. Que deviendra-t-il ? Aux USA, l’organisation jumelle des Frères Musulmans, CAIR (Council on American Islamic Relations), s’est placée comme le seul défenseur des droits civiques des minorités sans avoir aucun mandat de ces minorités. L’UOIF a-t-il interrogé les musulmans en France avant de changer d’appellation ? Il est bien probable que non.

Aucune nouvelle appellation de l’UOIF ne peut dissimuler ses objectifs et son appartenance aux Frères Musulmans. Quand il mue, le serpent change de peau mais reste un serpent.

Les Frères Musulmans sont des spécialistes de la takiyya (dissimulation). Ils avancent toujours le visage caché, drapés de toutes sortes d’appellation. En affichant ce nouveau nom, ils entendent marquer leur éloignement de l’organisation mondiale des Frères Musulmans et se faire une virginité. Cette ruse ne passe pas. La ligne fondatrice de l’UOIF a été tracée à Nancy en juin 1983 par ‘Abdallah ben Mansour (Tunisien, membre d’al-Nahda-Frères Musulmans) et Mahmoud Zouhair. Elle reste inspirée par les idées du cheikh al-Mawlawi et du théologien des Frères Musulmans Youssef al-Qaradawi (qui a été interdit de séjour en France en 2012). L’UOIF n’a pas changé et ne changera pas. Personne ne s’attend à ce que les Frères Musulmans n’annoncent clairement leur nouvelle tactique. L’histoire de cette organisation nazie-fascisante ne laisse pas le moindre doute sur sa stratégie qui est un programme hégémonique mondial : califat et charia planétaires.

En effet, jusqu’en 2001, alors que les livres et les discours du fondateur des Frères Musulmans, Hassan el-Banna (1) (1906-1949) et de ceux qui ont suivi son parcours : Sayed Qotb (1906-1966), Al-Mawdudi (1903-1979) ou qui l’ont précédé : Ibn Taymiyya (1263-1328), imam de l’école juridique hanbalite, grand instigateur du jihad et de l’islam politique, ne laissent aucune ambiguïté quant au projet des Frères Musulmans : imposer l’islam et la charia à toutes les cultures et à tous les pays, l’Occident est resté aveugle face à l’infiltration programmée des Frères Musulmans dans le monde libre. De façon stupéfiante, ce monde continue de rester incrédule malgré les faits flagrants et les enquêtes qui ont suivi l’attaque du 11 septembre 2001 à New-York.

Pourtant un document interne des Frères Musulmans, datant du 1er décembre 1989, avait été découvert en Suisse lors d’une perquisition par la police fédérale helvétique à la demande de la Maison Blanche en novembre 2001, au domicile de Youssef Nada, directeur de la banque Al-Taqwa. Cette banque était suspectée de financer al- Qaeda, le HAMAS (le mouvement islamiste palestinien affilié aux Frères Musulmans), le GIA algérien (Groupe Islamique Armé) et le mouvement tunisien al-Nahdah.

Nous disposons là d’un document  top-secret, signé par Ahmad Akram, haut responsable des Frères Musulmans, et intitulé : Mémorandum explicatif. Comme le mémorandum est sous-titré : But général stratégique de la Communauté en Amérique du Nord, il va de soi que ce projet est le calque de la stratégie islamique en Europe et donc en France.

De ce mémorandum déjà analysé par nous en 2010, on peut rappeler les principaux points suivants :

  • Le but stratégique est le renforcement de l’islam en Amérique du Nord : trouver un mouvement musulman efficace et stable sous la direction des Frères Musulmans, assurant la paternité des affaires des musulmans, localement et mondialement, œuvrant à élargir la base de l’engagement islamique et ayant pour but d’unifier et d’orienter les efforts des musulmans, proposer l’islam comme alternative de civilisation et soutenir l’Etat mondial de l’islam là où il se trouve.
  • Les Frères Musulmans doivent comprendre que leur action en Amérique est une variante du grand jihad. Le peuplement est un processus de jihad de civilisation qui élimine et détruit la civilisation occidentale de l’intérieur. Il s’agit de saboter leur misérable maison et par leurs propres mains et par les mains des croyants. Ainsi, en éliminant cette civilisation, c’est la religion d’Allah qui sera victorieuse sur toutes les autres religions.
  • Il faut comprendre que nous ne pouvons pas réaliser cette mission de peuplement seuls et loin du peuple.
  • Il est nécessaire d’unifier l’action privée et l’action publique

 

  • Nous sommes convaincus que le succès du peuplement islamique et de son mouvement en Amérique du Nord est un succès du mouvement islamique mondial. Le mouvement islamique mondial [entendez l’Organisation de la Conférence Islamique, sorte d’ONU des états islamiques] soutient le projet d’établir un Etat islamique mondial.

On sait que l’Etat islamique est déjà né en juin 2014 à Mossoul. Le projet panislamique a pris corps.

           Logo d’al-Qaeda et logo des Frères Musulmans :

ressemblance frappante dans la stratégie et dans l’action

L’interdiction de l’association des Frères Musulmans=UOIF=Musulmans de France est une priorité pour le salut de la France.

Voici les principales raisons pour cette interdiction : 

Les Frères Musulmans clament dans leur principal slogan : « Allah est notre objectif, le Prophète est notre chef, le Coran est notre loi, le jihad est notre vie. Mourir sur la voie d’Allah est notre plus cher espoir ». Leur logo affiche clairement leur vision : sur un fond vert (couleur de l’islam), il comporte le coran [en guise de constitution], deux glaives [de la guerre] et, en dessous, le mot « Préparez » qui est le premier mot du du verset « Préparez [pour lutter] contre eux tout ce que vous pouvez comme force […] (verset Le butin 8-60).

Hassan al-Banna est l’instigateur du Manifeste en 50 points de 1936 par lequel il visait à restaurer le califat et à rétablir l’empire de l’islam par tous les moyens. « La nature de l’islam est de dominer et non pas d’être dominé, d’imposer sa loi à toutes les nations et d’étendre sa puissance sur toute la planète ». Il le fera « en démantelant la puissance des ennemis de l’islam, en détruisant leur bien-être, en sabotant leurs lieux de culte et en brisant leurs idoles ».

L’idéologue des Frères Musulmans est Sayyed Qotb, auteur de Signes de piste. Il rejetait alors la société musulmane, refusant tous les concepts tels que le nationalisme et le patriotisme : « Pas d’autre nationalité pour le musulman que sa foi ». Pour lui, la société est une société préislamique (jâhiliyya). Qotb lance le jihad offensif qu’il considère comme légitime, comme un signe de rigueur de l’islam. « L’islam ne peut exister sans le jihad ».

Les Frères Musulmans offrent une façade d’actions sociales pour être au cœur de la communauté et une seconde activité, occulte, hiérarchisée pour passer dans la clandestinité. Les Frères Musulmans possèdent ainsi une milice en Egypte qu’ils mobilisent pour agir sur la politique. De même, dans nos banlieues, les caches d’armes ne manquent pas,les mosquées et l’endoctrinement non plus.

Tous les chefs ou les acteurs des mouvements terroristes mondiaux sont sortis des entrailles des Frères Musulmans : Oussama Ben Laden, Ayman al-Zawahiri, ‘Abdallah ‘Azzâm, Khalid Cheikh Mohammad, Mohammad ‘Atta, Anwar al-‘Awlaki…

Selon Clarion Project, il n’existe aucun manifeste des Frères musulmans prônant sans équivoque la non-violence au grand dam des politiques qui veulent continuer à croire au changement pacifiste des Frères Musulmans.

Interrogeons les citoyens des pays qui ont souffert des Frères Musulmans. Profitons de leur expérience et réfléchissons sur les raisons qui les ont conduits à bannir toutes les activités de ce mouvement connu à présent en Egypte sous le nom de « Groupe interdit, الجماعة المحظورة » ou en Syrie sous le nom de « Frères diaboliques, إخوان الشياطين ».

Agissons en cette période électorale

Face à ces preuves sans appel démontrant l’incompatibilité de l’idéologie des Frères Musulmans avec nos valeurs démocratiques, le nouveau président français devra absolument agir contre ces mystificateurs, stopper leur influence dans la société et éradiquer leur influence sur la scène publique. Votons les dimanches 23 avril et 7 mai pour les seuls candidats capables d’agir contre cette hydre de Lerne. Ce combat est une priorité absolue si l’on veut efficacement agir contre le terrorisme qui mine nos sociétés.

Bernard Dick

(1) Hassan el-Banna est le grand-père de Tarek Ramadan et de Hâni Ramadan. Ce dernier a été expulsé de France vers la Suisse le 8 avril 2017 pour extrémisme et radicalisation. Il faisait l’objet d’une interdiction administrative du territoire.
Au 19/04/2017 : nombre d’attaques terroristes islamiques mortelles :

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5 Commentaires

  1. 34éme rencontre annuelle des musulmans…….. Cela fait donc 34 ans que cette rencontre existe …. Depuis 1983….. Donc sous Mitterrand….

  2. Il faudra interdire ces rencontres islamistes sur notre sol. Il faut s’occuper sérieusement des imams et des mosquées en stopper net les constructions voire en démolir et enfin fermer l’institut du monde arabe pour le transformer en Insitut du Monde Européen

  3. Le CFCM et l’usine à gaz de Chevènement ne servent à rien. L’Islam n’ayant pas de hiérarchie, un Etat laïque n’a pas d’interlocuteur. Le mieux est que tous ces braves gens re-migrent dans les 50 pays de l’OCI.

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