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Ma petite minute pieds dans le plat : l’empire du mensonge s’écroule

Ben oui, je mets les pieds dans le plat et ma petite minute avec.

Le toujours excellent Charles Gave nous annonce que « L’empire du mensonge s’écroule ». L’affaire covid/vaxxins, l’affaire climat, l’affaire énergies renouvelables, l’affaire Ukraine, etc. Les mensonges s’écroulent.

https://www.youtube.com/watch?v=mdfJNdCfPr4

Philippe de Villiers avait lui aussi parlé de mensonges…

https://lesobservateurs.ch/2019/03/20/lettre-a-philippe-de-villiers-par-anne-lauwaert/

« Mensonges » le mot de l’année 2023…

Fort bien, mais ils n’ont pas cité le pire des mensonges : le politiquement correct qui est le comble de l’hypocrisie.

Symptômes de l’écroulement du politiquement correct ?

Ça doit être en 1953, j’avais donc 7 ans, mes parents avaient dû aller quelque part et Oscar, un cousin de mon père m’a emmenée au cinéma voir Peter Pan ! C’était quelque chose : tout d’abord main dans la main avec le beau séduisant cousin Oscar ! (encore une chose qu’on n’oserait plus faire aujourd’hui…) ensuite, l’énorme et magnifique amphithéâtre, rangées de fauteuils à siège basculant, en velours écarlate, les ouvreuses avec leur lampe de poche à pile carrée et, pendant l’entracte, les « chocolats glacés, frisco ! » et aussi, bien sûr… le film…

Depuis je suis restée cinéfana. J’adore le cinéma et nous avons une belle collection de bons films sur DVD : les excellents western, les remarquables français… « Dernier métro », « Le vieux fusil », « La passante du sans souci »… ça reste des beaux films qui n’ont pas vieilli.

Dernièrement, avec l’affaire ukrainienne nous nous sommes demandées ce que c’est que ces Russes. Donc nous avons commandé quelques classiques… Nous avions déjà le « Docteur Jivago ». J’ai revu avec plaisir l’esthétisme de « L’enfance d’Ivan », nous nous sommes tapées les 8 heures d’affilée de « Guerre et paix » en russe, quand même avec sous-titres… « Anna Karenine »… et nous attendons « Quand passent les cigognes… ». Vous avez un titre à me conseiller ?

Y a pas à dire pour du beau cinéma, c’est du beau cinéma…

Mais y a un truc…

Il y a quelque temps nous avons découvert une série américaine du nom de « Yellowstone » avec Kevin Costner.

L’histoire commence avec « 1883 »

https://www.youtube.com/watch?v=WQXM8zzc9SQ

https://www.dailymotion.com/video/x8631vk

https://www.allocine.fr/series/ficheserie_gen_cserie=28329.html

Grosso modo : une colonne de 55 migrants hétéroclites part depuis le Tennessee pour aller chercher une vie meilleure dans le Montana. Après les noyés pendant la traversée à gué des rivières, morsures de serpents, incendies, attaques d’Indiens, famine, maladies, etc. les 5 survivants qui arriveront dans le Montana vont fonder la dynastie Dutton qui dans « Yellowstone » va continuer à se battre pour conserver son ranch. Les Indiens veulent récupérer leur territoire et les promoteurs veulent l’exploiter…

« 1883 » est qualifié « forte sanglante violence, langage, violence sexuelle, sexe, suicide… interdit aux mois de 15 ans… »

Épisode typique : la caravane a été attaquée par des bandits. Les guides retournent en ville pour dénoncer l’attaque. Le Marshal Jim Courtright (qui a vraiment existé) les emmène au saloon :

« Vous reconnaissez vos agresseurs ? »

« Oui : celui-là, celui-là et celui-là »…

Pan, pan, pan… le Marshal leur loge un balle en plein front en disant : « There is only one killer in Fort Worth and that’s me ». Il n’y a qu’un seul tueur dans Fort Worth, et ça, c’est moi…

« M’enfin, Anne – allez-vous, encore une fois, me dire – vous qui êtes une romantique qui regarde « Out of Africa » ou « Celui qui murmure aux chevaux » en boucle, vous n’allez tout de même pas cautionner ça ?… »

Bien sûr que non, je ne cautionne pas la violence, aucune violence. Ce qui fascine dans ces films, c’est le diamétralement opposé au politiquement correct. Comme dit Bercoff : « La réalité frappe à la porte » quand « les mots pour le dire » disent vraiment ce qu’on veut dire et qu’en plus on fait ce qu’on dit… Avec ces mecs baraqués, les paysages époustouflants et le terre à terre primitif, on est aux antipodes des mauviettes déconstruites… C’est ça qui plaît : les antipodes des mauviettes déconstruites et des pimbêches metoo.

Revers de la médaille : comme pour les livres, quand on a goûté à ce cinéma « fort », « direct », « rapide »… les autres films deviennent ternes, fades, insipides… lents…

Aujourd’hui à cause du politiquement correct il y a un tas de films qu’on n’oserait même plus tourner… « Les valseuses »… « Préparez vos mouchoirs »… « Le dernier tango à Paris »… « Portier de nuit »…

Ben, les auteurs de « 1883 » et « Yellowstone », eux, ils osent et c’est un super succès, un plébiscite et ça, c’est un signal intéressant justement parce qu’il signifie le ras l’bol du politiquement correct.

La censure est tellement passée par chez nous que le sifflet de la cocotte a été coupé et tôt ou tard ça va faire boum.

Le parler vrai va bousculer ceux qui n’ont pas connu l’avant politiquement correct. Ça va tanguer…

Imaginez un juge qui dit : « Je me fous de ce que vous ayez eu une enfance malheureuse, vous avez tué une personne, c’est la prison à vie parce qu’on a supprimé la peine de mort. » « Outrage à la maréchaussée ? = 15 ans de taule… Non, non pas en France avec télé et salle de sport, au bagne, à Cayenne… »

« M’enfin, Anne, un tel revirement dans notre justice, cela n’est pas possible… »

Mais, si, justement, c’est possible parce que quand on a perdu l’équilibre on passe d’une extrême à l’autre et nous risquons de passer du politiquement correct au réel taillé à la serpe…

Pourquoi je vous raconte tout ça ?

Michel Onfray a tout à fait raison d’attirer l’attention sur la ponctuation, mais y a aut’choos… un très gros aut’choos!

Dans le bon très vieux temps, quand on apprenait un tas de choses à l’école, la prof nous a expliqué que je ne sais plus qui va à Delphes consulter la pythie… Bon, là on est déjà largués, y a plus personne qui sait ce que c’est que Delphes, figurez-vous si on sait encore ce que c’est qu’une pythie…

En clair : un type va demander l’avis d’une diseuse de bonne aventure avant de partir à la guerre et la madame soleil de l’époque répond :

« Toi revenir pas mourir »

« Oufti! – répondit-il en wallon car il ne parlait pas le français – et la virgule j’la mets où ? »

Ben oui, parce que « Toi revenir, pas mourir » c’est juste le contraire de « Toi revenir pas, mourir »…

On peut continuer le jeu : « ma petite minute » ne signifie pas la même chose que « minute, ma petite… ». Ah, la langue, quel bonheur.

Michel Onfray a raison avec son histoire de virgules et de (…) mais y a aut’choos… et c’est là qu’arrivent les pieds dans le plat…

https://frontpopulaire.fr/politique/contents/plainte-contre-michel-houellebecq-michel-onfray-repond-au-figaro_tco_18475139

Je n’ai pas accès à tout l’article, mais bien aux commentaires et là… v’là l’truc! La plupart des commentaires sont contre la plainte contre Houellebecq et contre les musulmans…

Cela signifie que dans un monde où on ne peut plus rien dire, on n’en pense pas moins. Plus la pression est grande, plus la situation devient explosive…

Plus on impose la novlangue, plus on attise la réel-langue.

On peut empêcher quelqu’un de dire qu’il déteste mais on ne peut pas l’empêcher de détester.

L’affaire Houellebecq – Onfray n’est pas qu’une question de ponctuation, mais de liberté (d’expression).

https://www.tribunejuive.info/2023/01/04/poursuites-de-la-grande-mosquee-de-paris-contre-houellebecq-la-riposte-de-michel-onfray/

https://ripostelaique.com/la-plainte-de-la-grande-mosquee-de-paris-contre-houellebecq-cest-une-fatwa.html

Je cite :

« Quand des territoires entiers seront sous contrôle islamique, je pense que des actes de résistance auront lieu. Il y aura des attentats devant des mosquées, dans des cafés fréquentés par les musulmans, bref des Bataclan à l’envers. »

« Le souhait de la population française de souche, ce n’est pas que les musulmans s’assimilent, mais qu’ils cessent de les voler et de les agresser. Ou bien, autre solution, qu’ils s’en aillent. »

Fin de citation

En fait, le problème ce n’est pas ce qu’ils disent et qu’en cachette tout le monde est d’accord, mais la question est de savoir s’ils ont le droit de le dire. Il est impossible d’empêcher Houellebecq de penser mais il est possible de lui interdire de dire ce qu’il pense. Bientôt les samizdat ?

En conclusion : la fin du mensonge et donc du politiquement correct annoncés par Charles Gave, le succès des films anti-politiquement correct comme Yellowstone et la violence des commentaires, entre autres, à l’article de Michel Onfray annoncent une déflagration qui va décoiffer.

Oufti, le jour où tout le monde va dire ce qu’il pense…

Olala !

Anne Lauwaert