Conseil des ministres, mercredi 24 mai 2023, Macron affirme : « Les violences ne sont jamais justifiables dans une société, quelle que soit la cause. Il faut être intraitable sur le fond. Aucune violence n’est légitime, qu’elle soit verbale ou contre les personnes. Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation ».
Pour Macron, les violences quotidiennes observées partout constituent un processus de décivilisation. Ses règles et prescriptions paraissent appartenir à l’essence de la morale, assigner la vérité de la morale. En effet, la morale consiste dans un système d’obligations et d’interdictions. La morale est un ensemble organisé de prescriptions qui mettent de l’ordre dans nos spontanéités anarchiques. Pour les anciens Hébreux, la Loi est prescription religieuse et obligation civile. Le citoyen chrétien s’efforce comme chrétien d’obéir aux dix commandements et comme citoyen reste soumis à la législation commune. Qu’on se place sur un plan ou sur un autre, on rencontre toujours un système de règles qui dirigent notre conduite.
La morale est l’ensemble des préceptes qui rendent possible la coexistence des membres du groupe. Elle a un caractère social, elle exprime une conscience collective, c’est pourquoi elle se manifeste par un ensemble de règles. Selon Durkheim, la société façonne notre morale. Le devoir émane de la société. Ainsi, la morale devient une réalité rituelle du même ordre que la politesse ou le langage.
Des hommes entrent violemment en conflit avec des règles établies et se moquent de la morale. Et pourtant, nous les considérons comme des héros de la vie morale. La conscience révoltée repousse certaines règles pour se soumettre à d’autres règles. Exemple. Au nom de sa vraie morale, Antigone s’oppose aux règles civiques. Elle se fait un devoir de rendre les honneurs funèbres à son frère, traître à la patrie. Elle s’insurge contre les lois écrites de la Cité, au nom des lois non écrites de sa conscience personnelle. Elle se conforme aux impératifs du groupe religieux et s’oppose aux impératifs de l’autorité politique. Les prêtres de Thèbes lui ont enseigné qu’elle devait enterrer les morts de sa famille selon le rite consacré. Donc, toute morale sociale impose des règles extérieures et contraignantes.
Chez Kant aussi, l’obéissance aux règles de la raison est essentielle en morale. Pourtant, il rejette la morale d’origine sociale. Il affirme l’autonomie de la conscience : « Agis toujours de telle sorte que tu considères ta volonté raisonnable comme instituant une législation universelle ».
Le devoir n’est pas une loi extérieure à laquelle on se soumet. L’homme est à la fois législateur et sujet. La loi morale intérieure s’exprime sous forme d’une règle, d’une maxime universelle et rationnelle.
Cependant, selon Kant, l’obéissance aux règles de la raison n’est pas suffisante. Pour lui, la moralité est autre chose que la conformité de la conduite à des règles. Ce qui compte pour lui, c’est l’intention, seule chose bonne. L’obéissance littérale à la règle ne suffit pas. Il faut être fidèle en esprit et en vérité. Il peut y avoir distinction, conflit entre la loi et son application. Nous pouvons parfois rejeter une règle, au nom de la bonne volonté et d’une intention éthique.
Dans cet esprit, Blaise Pascal dit : « LA VRAIE MORALE SE MOQUE DE LA MORALE ».
Pascal distingue deux entrées par où les opinions sont reçues. L’entendement, l’intelligence est la seule voie naturelle légitime dans l’ordre naturel des choses humaines. Le raisonnement procède par esprit de géométrie. La volonté ou le cœur est la voie de l’agrément valable pour les choses divines, le surnaturel. L’intuition procède par esprit de finesse. Pascal applique cette distinction à la morale. La vraie morale est la morale du jugement, la morale du sentiment : elle est sans règles, elle relève de l’esprit de finesse, elle est intuitive, immédiate. La morale est la morale de l’esprit, elle relève de l’esprit de géométrie, elle est réduite à un catalogue de règles.
Toutefois, si la vraie morale se moque de la morale, l’immoralité pure et simple s’en moque aussi. L’être sans moralité cherche un alibi honorable pour satisfaire ses passions égoïstes. Ainsi, le voleur critique la répartition des fortunes. Le traître vend son pays pour le bien de la nation. La femme adultère raille la morale familiale bourgeoise. Le progressiste ridiculise et bafoue le conservateur.
En fait, ces pseudo-réformateurs, étrangers à toute morale, cherchent leur intérêt propre, et promeuvent une idéologie. C’est dans ce cadre faussement moral que se situent Macron, sa pensée, son action, ses déclarations.
Il y a deux formes de décivilisation. D’une part, une décivilisation apparente, manifeste, ostensible, un ensauvagement de la société française que personne ne peut masquer. Une décivilisation marquée par des faits divers criminels et odieux, quotidiens et répétés, par une explosion de la violence. La décivilisation que Macron condamne sévèrement parce qu’elle devient trop voyante et insupportable, mais dont il est responsable : l’immigration de masse, le laxisme judiciaire, l’interdiction de se défendre, contribuent largement à cette conflagration, à cet éclatement de férocité et de cruauté.
D’autre part, une décivilisation lénifiante, apaisante, rassurante, appelée civilisation, progressisme, modernité, présentée sous couvert de progrès, de liberté, d’égalité, donc positive. Une modernité devenue post-modernité, puis hyper modernité. Cette décivilisation réelle est la civilisation de Macron, en fait une décivilisation mondialiste et cosmopolite, un retour à la barbarie et à la violence. La délinquance, les transgressions, les déviances, s’affichent comme les nouvelles normes sociales et morales. La barbarie, état de violence, d’oppression, de tyrannie, engendre l’inhumanité, l’atrocité, la décadence, le désordre, le despotisme. La barbarie contrevient aux formes intellectuelles, culturelles, esthétiques, morales d’un certain humanisme et d’une certaine civilisation. La barbarie sous-tend un retour à un état de nature, à une force primitive, instinctive, sauvage, et au sacrificiel, au sacrifice d’innocents.
La barbarie, adossée aux droits de l’homme, à l’antiracisme, au féminisme, à l’écologisme, aux « valeurs républicaines », se réalise avec l’aval de Macron :
C’est la culture de mort, avortement, eugénisme, euthanasie.
C’est l’immolation des enfants, sexualisation, commerce, incitation au changement de genre, sacrifice lors de rituels sataniques.
C’est l’exploitation de la femme, la femme pauvre surtout, esclavage, marchandisation du corps.
C’est le transhumanisme, c’est la déculturation, c’est l’islamisation de la France.
C’est l’immoralité et l’amoralité érigées en références.
C’est l’asservissement de l’humanité.
C’’est la surveillance et le contrôle des personnes, la suppression de la vie privée…
Macron veut lutter contre la violence verbale, mais nombre de ses déclarations sont empreintes de violence. Exemples.
17 Septembre 2014 : « Les salariées de Gad sont pour beaucoup des illettrées » (les abattoirs).
14 janvier 2017 : « L’alcoolisme et le tabagisme se sont installés dans le pays minier ».
22 Février 2017 : L’art français, je ne l’ai jamais vu ».
25 Février 2017 : « Il n’y a pas une culture française, il y a une culture en France ».
2 Juillet 2017 : Les gares, ces lieux où « l’on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien ».
11 Septembre 2017 : « Je ne céderai rien aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ».
La violence verbale de Macron contre les Français et contre la France s’extériorise objectivement.
Macron, un hypocrite, un tartuffe au sommet de son art, ment avec aplomb, pratique l’inversion accusatoire, trompe et manipule les Français, abhorre la France.
Quant à la violence contre les personnes, Macron l’a exercée lui-même contre les Gilets jaunes, avec une âpreté, une dureté, une insensibilité implacables, insoutenables, et sans limites : matraquage, gazage, camion à eau, yeux crevés, mains arrachées, vies perdues.
Mais Macron, protégé par les médias, par la justice, par la police, apparaît comme le maître et le parangon de la civilisation, alors qu’il en est le destructeur et le fossoyeur. Il s’absout lui-même de toute responsabilité, alors qu’il est responsable de la déchéance. Il se dédouane lui-même de toute culpabilité, alors qu’il est coupable de corruption, d’indignité, d’ignominie. Il prétend incarner la morale, alors qu’il se vautre dans l’immoralité et l’amoralité. Il poursuit fanatiquement les résistants qui dénoncent cette décivilisation véritable, des résistants diabolisés en extrême droite. La « morale » de Macron s’accorde parfaitement avec une certaine tendance, avec certains caractères de la philosophie et la modernité contemporaines : le mensonge, la dissimulation, la duplicité, la fausseté, la déloyauté, la fourberie, les simagrées, la comédie, la bigoterie. C’est peut-être pourquoi il a un certain succès. Les Français gauchisés, acquis inconsciemment à ces mœurs dégradées, à cette mentalité dissolue, adhèrent à une civilisation mondialiste criminelle et mafieuse, aux règles de Macron, aux nouveautés morales progressistes qui sont entrées dans les coutumes.
En face, la vraie morale de Pascal peut permettre le progrès moral. Exemples. Le Christ substitue l’unique commandement d’amour à l’interminable liste des obligations du code moral. Par là, il scandalise les pharisiens, mais il se moque de la morale établie, pour mieux servir une exigence plus haute, l’exigence d’amour. Saint Augustin traduit cette exigence : « Aimez et faites ce que vous voudrez ».
Bergson distingue deux morales. La vraie morale ou morale ouverte s’incarne dans les consciences de saint ou de héros. La morale ou morale close est l’ensemble des règles quotidiennes, des obligations quotidiennes. Elle est limitée à l’intérêt d’un groupe.
L’appel du héros et du saint brise les barrières étroites de la morale et parvient à diffuser des valeurs nouvelles. Antigone, Socrate, le Christ, Gandhi, sont des inventeurs d’actions et d’idées en morale. Tous périssent de mort violente, condamnés par une société qui refuse d’abord leur message et les traite comme des criminels.
La vraie morale sera toujours un élan généreux et intime, un mouvement du cœur. Cet élan réveille les cœurs généreux menacés de s’engourdir dans le conformisme des règles établies.
La position de Pascal se rapproche d’autres semblables. Dans le domaine de la connaissance, Dilthey distingue expliquer et comprendre. Expliquer, c’est saisir mécaniquement de l’extérieur. Comprendre, c’est saisir de l’intérieur. Pour Dilthey, la vraie morale ne peut être qu’une morale intuitive, qui comprend.
Dans le domaine de l’éthique, Rauh évoque une intuition dans l’expérience morale, grâce à laquelle nous saisissons immédiatement ce que nous pensons en face de tel ou tel problème.
Il n’y a pas de grande différence entre la formule de Pascal et celle de Saint-Exupéry : « Être homme, c’est être responsable ».
Seul cet élan intime peut sauver la morale de ce caractère morose et hypocrite. Trop souvent, la morale est pour la personne une mutilation, une aliénation. Elle est vécue sous la forme d’une loi contraignante, elle brime notre spontanéité innocente. Elle se présente comme essentiellement négative, comme une liste d’interdits, comme une soumission. C’est ce que nous vivons avec les crises actuelles : une acceptation des sentences liées au climat et au sanitaire, une subordination à des proscriptions illégales.
À l’intransigeance d’une morale mutilatrice, il est nécessaire de substituer la vraie morale qui jaillit du sentiment intime, une morale du jugement. Grâce à elle, la personne fidèle à ses valeurs authentiques s’épanouit.
Jean Saunier
Merci Jean Saunier,
Excellent texte.
Macrond recivilise la bretagne a coups de migrants.
Macron déplore les effets dont il chérit les causes !
Et le désir s’accroît quand l’effet se recule. – Une citation de Pierre Corneille.
(les fesses reculent)🤣
Ben tu m’étonnes que foutriquet l’assassin génocidaire ouvre son clape merde pour dire que les violences verbales ou physiques sont un processus de décivilisation. Hé foutriquet va expliquer ça à des immigrants clandestins et aux allogènes adepte de momo le pédo qui sont installés en France et qui zigouillent pour un regard de travers pour un territoire de deal etc. etc. Ce sont eux que tu dois éduquer ce n’est pas le bon peuple de France qui assassine pour une clope ou un regard de travers ou pour une zone de deal !!
👍🏻
“mercredi 24 mai 2023, Macron affirme : « Les violences ne sont jamais justifiables dans une société”
Ah oui, cher abruti?
Alors c’est quoi les obligations que tu (oui je tutoies ceux que je méprise) impose aux français (genre être un cobaye pour les labos genre Pfizer), les confinements, les interdictions en tous genres, les petits noms amicaux ou formules amicales (illettrés,riens, bouseux, que tu as envie d’emmerder), les ordres de tabasser, gazer, conduire au poste, de multiples manifestants (qui en ont le droit selon notre constitution) au prétexte qu’ils ne sont pas de ton avis…Et j’en passe…
Je peux te dire que je n’ai jamais voté pour toi, ne le ferai jamais espèce de narcissique pervers qui ose nous donner des ordres, alors que tu es notre salarié!
C’est le comble! C’est lui qui parle de décivilisation?
Alors que tout est de sa faute! Par la signature du Traité de Marrakech il a ouvert notre porte à toute cette invasion! Qui va en demander l’abrogation ,quand Borne parle de la lutte contre l’immigration ??
Ça suffit !!!
Comme il est impossible de masquer plus longtemps le marasme qu’ils ont semé, trahison sous couvert de progressisme, ce cronnard vient nous expliquer ‘Il faut travailler en profondeur pour contrer ce processus de décivilisation’.
Ben oui, ça nous est tombé dessus comme ça par hasard et tous les salopards qui se succèdent depuis quarante ans ne sont ni responsables ni coupables.
‘Il faut travailler’, surtout pas, on sait ce que ça veut dire, comme dirait Trump, ‘tout ce qu’il touche…’ et Dieu sait comme il touche, palpe, agrippe.
Quant au ‘en profondeur’…
Il fallait que sa famille soit touchée pour réagir ? Violence peu importe tant que l’on ne touche pas à toute cette sale nouvelle mafia formée dans les grandes écoles Républicaines.
La République n’est plus qu’un trou à rats engraissés par l’argent public.
Ho comme il a raison ! imaginez un ‘dirigeant’ qui mécontent des participants à une manifestation donne l’ordre de les éborgner… Content qu’il y soit opposé…
mais n’avait t-il pas dit qu’il n’y avait pas de civilisation française?
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