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Macron et Castaner : le spectacle de la connerie au pouvoir

52e jour de majeur sous tutelle.

La guerre des plages – moins violente que la guerre des boutons – embrase la Bretagne.

Le 11 mai, les parcs seront libres d’accès mais pas la côte nord finistérienne sur laquelle, même au cœur de l’été, la température de l’eau dépasse péniblement les 16°. La distanciation physique n’y pose aucun problème.

Devant cet insurmontable casse-tête, Castaner s’est réfugié derrière les préfets qui se cachent derrière les maires.

Les responsables toujours prompts à se faire élire ou nommer n’ont plus envie d’être responsables. Am stram gram, ce sera le citoyen le coupable !

Plages interdites pour risque de corps trop proches les uns des autres.

Une proximité corporelle que Castaner a vite oubliée. Quand il n’a pas son neurone Nunez à côté de lui, il dérape très vite, le Kéké de Forcalquier.

Mercredi, il a visité l’entreprise Mortelecque à Annœullin (Nord), reconvertie dans la fabrication de masques. Avant de partir, photo de groupe, le coq au milieu de la basse-cour. Castapoker a montré une nouvelle fois son intelligence spectaculaire.

Exit les consignes sanitaires qu’il martèle comme le benêt qu’il est. Seule la photo compte.

Un autre comique a troublé les écrans ce même mercredi : l’immense Emmanuel Macron.

Il a fait les annonces sur le monde du spectacle comme il s’était affiché à Saint-Martin lors du célébrissime doigt d’honneur : débraillé, les manches retroussées, survolté, prêt à chevaucher tout ce qui bouge. Là, c’était un tigre. En attendant la fête de la musique ?

Artistiquement décoiffé, il s’est passé la main à plusieurs reprises dans les cheveux. Geste inconscient pour que nous analysions cette intervention élyséenne comme particulièrement capilotractée ?

On a apprécié le bordel sur le bureau de notre diva. C’est artistique le bordel.

Quant au ministre de la Culture qui devait faire l’annonce, il a été relégué au rang de scribe. Il se retenait de rire.

Macronavirus a parlé de Robinson avec tant de justesse littéraire que nous en sommes encore tout bouleversés. Du célèbre personnage de Daniel Defoe, il a retenu qu’il est allé « chercher dans la cale ce qui va permettre de survivre : du fromage, du jambon… des choses très concrètes ». Au monde de la culture d’en faire autant. Une robinsonnade de plus !

https://twitter.com/i/status/1258141779221766145

Frédéric Mitterrand, ex-ministre de la Culture de Sarkozy, homme qui s’y connaît aussi en corps de jeunes hommes bien huilés, a jugé la prestation de notre intermittent du spectacle présidentiel en dessous de tout.

Du théâtre (comme d’habitude), « toujours, de la mise en scène (…) quand on parle culture il faut avoir l’air sympa » alors Macron tente de l’être. Ça sonne si faux que l’on se dit que Brizitte n’est pas terrible comme professeur.

Choupinet aidera les z’artistes. Mais il faut qu’en retour ils interviennent dans les écoles, les colonies de vacances, les garderies. Ils y réciteront La Fontaine – je leur conseille La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf – et quitte à jouer les nounous, ils pourront s’occuper comme le fit jadis Cohn-Bendit, en demandant aux petites filles de 5 ans de se déshabiller. « C’est fantastique ! » d’après l’ultra macronien Dany.

Chaque jour qui passe nous offre un spectacle lamentable. Une nouvelle révélation de la connerie au pouvoir.

Marcus Graven