Macron s’en va t-en guerre… mais tout seul!

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Nous connaissons tous cette fable d’Ésope, traduite par Jean de La Fontaine « La grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le bœuf », pour l’avoir au moins apprise à l’école. La morale de cette histoire est intéressante car encore très actuelle : la grenouille s’enfla tant et si bien qu’elle éclata ! Visiblement Emmanuel Macron a dû sauter le cour de poésie en CP car c’est exactement ce qu’il est en train de faire… Il s’enfle, s’enfle, et s’enfle encore, se prenant sans nul doute pour le maître absolu de l’Europe pour tant et si bien, tout comme la grenouille de la fable, finir par éclater. Ce qui au moins nous en débarrassera une fois pour toutes, du moins on peut l’espérer.

Notre acteur de seconde zone, se prenant sans doute pour un va-t-en-guerre, veut revêtir son uniforme de général des armées pour s’en aller en guerre contre… la Russie. Une décision qui pourrait nous faire mourir de rire si elle n’était pas aussi grave que ridicule.

Lors d’un sommet exceptionnel de l’Union européenne à Bruxelles et à la veille d’un sommet de l’OTAN, consacré à la crise en Ukraine notre va-t-en-guerre national a déclaré : « La France continuera à jouer pleinement son rôle de réassurance des alliés de l’OTAN en envoyant en Estonie un nouveau contingent au sein de la présence avancée renforcée, en anticipant sa participation à la police du ciel balte dès le mois de mars, et en accélérant aussi son déploiement en Roumanie ». Macron n’ayant aucun leadership vis-à-vis de l’OTAN, de quoi se mêle-t-il et de quel droit nous entraîne-t-il dans un conflit qui ne regarde de fait que l’Ukraine et la Russie ?

Imaginons un seul instant nos militaires de retour du Mali, où la France s’est fait jeter comme une malpropre par la junte, ayant quitté un pays caniculaire, pour se retrouver à geler en Roumanie ou en Estonie, dans tous les sens du terme, sous-armés, sous-équipés, avec des chars et des blindés obsolètes qu’il a fallu parfois réparer sur le terrain de bric et de broc, face à l’armement ultra-perfectionné russe…

Imaginez… La France ne fabrique plus d’armes (pistolets, fusils, etc.) depuis la disparition de la manufacture de Saint-Étienne créée sous Louis XV. Les balles de nos armes militaires sont d’origine israélienne. Plus de fabrication de munitions en France. Si un conflit éclate, ce sera comme pour les masques… on passera une commande à l’étranger. Ainsi, les pièces de rechange du char Leclerc sont fabriquées en Chine, alliée de… la Russie. La fabrication des pistolets Sigg-Sauer SP2022 destinés aux forces de l’ordre est faite en Allemagne sous licence Suisse. Manurhin n’a plus de travail et va sans doute fermer.
Combien de temps pourrions-nous tenir, avec un stock de munitions à peine suffisant pour huit jours ? La situation ne serait pas désespérée, elle serait pathétique !

Entendre Emmanuel Macron déclarer que Vladimir Poutine bafoue tous les principes qui président au droit international, aux chartes et traités souverainement signés par la Russie ces dernières décennies, prouve une totale méconnaissance historique de ce conflit. Comme d’habitude, l’adepte du « en même temps » a jugé utile de « laisser ouvert le chemin » du dialogue avec Moscou pour obtenir un arrêt de son opération militaire en Ukraine, après avoir eu, dit-il ce 24 février, un « échange franc, direct, rapide » avec son homologue russe Vladimir Poutine. Quand on connaît la valeur des affirmations d’Emmanuel Macron, nous ne pouvons qu’être dubitatifs sur ses propos.

Une fois encore la France s’occupe d’un conflit qui ne la regarde pas et envoie ses enfants se faire tuer en des terres étrangères où ils n’ont que faire. Il est vrai que ce n’est pas Macron qui risque de revenir dans un cercueil plombé, laissant veuve et orphelins derrière lui. Lui se contentera de son habituelle oraison funèbre, célébrant le courage de militaires français dont il se moque visiblement et qu’il oubliera tout aussi vite.

La question posée par Vladimir Poutine, lors de la mémorable visite que lui a rendue Emmanuel Macron, prend aujourd’hui tout son sens : « demandez aux Français s’ils ont envie d’une guerre contre la Russie ». Une question que Macron ne nous posera pas, sachant pertinemment qu’une fois encore la réponse serait NON !

Valérie Bérenger