La malhonnêteté de Jean-Christophe Lagarde et Pierre Gattaz

goudronplumesJ’ai eu l’occasion de l’écrire souvent, il est indispensable de toujours rechercher les motivations profondes qui animent les grandes déclarations politiques. Celles-ci procèdent le plus souvent d’un intérêt particulier bien éloigné des choses universelles dont elles prétendent porter la cause.
En outre, il faut toujours s’efforcer de déterminer le degré de légitimité dont peuvent se prévaloir réellement les allégations de tel ou tel, ainsi que le niveau de pertinence véritable à porter à leur crédit.
Je lis incidemment la phrase péremptoire et catégorique de Jean-Christophe Lagarde : « la montée du Front National favorise la propagande de Daech… ». Un tel amalgame de la part d’un de ceux qui ne cessent de nous mettre en garde contre le mélange des genres est tout bonnement ahurissant. Sans doute fait-il partie de cette faune curieuse qui énonce sans nuance que la cause des attaques qui nous sont portées est à rechercher dans nos comportements et qu’au fond nous serions les propres responsables de nos malheurs et des inimitiés violentes qui nous sont assénées. Inacceptable !
Le président du micro parti dénommé UDI, clone parfait de l’un de ses prédécesseurs, monsieur François Bayrou, n’ayant ni programme, ni vision et de surcroît ne représentant qu’une micro portion de l’électorat, s’autorise à imiter le premier ministre Manuel Valls qui ne voit dans tous les malheurs de la France et des Français qu’une cause : le Front National. Inadmissible !
Cette attitude n’est ni légitime, ni pertinente. Elle procède d’une peur panique de la déroute qui lui est promise.
Quant il dit : « l’extrême droite favorise la propagande de l’Etat islamique, qui consiste à « expliquer qu’on ne veut pas de musulmans en France », c’est un mensonge pur et simple.
J’entends, inopinément, Pierre Gattaz dire : « Le programme du FN, c’est exactement l’inverse de ce qu’il faut pour relancer la croissance »… Et là je me dis qu’il faut à quelqu’un comme lui beaucoup d’audace pour oser se rependre de la sorte.
Pierre Gattaz est un homme de pouvoir et d’argent. Ses affaires se répartissent dans plus de dix pays dans le monde et l’on comprend bien que le pouvoir politique, surtout lorsqu’il est fort, l’inquiète. Moins de contrôle, c’est moins de coûts. Plus de liberté économique, c’est plus de profit personnel.
Quelle leçon a-t-il à donner lui qui, en cheville avec le pouvoir de gauche ou de droite, est directement responsable du chômage de masse et de la désertification industrielle de la France ?
L’entendre fustiger le Front National c’est un peu comme entendre le frère ou la mère de Mohamed Merah condamner la justice française pour la mort de ce scélérat.
Son propos n’est donc ni légitime ni pertinent. Il est simplement malhonnête !
Jean-Jacques Fifre