Après la quatorzième agression mortelle à Marseille et le vingtième assassinat depuis le début de l’année, tout va bien en France et dans les cités ou règne la délinquance, le fric de la drogue, les 300 € par semaine pour des gamins de 10 ans qui font le guet. Pourquoi leur parler de travailler pour gagner le SMIC et du nécessaire respect des policiers payés avec un lance-pierre et que la hiérarchie et la Justice siffle au pied au moindre écart ?
Il fut un temps ou les politiques avaient des visions, d’autres une certaine idée de la France, parfois ils avaient des éclairages mais notre Ministre de l’intérieur est sourd et aveugle. A la demande d’une élue du Parti Socialiste demandant que l’armée intervienne voici la réponse de Manuel Vall dans l’hebdomadaire Le Point.
Le ministre de l’Intérieur, Manuel Valls, a affirmé jeudi qu’il était “hors de question” que l’armée intervienne dans les quartiers nord de Marseille, comme l’a réclamé une élue socialiste marseillaise. “Il est hors de question que l’armée puisse répondre à ces drames et à ces crimes. Il n’y a pas d’ennemi intérieur”, a assuré le ministre de l’Intérieur, qui a prôné “une réponse globale, en profondeur et particulièrement forte” contre la criminalité, en réponse à la demande de la sénatrice-maire PS des 15e et 16e arrondissements de Marseille, Samia Ghali.
L’armée dans les cités en révolte permanente ? Que nenni braves gens.
L’armée comme sauvegarde de la nation en péril sur environ sept cents portions de son territoire? Où sont les périls, demande-t-il ?
L’armée comme seule solution au manque chronique de policiers et de gendarmes? Comme moyen de reprendre en main une jeunesse qui déteste la France, comme une façon de redécouvrir le service militaire supprimé par le radical-socialiste Jacques Chirac grand ami de François Hollande? Pas question, ce n’est pas le sujet, pas de stigmatisation, pas de doigts tendus vers cette jeunesse qui représente la nouvelle richesse de la France nous disait il y a peu la fameuse ministre de la culture Aurélie Filippetti.
“Ce ne sont que quelques individus bien connus des services de police.”! Tellement bien connus que ceux-ci ne les regardent plus, ne les arrêtent plus tant ils savent que de toutes les façons, ils seront dehors avant même qu’ils aient fini leurs rapports ou avant la fin de l’engueulade prise de la part d’une hiérarchie qui ne veut pas de vague. Pas fou le policier de base, il a bien compris dans quel bourbier il est, et même que, dans son équipe, il n’était pas sûr de ne pas se faire dénoncer par un de ses collègues bien formatés “droits-de-l’hommiste” pour comportement déviant tout simplement parce qu’il aura demandé ses papiers à un “djeune”.
Alors l’armée au secours de l’impuissance (déliquescence?) de la police, de la gendarmerie? Pourquoi faire puisque Madame Taubira veille!
Car enfin, que fera l’armée en cas d’arrestations des délinquants si ce n’est de les remettre à la justice qui trouvera bien une façon d’accuser l’armée d’être trop violente et manquant d’égard pour ces “richesses” de la France.
L’armée devra-t-elle s’équiper de ses propres tribunaux et en user ? Mais de quel droit grand Dieu?
D’aucuns pensent chez les bobos des “Grandes Gueules” sur RMC que l’armée serait plus respectée ! Quelle naïveté tout de même… Où vivent donc ces gens qui s’imaginent que le “djeune” forcément “défavorisé” et issu bien entendu des “quartiers difficiles” va saluer bien bas le soldat avec le respect dû à son uniforme? Foutaises bien sûr ! Il va surtout profiter de l’uniforme pour se la jouer à “l’intifada”. Pire, il va se la jouer en “résistant de la cause palestinienne” ou jouer un “remake” du FLN histoire de se taper du soldat français facile puisque ce soldat n’aura, pas plus que le policier, le gendarme, le droit le répliquer. Et ainsi, on verra les premiers soldats “morts pour la patrie” qui n’auront même pas besoin d’être rapatrié! Une première…
Comment ces hommes politiques de gauche et de la droite molle peuvent-ils être aussi stupides?
Ce n’est pas l’intelligence qui leur manque à tous ces braves gens, ce n’est pas l’information non plus, ce n’est pas les moyens policiers, juridiques et militaires qui leur fait défaut, c’est la trouille qui les anime.
Ils ont déjà peur de l’écart de langage, la peur de Bruxelles, la peur de la cour européenne, la peur d’être traités de fascistes, la peur du “qu’en dira-t-on” et surtout la peur de la bavure, l’inévitable bavure lorsque de jeunes délinquants font dans la provocation, tirent à balles réelles, blessent des policiers, agressent dans les rues femmes, enfants, vieillards, font la loi dans les halls d’immeubles, les escaliers, organisent des barrages filtrants aux portes des cités devenues territoires “hors république“. Alors imaginez la peur de l’incident, de la bavure sur un de ces pauvres “jeunes défavorisés”, blessé alors qu’il ne faisait que manifester tranquillement avec des pierres, sa colère justifiée par tous les “droits-de-l’hommistes” de France et de Navarre. Alors qu’il tendait innocemment, sans vouloir faire le mal, un piège à des policiers pour mieux les plomber dans un grand “nique ta mère !”.
C’est grave docteur? Oui monsieur, nos politiques sont gravement malades mais ce sont les citoyens qui en meurent! C’est toute la différence.
Gérard Brazon