Marine Aubry, la honte de la République et de la gauche !

La première secrétaire du parti socialiste, Martine Aubry, a jugé dimanche à Grenoble que Nicolas Sarkozy faisait «honte à la France en voulant opposer identité nationale et immigration», au sujet de la récente décision de lancer un débat sur l’identité nationale mais semble-t-il elle n’avait rien à dire sur les événements de la ville rose, Toulouse, où le drapeau français avait été décroché par des supporters de l’Algérie pour le remplacer par le drapeau algérien.
«Nicolas Sarkozy fait honte à la France » rajoutait-elle, « en voulant opposer identité nationale et immigration. Et il a tort de penser que cette fois-ci les Français le suivront», devant des centaines de militants réunis lors du neuvième congrès du Mouvement des jeunes socialistes (MJS).
Elle poursuivait dans le même sens encore : «Je ne pardonnerai jamais à Nicolas Sarkozy d’avoir mélangé l’identité nationale et l’immigration», dénonçant le «climat atroce» autour de l’immigration «qui est en train de s’installer dans ce pays». «Je suis fière d’être basque et française», a-t-elle ajouté comme on peut être fier d’être malienne et française…«Les Français ont compris que ces milliers de sans papiers qui sont aujourd’hui exploités dans les entreprises et qui font grève doivent avoir leurs papiers.» Elle a également indiqué que le PS devait «défendre une régularisation large des sans-papiers», sur critères, un sujet qui sera abordé mardi au bureau national du PS.

Un parti socialiste démagogue et libéral qui surfe sur tous les victimages

Le PS à défaut d’avoir un projet politique de gauche, se fait le parti attrape tout des victimages tous azimuts, en passant par l’immigration, avec l’opportunisme pour toute morale, qui conduit à la fin de toute cohérence politique et sociale, et surtout met gravement en danger la laïcité et la République une fois de plus.
En éludant la nécessité d’un grand débat sur l’identité nationale, que Sarkozy par opportunisme le décrète ou pas, elle refuse de voir que c’est autour de la question de « faire nation » que se joue l’avenir, que la cohésion de notre société est en grave danger parce qu’est entretenu de façon croissante un divorce entre droits et devoirs, entre consommation de droits et responsabilité, où on encourage l’immigré à revendiquer un droit à la différence au lieu de son implication dans le bien commun porté au-dessus de ce qui nous divise en couleurs, en ethnies, en religions…
Mais comment s’en étonner alors qu’elle fait partie de ces socialistes qui ont fait de l’Europe fédérale le fer de lance du PS d’aujourd’hui, qui entend détruire toute référence à la nation pour donner au marché concurrentiel la primeur sur tout, revendiquant de n’avoir surtout pas à défendre un programme de gauche, c’est-à-dire une alternative au libéralisme et pour cause, ce dernier est leur fond de commerce, et de ce point de vue n’ont rien à envier à Sarkozy !
On comprend d’ailleurs pourquoi ce PS hait tellement la nation au point de pouvoir applaudir une Première secrétaire du PS clamant que finalement, il n’y a plus d’identité nationale puisque l’on peut revendiquer sur le même plan d’être basque et Français, Malien et français etc., parce que la nation est le cadre dans lequel le peuple de France à ses repères pour se défendre, parce que c’est celui où il a conquis ses droits pour initier un modèle social unique, selon un clivage de classe qui en a été le moteur qui est un héritage révolutionnaire qu’on veut aussi ici mettre à mort.

Moins d’immigration pour plus d’intégration c’est bon pour tous, immigrés et Français

Nier que l’immigration est une question sérieuse et qu’elle comprend un risque à travers cette désinvolture qui invite à une large régularisation de tous les sans-papiers autrement dit, qui encourage la libre installation des immigrés en France, c’est tout simplement nier que pour trouver sa place dans la société française (d’autant plus en crise), il faut que les conditions en soient requises.
Pour des populations venant pour beaucoup aujourd’hui de l’Afrique subsaharienne par exemple, il faut commencer, pour permettre une acculturation à nos règles communes, que soient réunies les conditions matérielles d’une intégration via l’emploi, le logement, les droits sociaux dont les moyens ont des limites, nécessitant de réguler l’immigration pour favoriser l’intégration. Sinon, c’est le regroupement communautaire assuré avec toute ses conséquences désastreuses, la reproduction des coutumes du pays d’origine souvent en total décalage avec le modèle républicain démocratique, la destruction de nos valeurs communes de liberté, d’égalité et de fraternité parce que rendues inapplicables sur notre territoire.
Il faut aussi compter avec le fait que pour que cette acculturation fonctionne il faut le mélange des populations en dehors de quoi il n’y a point de salut, que des rencontres puissent se faire. Il faut aussi du temps et donner de l’espace vital à ceux qui viennent vivre dans notre pays en ne multipliant pas les migrations qui se traduisent sinon par des concentrations insolubles.

Martine Aubry, un modèle politique antirépublicain et anti-laïque

Le discours de Mme Aubry, c’est au final une invitation à assassiner la démocratie et la République en créant toutes les conditions du développement du communautarisme. Il faut dire qu’en la matière Madame Aubry s’y connait, elle en est même une fidèle pourvoyeuse, jouant l’immigration contre la France à travers son soutien à l’islam communautaire telle qu’elle le pratique dans sa bonne ville de Lille…
Martine Aubry est ce maire qui a réservé des horaires aux femmes à la piscine municipale (pas de caissiers, que des caissières à ces heures là) et des hublots bâchés. Rappelons aussi qu’elle est dans le privé l’épouse de celui qui a été surnommé tout simplement «l’avocat des islamistes». C’est la spécialiste française des « accommodements raisonnables » et du financement des associations culturelles derrières lesquelles l’islam des burqa fait son lit.
On peut s’interroger sur une logique du discours qui affirme d’un côté «Nous pensons que l’identité de la France n’est pas ethnique, pas religieuse, pas culturelle mais, c’est l’appartenance à des valeurs communes… » tout en faisant tout pour favoriser le communautarisme… « On peut même se demander, à la lumière de l’histoire de la piscine, quelles sont les fameuses valeurs communes invoquées par Martine Aubry. Elles n’existent sans doute pas. », comme le commentait un blogueur ce week-end.
On est dans la continuité de la trahison des espoirs de changement de société portés par François Mitterrand se faisant élire sur une base anticapitaliste pour damer le pion au PCF en 1981 puis faisant tout le contraire une fois passée la période d’embellie. Encore une fois il s’agit de se faire élire en proposant de raser gratis, en donnant tout à tout le monde et à tous les sans-papiers du monde une invitation à converger vers la France, pensant par là récupérer les voix de ceux qui préfèrent autour du thème des sans-papiers voter bien plus à gauche…
Juste de la politique politicienne où il est plus facile de passer pour des gentils en appelant à la régularisation des sans-papiers que de réactiver le clivage de classes entre ceux qui subissent la loi de l’argent et ceux qui s’en remplissent les poches, ses bons amis de la finances et de l’industrie européennes dont elle défend les intérêts à travers cette Europe là contre la France.
On peut comprendre qu’elle n’entende rien au débat sur l’identité nationale derrière ses fausses colères qui ne nous feront pas oublier qu’elle est une libérale intégrale qui justifie ce monde « pourri » d’inégalités et de malheur qu’on doit au capitalisme contre lequel elle n’a pas un mot. Mais elle sait que diviser pour régner est encore le meilleur des recours pour ce système fondé sur l’argent roi pour qu’il se survive à lui-même malgré son immoralité et l’exploitation qu’il fait de l’immigré opposé à la nation, cheval de Troie désigné par sa pauvreté, contre la République bien malgré lui et otage odieux de l’opportunisme politique de ce socialiste qui trahit jusqu’au mot !.

Refaire nation avec tous, par plus de laïcité !

Comme leader principal du plus grand parti de gauche, ceux qui rêvent d’un autre monde ne pouvait pas avoir pire pour conduire une opposition à Sarkozy. Voilà comment le PS est en train d’assurer la réélection de l’actuel Président de la France, car à la défigurer de la sorte on ne peut qu’offrir sur un plateau l’illusion qu’il est le seul à la défendre avec la nation et la République.
Cette façon de livrer la France une fois de plus à la démagogie met gravement notre pays en danger dans ses appuis les plus sûrs, comprend les plus grands risques politiques, démocratiques et sociaux, économiques. C’est sciemment flirter avec une sorte de pétainisme nouvelle facture à travers ce bradage de la France, de ses valeurs, de ses idéaux humanistes et révolutionnaires, ce qui risque d’inviter à nouveau à l’actualité de l’histoire cette bête immonde du fascisme qui ne dort que d’un œil. Il y a ici comme une faute impardonnable dans ce déni de la laïcité qui est le propre du PS de Mme Aubry, une imposture en regard d’un héritage avec lequel on a rompu le lien, celui qui existait entre le parti du socialisme et le peuple ! Il n’a plus rien à voir avec l’humanisme laïque de Jaurès !
Si la France doit pouvoir rester une terre d’accueil pour l’immigration, cela passe par moins d’immigration pour plus d’intégration, c’est-à-dire plus de laïcité, c’est à cette condition que l’on pourra refaire nation avec tous.
Guylain Chevrier, historien