Marion Sigaut : le grand silence sur l’inhumanité des services sociaux à l’enfance
Marion Sigaut poursuit son travail historique d’information sur les conditions souvent affreuses des enfants pris dans l’engrenage des institutions censées les protéger.
La conférencière passionnée d’histoire et écrivain était au Puy-en-Velay pour une conférence sur la création et les abus des services sociaux, à travers la haine du pauvre et des enlèvements d’enfants légaux.
Décrivant d’abord la réalité anglaise et les similitudes avec la France, Marion Sigaut prévient d’emblée : « en France, on ne peut pas en parler, cette réalité on ne peut pas l’attaquer de front, c’est verrouillé. J’ai essayé d’en parler à droite et à gauche: des gens ne veulent pas comprendre ou n’y croient pas, d’autres deviennent tout blêmes et quittent la pièce. On ne peut pas attaquer cette réalité car les intéressés sont beaucoup, beaucoup trop puissants. Alors, j’ai trouvé un truc, ça s’appelle l’Histoire. Pourquoi ? Parce que les responsables ne viendront pas me chercher…car le passé il est écrit et les faits sont incontestables. L’inhumanité des services sociaux est vraiment le terme qu’il faut employer ».
Marion Sigaut commence par décrire l’humanisme. S’ensuit une explication approfondie sur l’enseignement gratuit et charitable dispensé par des ordres ou congrégations catholiques, jusque dans les moindres villages. Et ce bien avant l’école de Jules Ferry et de la République.
On arrive ainsi à la création de l’Hôpital général et les horreurs de son fonctionnement. Les chefs en sont nommés à vie, les autres notables véreux sont titulaires perpétuels, la comptabilité est secrète. À noter que la coterie regorge de magistrats, de notaires, d’huissiers corrompus.
« c’est une dictature qui s’abat sur les pauvres de la ville, c’est une épouvante, ils ont des pouvoirs illimités et à vie sur toute la population nécessitant assistance : hommes, femmes, vieillards, enfants, infirmes… vous êtes dans cette catégorie si vous ne pouvez pas vous soutenir; vous êtes sujets de l’Hôpital général et vous ne pouvez pas vous y opposer! »
Interdiction à la population de donner abri à un pauvre
« vous êtes passible de la saisie de vos meubles. Tout pauvre doit se laisser enfermer. Les directeurs de l’Hôpital général deviennent tuteurs nés de tous les enfants entrés, même avec leurs parents ».
Marion Sigaut a consulté les registres aux archives : les enfants ont pu être répartis ensuite dans des lieux où on ne sait plus qui entre et qui sort. L’Hôpital général s’approprie toutes les institutions charitables de l’Église, qui n’a plus le droit de s’occuper des misérables.
« elle est privée de sa vocation à soulager la pauvreté »
Mortalité, saleté, secrets, mensonges, enrichissement, rien n’a été dénoncé pendant la Révolution. Marion Sigaut parle aussi de Bicêtre et la Salpêtrière.
Salauds de pauvres !
Enfants arrachés à leurs parents en raison de leur indigence économique, réelle ou supposée, mise d’office sous tutelle, inquiétantes disparitions, réseaux pédophiles, trafics d’adoption d’enfants, prostitution… voilà le sombre tableau dressé par Marion Sigaut.
Et aujourd’hui ? Toujours la même opacité mais modernisée
Protestantisme, jansénisme et autres obédiences sont citées pour la création et la mainmise de l’Hôpital général et ses déclinaisons, à l’origine des services sociaux actuels.
Peu reluisante, l’organisation de ceux-ci, régulièrement épinglés pour leur « cécité » à propos de sordides faits divers de maltraitance et parfois de mort d’adolescents et d’enfants en bas âge.
Peu reluisant le ministère qui ne différencie pas un mineur isolé d’un trentenaire rompu à la dissimulation.
L’usine à gaz qui rémunère une pléthore de travailleurs sociaux couverts par la lourdeur d’une administration qui s’exonère évidemment de toute responsabilité dans ses dysfonctionnements et dans l’application des politiques coercitives envers les pauvres, les indigents, les nécessiteux et les économiquement faibles, est avant tout une machine à traquer le pauvre. Le vrai.
Le pauvre Français de souche, au chômage, en CCD, ou CDI au smic, ou appauvri par le résultat de la mondialisation et les drames de vie, en sait quelque chose, lorsqu’il s’adresse non plus au CCAS de sa commune, mais au Centre intercommunal d’action sociale.
À ce stade, comme Marion Sigaut, je n’irai pas plus loin dans les exemples, mais croyez bien que je ne les connais que trop.
L’honnête citoyen aura compris qu’actuellement une assistance sociale et un travailleur social entrent plus facilement en transe pour quérir un interprète compétent en langues cosmopolites qu’en parler local français ou pour trouver un logement HLM à un travailleur sombré SDF ou secourir le petit retraité qui n’y arrive plus. Les services sociaux sauront habilement les orienter vers les Restos du cœur, le Secours populaire, Le Secours catholique ou chez L’Entraide protestante, etc. ils ont la liste des associations caritatives. Le principe de l’assistance étant toujours le même : au lieu d’intervenir dès le début des difficultés pécuniaires, l’inertie et la lourdeur administrative vous laisse plonger dans la misère et dans la rue.
Les effets conjugués de la destruction de la famille, de l’Éducation nationale au rabais et de la destruction de la nation, en vue d’une population déstructurée à dessein par les mondialistes de Davos, fabriquent la nouvelle pauvreté.
Si vous refusez de devenir un humain augmenté, vous n’aurez plus le droit de vivre
Conférence de Marion Sigaut. À la source de l’inhumanité des services sociaux
Le progressisme conduit au carnage civilisé
https://ripostelaique.com/le-progressisme-conduit-au-carnage-civilise.html
L’organisation des services sociaux
https://solidarites-sante.gouv.fr/ministere/organisation/
Organisation de la direction générale de la cohésion sociale (DGCS)
« Les collectivités territoriales sont des acteurs majeurs en matière de politiques sociales (action sociale, revenu minimum d’insertion, aide sociale à l’enfance, protection maternelle et infantile, formation professionnelle…) et médico-sociales (protection générale de la santé publique et de l’environnement, devoir d’alerte sanitaire…).
Les compétences sociales et médico-sociales s’exercent tant au niveau communal, que départemental et régional https://www.collectivites-locales.gouv.fr/competences/action-sociale-et-sante
Jean-Frédéric Poisson : où que vous regardiez, nos libertés sont rabotées
Jacques CHASSAING