Même le Pr Delfraissy déconseille confinement et politique de la peur

 

Mais pourquoi le président Emmanuel Macron n’écoute-t-il plus le président du Comité scientifique ?  Et pourquoi certains réclament-ils un nouveau confinement ?

Il y a un an, on ne connaissait pas bien le Covid-19 et le Président a eu peur.

La peur, créée par la prophétie apocalyptique de Ferguson (500 000 morts en France) et amplifiée par la propagande terrorisante du gouvernement et des médias, lui a fait accepter un confinement aveugle [1] qui ne reposait sur aucun argument scientifique du monde réel, mais seulement sur un modèle mathématique imparfait, reposant sur des hypothèses fausses.

Le Président vraisemblablement subjugué par les modélisateurs du Comité scientifique et l’utilisation de modèle informatique, a préféré croire les prédictions d’un mathématicien au lieu de suivre la sagesse médicale traditionnelle, qui venait pourtant de faire ses preuves en Corée du Sud, Taïwan et au Japon.

Car comme le précise J.-P. Delfraissy, dans son article récent, [2] le confinement « est une mesure attirante pour les dirigeants politiques craignant une responsabilité juridique pour des réponses nationales lentes ou indécises ».

Espérant que le confinement masquerait l’état pitoyable de nos hôpitaux [3] affaiblis par 20 ans de gestion bureaucratique, nos gouvernants ont créé la pire crise sanitaire depuis plus d’un siècle et la pire crise économique depuis la dernière guerre. Macron a déclaré la guerre, mais sa stratégie du confinement aveugle (doublé d’une interdiction des traitements précoces sous l’influence des lobbies et de son gouvernement) nous a conduit à une cuisante défaite contre la maladie, tout en massacrant les forces vives de la nation.

Car la crise dramatique que nous subissons actuellement n’est pas due au Covid-19, mais aux mesures totalitaires scientifiquement infondées, disproportionnées et souvent stupides qu’ils nous ont imposées.

Bilan d’un an de confinement et de mesures prétendument sanitaires 

 Sur le front du Covid-19, les résultats des confinements sont catastrophiques. Les confinements aveugles, expériences sociales inédites jusqu’ici, n’ont pas atteint leur objectif de diminuer le nombre des contaminations ou de ralentir leur rythme [4] [5] [6].

L’analyse des trajectoires des épidémies avant et après le verrouillage, par la recherche des points de rupture (break point analysis), ne montre aucun signe de discontinuité dans les tendances du taux de croissance, du temps de doublement et du nombre de reproduction.

En extrapolant les tendances des taux de croissance avant le verrouillage, il n’existe aucun élément de preuve que les confinements aveugles auraient sauvé des vies dans le monde réel, contrairement à ce que prétendent les études basées sur les modèles mathématiques des proches de Ferguson qui comparent des morts virtuelles attendues (estimations grossies de 1000 %) au nombre réellement observé [7].

Les rares succès apparents sont en fait liés aux reculs naturels de l’épidémie qui ont précédé le confinement comme en Grande-Bretagne, en Italie (ainsi que le montre la figure suivante) [8] ou en Norvège ainsi que l’a courageusement reconnu le Premier ministre norvégien Erna Solberg, lors d’un discours à la télévision nationale le 27 mai 2020 : « était-il nécessaire de fermer les écoles ? “Peut-être pas. J’ai probablement pris de nombreuses décisions par peur ».

La comparaison du début des épidémies dans les différents pays montre même que le confinement aveugle enfermant ensemble malades et bien-portants augmente parfois la vitesse de propagation de l’épidémie, comme le prouve la comparaison de deux pays voisins (Belgique et Pays-Bas) aux populations très proches par leur âge, leur mode de vie et l’état de leurs hôpitaux.

Après un an d’épidémie et de mesures sanitaires sévères, au 26 mars 2021, la France avec 1 422 morts/million d’habitants trône sur le podium des 5 plus fortes mortalités européennes attribuées au Covid-19 avec les autres grands pays européens champions du confinement aveugle : la Belgique (1969/M), la Grande-Bretagne (1863/M), l’Italie (1766/M), l’Espagne (1592/M).

alors que ceux qui n’ont pas confiné à l’aveugle souffrent d’une mortalité Covid-19 plus faible, qu’il s’agisse des Pays-Bas (957/M), de la Finlande(148/M), de la Suède (1324/M) ou de la Biélorussie (231/M).

Comme le reconnaissent (enfin) J.-P. Delfraissy et ses coauteurs du Comité scientifique : « il est temps d’abandonner les approches fondées sur la peur, fondées sur un confinement généralisé apparemment aléatoire et stop-start comme principale réponse à la pandémie ».

Mais le désastre sanitaire du confinement ne se limite pas au Covid-19

Les traitements médicaux sont d’autant plus efficaces qu’utilisés tôt et bien surveillés. Le confinement et le plan blanc ont entraîné des arrêts et/ou des retards de traitement de toutes les pathologies non Covid. Leur absence, leur retard ou leur mauvaise surveillance ont eu des conséquences critiques sur la vie des malades, sans compter l’angoisse générant des pathologies psychiatriques.

En France, on peut estimer qu’au moins 60 000 morts supplémentaires actuelles et/ou futures sont des victimes des retards et/ou défauts de soins et on ne peut que regretter le silence de la plupart des politiques et des médias pour ces victimes collatérales. Qu’il s’agisse de maladies aiguës (crises cardiaques, embolies, accidents vasculaires cérébraux) ou de malades chroniques abandonnées à cause du Plan blanc [9] ou des cancers non diagnostiqués.

Les jeunes qui ne craignent presque rien du Covid-19 ont vu leurs études massacrées et leurs relations sociales gravement perturbées à une période où elles sont essentielles à leur épanouissement personnel et social futur. La véritable menace sanitaire actuelle est celle des problèmes psychiatriques amplifiés ou créés par le confinement et qui se traduit dans la hausse des consultations psychiatriques, l’augmentation forte de la consommation des antidépresseurs et de la fréquence des suicides qui menacent maintenant même les enfants.

La précarité et les troubles psychiques chez les étudiants, secondaires à l’arrêt des cours “en présentiel”, ne pourront être qu’aggravés par un nouveau confinement.

Ainsi que le reconnaît Delfraissy : « les conséquences sociales et sanitaires (y compris la santé mentale) sont également colossales, en particulier pour les jeunes générations, bien qu’elles soient à faible risque en termes de morbidité et de mortalité par infection par le SRAS-CoV-2. »

La courageuse prise de position du professeur Delfraissy et des autres membres du Conseil scientifique prouvent qu’ils ont conservé leur esprit scientifique et qu’ils ont capables d’analyser les faits, contrairement aux dirigeants politiques et aux représentants de commerce des firmes qui veulent nous maintenir en esclavage jusque nous acceptions de nous faire traiter ou vacciner avec des produits expérimentaux.

Inefficace ou délétère sur le Covid-19, catastrophique pour les autres pathologies, dramatiques pour les jeunes, responsable d’une crise économique [10] , d’un chômage record, le confinement est inefficace et totalement nuisible.

Et l’argument, on « ne peut rien faire d’autre car nos hôpitaux ne sont pas prêts » qui pouvait se discuter il y a un an, est aujourd’hui devenu scandaleux. En un an on a dépensé 120 milliards d’euros pour la crise, on pouvait largement augmenter les lits de réanimation en rouvrant les hôpitaux récemment fermés (à Paris comme l’Hôtel-Dieu ou le Val-de-Grâce que des gestionnaires envisagent de transformer en centres commerciaux ou hôtel de luxe. Et soulignons une nouvelle fois le traitement précoce qui diminue drastiquement le besoin de lits de réanimation.

L’expérience acquise depuis 1 an prouve sans équivoque que le confinement aveugle est sanitairement délétère, catastrophique pour les jeunes, l’éducation, les violences familiales, l’économie, la démocratie, la vie sociale, en un mot pour tout ce qui nous rend humain.

Même le professeur Delfraissy le reconnaît publiquement avec 4 autres membres du Comité scientifique. Comment certains ministres peuvent-ils encore oser en menacer le pays ? Comment peuvent-ils encore interdire aux médecins de traiter leurs malades en leur âme et conscience ? Et comment les journalistes peuvent-ils prétendre que ce confinement serait voulu par le Conseil scientifique ? en tous cas pas par tous ses membres. On choisit celui qui nous arrange !

Au classement mondial du bonheur 2020 [11], les pays européens qui n’ont pas confiné occupent 4 des 6 premières places : Finlande et Islande étant les champions suivis par les Pays-Bas (5e) et la Suède tandis que la Grande-Bretagne passe de la 13e à la 18e place et la France recule d’un rang (21e).

Le confinement, sanitairement désastreux ne fait pas le bonheur !  Stop confinement !

Dr Gérard Delépine

[1] ne séparant pas les malades des bien-portants. Voir Autopsie d’un confinement aveugle par N. et G. Delépine éditions Fauves septembre 2020

[2] JF Delfraissy and al  Lancet Public health, avril 21, 6,4

[3] Pourtant clamée haut et fort par les soignants lors des grèves et des manifestations durement réprimées

[4] Thomas Meunier Full lockdown policies in Western Europe countries have no évident impacts on the COVID-19 epidemic. https://doi.org/10.1101/2020.04.24.20078717

[5] E Bendavid, C Oh, J Bhattacharya, John P A Ioannidis Assessing mandatory stay-at-home and business closure effects on the spread of COVID-19 Eur J Clin Invest   2021 Jan 5 ; e13484. doi :10.1111/eci.13484.

[6] Wieland, T. Une approche phénoménologique pour évaluer l’efficacité des interventions non pharmaceutiques liées au Covid-19 en Allemagne. Saf. Sci. 131, 104924 (2020).

[7] l’article de Flexman prétend que le confinement aurait sauvé plus de 3 millions d’Européens ; il cite la Suède où le confinement a sauvé 26 OOO Suédois alors que la Suède n’a jamais confiné. Il affirme aussi que le confinement a sauvé 450 000 Allemands alors sur une période où l’Allemagne n’a pas confiné ! !

[8] Surjit S Bhalla Lockdowns and Closures vs COVID – 19 : COVID Wins Nov 1, 2020 https://ssbhalla.org/wp-content/uploads/2020/10/Lockdowns-Closures-vs.-COVID19-Covid-Wins-Nov-4.pdf

[9] L’Académie de chirurgie s’en est inquiétée dans son communiqué du 15 mai 2020 : « depuis la mise en place du Plan blanc le 13 mars, 85 % des 7,2 millions d’interventions chirurgicales programmées chaque année en France ont été reportées, soit près d’1,1million d’actes (CNAMTS, ATIH). Il en résulte des risques d’aggravation dus au retard de prise en charge, non seulement en oncologie, mais également dans les autres disciplines

[10] Déjà 120 milliards d’euros envolés

[11] world happiness report 2020 WHR+21.pd