Pas un jour sans propagande. Du lundi au dimanche, les média sont formels : l’immigration est une chance pour la France. De France Inter à France 3 en passant par les pseudo-débats de France 24 et les documentaires militants de Canal+, nuit et jour, le rouleau compresseur tourne à plein régime. C’est un matraquage de grande ampleur. Une intoxication massive. S’y opposer demande courage et ténacité. La police de la pensée est à l’affût du moindre mot déviant. Les journalistes qui oseraient s’opposer à cette intoxication des masses sont illico désignés, listés, soupçonnés, jugés pour crime d’arrière-pensée raciste.
Zemmour, Ménard, Rioufol, Levy en savent quelque chose (1). La critique de l’immigration et du multiculturalisme représente aujourd’hui la ligne de crête à ne pas franchir. N’en déplaise à Didier Porte, Stéphane Guillon, Bedos père et fils, Charlie Hebdo ou tout autre guignol de l’info, l’oligarchie n’a rien à craindre de leurs saillies humoristiques aussi poilantes qu’un article du Monde diplomatique. Ils peuvent bien faire semblant de s’indigner en chœur, de menacer d’un doigt vengeur le pouvoir capitaliste, de geindre, de minauder, de droit de l’hommiser, les oligarques s’en balancent. Ce qui compte c’est qu’ils attaquent les cibles désignées. De faire là où on leur a dit de faire.
Et c’est bien là que réside la double victoire du système :
– s’être doté d’une armée de faux rebelles qui croit s’en prendre aux tabous dominants alors qu’elle n’est là que pour enfoncer des portes ouvertes ;
– et avoir su absorber, digérer et expulser la vraie contestation de la caste médiatico politique quand celle-ci pointait le bout de son nez.
Les faux rebelles sont partout. Omniscients, omnipotents, leur noms s’affichent plusieurs fois par jour sur votre téléviseur, en bas des pages de vos journaux, sur les ondes de vos postes de radio. Ils sont pour l’insolence calculée des émeutiers émoussés et l’insurrection anesthésiante des opposants lénifiants. Parmi eux figure la crème du gauchisme bedonnant, le dragon sans flamme, le chiot sans croc, le porc-épic sans pic, l’éternel radoteur radiodiffusé : Daniel Mermet. Plus discret que tous les autres, il n’en demeure pas moins un agent efficace de la Propagandastaffel .
Daniel Mermet : la potiche de la sédition
Tout n’est pas fichu en ce bas monde. Il reste dans notre pays des journalistes qui font de la résistance. Des frondeurs qui prennent à la gorge le monde d’en haut pour lui mettre la tête en bas. Des engagés avec de l’ambition. Daniel Mermet est de ceux là. Sur France Inter depuis plus de 20 ans, il guerroie contre le capitalisme et milite en faveur d’un monde sans porte ni serrure où tous les damnés de la terre seraient “ici et là-bas” chez eux.
Du lundi au vendredi, à 15h00, le gargarisme ronflant de cet anarchiste à paillettes berce d’illusion les adeptes de son émission sectaire “Là-Bas-si j’y suis”. Sur l’Islam, Mermet ne rate jamais une occasion de caresser les barbus dans le sens du poil (2). Sur l’immigration, sa feinte dissidence consiste à toujours s’insurger dans le sens du vent… et sa litanie gauchiste de l’Autre résonne comme l’écho à peine déformé des idées du MEDEF.
Le lundi 23 Mai 2011 (3), les factieux factices de “Là bas si j’y suis” avaient choisi de s’épancher sur les malheurs des tunisiens clandestins. Quelle fresque tragique ! Quelle juste et cruelle restitution de notre époque pré-fasciste ! A côté de Mermet, Géricault et son radeau passent pour une attraction d’Eurodisney.
L’émission “Là bas si j’y suis” devrait être interdite aux âmes sensibles. Et à ceux qui ont un goût un peu trop prononcé pour la vérité, le débat contradictoire, ou le doute.
Car, sous couvert de subjectivité, le grand timonier de la maison ronde impose aux auditeurs une vision manichéenne et mensongère du réel. Le journalisme pratiqué par Daniel Mermet consiste à déguiser la malhonnêteté intellectuelle en subjectivisme souriant.
Dans son reportage du 23 mai sur les tunisiens clandestins à Paris, Mermet et sa clique de clowns tristes nous dépeignent une jeunesse tunisienne merveilleuse, avide d’aventures révolutionnaires. En revanche le français est un con, lui. Un salaud même. Un vrai. Un peu à l’image de Dupont Lajoie. Touriste exploiteur à l’époque de Ben Ali, le Français rechigne aujourd’hui à tendre la main à celui qui lui servait sa limonade sur la terrasse d’un hôtel d’Hammamet.
Mais maintenant c’est fini, nous menace Mermet, les Tunisiens sont là et sont décidés à prendre leur revanche. Parce qu’ils n’ont plus de boulot, persiste le rebelle fonctionnarisé de radio rance. Et voilà nos insurgés de Tunis devenus demandeurs d’emploi en France. Alors vous n’avez qu’a vous pousser pour leur faire de la place. Vous effacer. Vous barrer. Vous biffer. Vous annuler. Vous détruire.
Devant tant d’audace, l’avant garde éclairée de Terra Nova jubile et le Medef se pâme.
Inutile de préciser que Mermet déplore le renvoi de 3 000 clandestins sur les 30 000 présents en France. 10 % c’est déjà du Nazisme pour le soviet Mermet. Le journaliste de la gauche vigilante et citoyenne ne peut pas avouer à ses zélateurs auditeurs que ces clandestins tunisiens viennent s’ajouter à une immigration légale et illégale qui s’élève à près de 500 000 personnes par an. Mermet doit maintenir son image de bon rebelle, vertueux et souriant auprès de son troupeau de sectateurs. Il lui est donc interdit de dire que l’immigration pèse à la baisse sur les salaires, et qu’elle représente à 80 % une immigration de peuplement. Au risque de passer pour un social traitre, l’islamo-chaviste ne peut pas dire non plus que la France n’a jamais accueilli autant d’immigrés que depuis l’arrivée de Sarkosy au pouvoir. Il ne dira pas un mot sur les 300 000 euros de subventions prélevés de la Mairie de Paris pour aider les Tunisiens clandestins (4). Rien sur les gymnases occupés. Rien sur les hôtels gracieusement réquisitionnés. Rien sur les campements sauvages dans des parcs normalement dédiés aux enfants. Rien sur les violences dont se sont rendus coupables certains de ces clandestins. Et rien sur ceux qui continuent à entrer en Italie pour rejoindre la France.
Non Mermet ne dira rien. Rien qui pourrait le ranger du côté de ceux qui n’ont rien à perdre à dire la vérité. Mermet a encore beaucoup à gagner sur le dos des contribuables qui s’acquittent de leur redevance pour subir ses mensonges. Et ses rodomontades. Et ses lamentations. Et ses manipulations. Voilà plus de 20 ans qu’il se dit menacé, qu’il dit qu’il va se faire virer… ça lui plairait tant à Mermet. Un honneur. Un signe qu’il est vraiment subversif. Mais cela fait plus de 20 ans que Mermet aboie avec la meute…et que la caravane passe…et repasse.
Jèrôme Cortier.
(1) http://www.atlantico.fr/decryptage/eric-zemmour-robert-menard-elisabeth-levy-pensee-unique-politiquement-correct-reactionnaires-populistes-journalistes–
(2) Si il y a bien un journaliste qui a toujours pris la défense de l’islam c’est bien Mermet. A tel point que ses auditeurs se sont dit agacés par son islamophilie. Voir “Les auditeurs de France Inter estomaqués par Daniel Mermet”: http://www.islamisation.fr/archive/2009/10/04/les-auditeurs-de-france-inter-estomaques-par-daniel-mermet.html
Quelques émissions pro-voile et pro-Islam: http://www.la-bas.org/recherche.php3?recherche=Islam
(3) http://www.la-bas.org/article.php3?id_article=2187
(4) http://www.fdesouche.com/208403-paris-la-mairie-triple-l%E2%80%99aide-prevue-pour-les-clandestins-tunisiens-video