Mes collègues et mes élèves unis dans l’hystérie anti-Trump

colereEn arrivant ce matin dans mon école, je n’ai pu que constater les mines déconfites de mes collègues : « T’as vu ça ? Quelle honte… Trump président ! ». Je prends bien entendu un air neutre, je me contente, juste pour les faire suer, de glisser que beaucoup de pays arabes doivent se sentir plutôt soulagés d’une possible fin de l’interventionnisme américain belliciste qui déstabilise le Moyen-Orient et par extension l’Europe. Et d’ajouter que le peuple russe doit souffler et que nous devrions en faire de même. J’ai l’impression d’expliquer la notice de ma machine à laver à un troupeau de gnous. Je laisse tomber et je rejoins mon cours.

En classe, même constat, mes élèves crient au scandale, l’élection est truquée, ce que prédisaient papa et maman ne s’est pas produit, exit Hillary ! « C’est un fou», « Il va retirer le droit de vote aux femmes », « Il est raciste, gros et moche ». Après un sévère recadrage sur la nécessité de ne pas exprimer ses opinions politiques ou religieuses, je leur fais lire un article du Monde (eh eh !) qui proclame la victoire de Donald Trump. Je sais, je suis sadique.

Certains, pourtant, continuent de nier l’évidence, pour eux c’est Hillary qui a gagné. La propagande médiatique anti Trump que nous subissons depuis des mois semble avoir fonctionné : les petites têtes sont aussi malléables que du marshmallow. Je passe sous silence les éructations haineuses sur les réseaux sociaux qui font vibrer mon téléphone, tout le monde s’en donne à cœur joie.

Pourtant, la majorité des patriotes français s’accorde à dire que l’élection de Trump nous a permis d’échapper au pire. Hillary Clinton nous menait directement à un conflit ouvert avec la Russie et favorisait le terrorisme en Europe. Désormais, plusieurs scenarii sont possibles pour notre pays :
soit un élément de la gauche ou de la droite molle accédera au pouvoir en 2017 et nous demeurerons dans un statu quo qui ne fera que dégrader lentement mais sûrement la situation (attentats, djihad sur le sol français, diffusion de la charia). Cela viendrait confirmer le constat de Trump, la France ne serait plus la France mais une extension d’un califat. Une situation semblable au Liban ou à l’ex Yougoslavie serait inévitable.

Soit Marine Le Pen, forte de la montée du populisme, accèdera à la magistrature suprême. Que se passera-t-il alors? On peut aisément imaginer que la gauche n’acceptera pas le résultat du scrutin et criera au péril de la Nation. Les quartiers « sensibles » – comprendre les nids à terroristes musulmans – pourraient se soulever et engendrer un début de guerre civile.

Dans les deux cas, Trump a laissé entrevoir la possibilité d’une intervention des Etats-Unis en Europe, sans exclure de possibles frappes nucléaires. On peut même rêver et imaginer voir les Russes débarquer pour leur prêter main forte. Les conséquences seront dans tous les cas très lourdes pour les populations européennes. Il est donc plus que temps de faire des provisions pour plusieurs semaines (eau, nourriture, médicaments), de s’armer et de trouver un point de chute éloigné des villes. God Bless America.

Charles Marteau