Mila menacée de mort et de viol : « elle l’a cherché, qu’elle assume » !


Mais qui a bien pu dire ça ? Eh non ce n’est pas un fanatique…
De Mila 16 ans, on croyait savoir tout. Lesbienne affichée, elle avait, sur Instagram, repoussé les avances un peu lourdes d’un garçon. Elle fut alors traitée de : « Sale française » et d’« islamophobe ». Refuser de coucher avec un musulman pieux qui va à la mosquée tous les vendredis est effectivement un des signes les plus répandus de l’islamophobie qui ravage notre doux pays…
Mila a répliqué en écrivant que l’islam était « une religion de merde » et elle a ajouté « votre dieu je lui mets un doigt dans le trou ». Insulter ainsi le Prophète, ça ne se fait pas. Se sont ensuivis des milliers des messages annonçant à cette « pute » et à cette « gouine » l’égorgement et le viol. Mila ne peut plus se rendre dans son lycée où sa sécurité n’est plus assurée. Et elle se cache pour ne pas subir les châtiments qui lui sont promis.
Un homme dont la sagesse et la foi ne peuvent être mises en doute s’est dévoué pour commenter ce déluge de boue : Abdallah Zekri, délégué général du Conseil français du culte musulman. Le CFCM, c’est la vitrine officielle d’un islam qui se présente comme doux, pacifique et respectueux des principes de la République. Quant à Abdallah Zekri, il n’est pas, à première vue, un adepte des assassins de Daesh.
Voilà ce qu’il a dit sur Sud Radio. « Je dis que cette fille, elle sait très bien ce qu’elle fait : qui sème le vent récolte la tempête ». Toutefois, a-t-il ajouté : « je suis contre le fait qu’on la menace de mort ». Et le viol ça peut aller ? Abdallah Zekri a ensuite enchaîné : « elle n’a eu que ce qu’elle mérite. Elle l’a cherché, qu’elle assume ».
D’autres avant elle l’ont « cherché » et « n’ont eu que ce qu’ils méritaient ». Les dessinateurs de Charlie Hebdo qui avaient insultés le Prophète. Le Père Hamel qui officiait dans un édifice religieux dont la vue offensait les croyants. Les spectateurs du Bataclan qui écoutaient une musique profane et haram.
Si vous voulez vomir un peu plus, écoutez la suite. La direction du lycée de Mila souhaite lui apprendre « à mieux maîtriser son expression sur les réseaux sociaux ». La palme de la bassesse revient au parquet qui en même temps – un terme très tendance – a ouvert une double enquête. Une contre les auteurs des insultes pour menaces de mort. Une autre contre la jeune Mila pour « incitation à la haine ».
Mais dans quel pays vivons-nous ? Le parquet est soumis à l’autorité de Nicole Belloubet. Cette dernière est ministre d’un gouvernement dont le rôle est de protéger Mila contre ceux qui veulent la violer et la tuer. Contre Abdallah Zekri qui les cautionne. Rassurons-nous quand même : si le délégué général du CFCM et les siens arrivent au pouvoir, la charia sera relativement douce car ce sont des modérés. En cas de blasphème, pas peine de mort mais seulement 100 coups de fouet.
Benoit Rayski
PS : Un détail encore. Une association LGBT a demandé à Mila de supprimer le drapeau arc-en-ciel qui figure sur son compte car « l’islamophobie est contraire à nos valeurs ».