Mme Claude a cassé sa pipe : les médias pleurent
Putains de médias et de politiques. La plupart passent leur journée du 22 décembre à s’interroger “Ira-t-elle au paradis ?” ou “A-t-elle emporté ses secrets dans la tombe ?”.
“Madame Claude” a “cassé sa pipe” à Nice lundi 21 décembre 2015.
L’hebdomadaire Le Point démarre son hommage à “la mère maquerelle” en ces termes : “Madame Claude, ce nom restera à jamais associé aux grandes heures de la prostitution. Son réseau de « filles » fit trembler la République dans les années 1960 et 1970. Hommes politiques, artistes, industriels, grands noms et grandes fortunes, tous avaient recours à ses services… Mais la vieille dame très digne a emporté avec elle tous ses secrets. Elle s’est éteinte samedi à l’hôpital des sources sur les hauteurs de Nice.
“Son nom est une marque que l’on citera encore dans trente ans. Elle l’a d’ailleurs déposé pour qu’on n’en abuse pas. Ce bar de Berlin qui convoque une multitude de fantasmes en faisant revivre une époque lointaine ne s’en est pas privé. Prononcer le nom de Madame Claude provoque un intérêt immédiat. « La vraie ? Vous la connaissez ? Elle existe ? » Non seulement elle existe, mais sa réputation n’est plus à faire, sa légende a échappé à sa propre personne…..”.
Qu’une proxénète notoire “fasse trembler la République”, selon le propre aveu de nos collègues du Point et de la plupart des journalistes télé, témoigne de l’état de délabrement de cette même République, de l’indignité des politiques qui la dirigent, aux manettes depuis plus de quarante ans !
Les propres souvenirs de Mme Claude témoignent de cet état de délabrement de la France qui nous gouverne. Il y a quelques années, la proxénète écrivait en effet comme le relate l’hebdomadaire Le Point “Avec Claude, l’humour toujours, l’air de rien. Une autre fois dans la porte-tambour d’une célèbre brasserie de la rive gauche, elle croise un ancien ministre qui la reconnaît et la salue sans ambages : « Bonjour, Claude, comment allez-vous ? » Elle de répondre : « Très bien, X [elle l’appela par son prénom]. Mais nous ne sommes pas jeudi. » Tout était avoué, rien n’était révélé….”.
Certaines femmes de Mme Claude se sont vantées d’avoir travaillé pour elle. L’épouse d’un ministre en exercice durant la cohabitation entre François Mitterrand et Édouard Balladur vint un jour à sa table dans un restaurant pour lui révéler son admiration. « Vous m’avez toujours fascinée. Dans mes rêves, lorsque j’étais plus jeune, j’étais l’une de vos filles. »
Plusieurs médias révèlent que “Les filles de Madame Claude sont aujourd’hui de vieilles dames de la bourgeoisie, insoupçonnées et insoupçonnables d’avoir dans leur jeunesse appartenu au célèbre réseau, que certaines ont épousé des ministres, des députés, des sénateurs… Claude ne les a jamais forcées à travailler pour elle, elle leur rendait leur liberté dès qu’elles le souhaitaient. Certaines ont même été très bien mariées par la suite. Lorsqu’elle vivait encore à Paris après son séjour à Fleury-Mérogis, Claude revoyait quelques-unes de ses pensionnaires. Beaucoup menaient une vie rangée d’épouse de notaire. Certaines, mais celles-ci sont plus discrètes, ont réussi une carrière d’actrice ou de chanteuse….”
Originaire d’Anjou, Mme Claude avait gardé des attaches provinciales. Elle possédait une bergerie à Cajarc, achetée à un ancien ministre (décidément, elle en connaissait beaucoup) et située au milieu de nulle part. Elle sillonnait les routes du Lot avec sa petite Austin blanche, avait pour voisins Françoise Sagan et son frère Jacques, avec qui elle était très liée. L’écrivaine est l’une des rares à lui avoir tendu la main lorsqu’elle est tombée et à l’avoir défendue en public.
En cette avant veille de Noël, où de nombreux Chrétiens pardonnent, nous sommes prêts à publier les courriers de Ministres ou d’anciens Ministres nous jurant, sur la tête de leurs enfants, “qu’ils n’ont jamais eu recours aux filles de Mme Claude et aux services de Mme Claude”.
Francis GRUZELLE
Carte de Presse 55411