Modifier les règles électorales ? Oui, mais pour une vrai démocratie
C’était dans l’air, depuis la dernière présidentielle. Vœux pieux à l’époque, mais devenus pieux vicieux et acérés aujourd’hui, voici qu’au gré des résultats électoraux, des sondages et autres tripotages, les socialistes réfléchissent ! Ils réfléchissent, agglutinés autour du bouffon de l’Élysée, comme des frelons auprès de leur reine, à la modification des règles électorales.
Comprenez que les socialistes recherchent une meilleure méthode pour tordre l’expression souveraine du Peuple, pour la plier et lui faire servir leurs ambitions et leurs intérêts : le bouffon a plus de recettes pour tortillonner la démocratie que d’énergie pour la faire respecter.
Quelle soupe de limaçons aux cancrelats ! Tous ces bas calculs, prétendus au nom de l’équité, démontrent clairement l’intention socialiste, révélatrice de ce milieu politique pourri et corrompu, ainsi que la face noire de la figure humaine en ce qu’elle a de médiocrité, de vanité et de perversité.
La première des obligations à laquelle devraient être soumis tous les candidats à stricte égalité, c’est l’obligation absolue qu’ils auraient de respecter leurs promesses électorales en suivant un agenda précis, sous peine de destitution, et ce, sans appel. Il suffirait, lors de la première phase de toute campagne électorale, que chaque candidat publie une charte signée, ratifiée par son parti, authentifiée par notaire, rendue immédiatement publique et qui décrirait avec une grande précision ses promesses et l’échéance de la réalisation de celles-ci. La campagne de ce même candidat ne pouvant se dérouler que sur les thèmes précis définis par sa propre charte.
L’air redeviendrait plus pur pour tous…
La seconde obligation concernerait plus le fonctionnement des partis. Un homme une voix et interdiction des alliances de circonstance.
Un parti existe parce qu’une partie des citoyens s’est réunie pour constituer sa bannière, que ces citoyens adhèrent à ce projet et soutiennent les idées qu’il défend, tout en rejetant projet et idées des autres. Si un parti prend naissance et existe, c’est parce qu’une partie des citoyens a une opinion qui diffère de celles des partis existants, par dissidence, ou idéologie différente.
C’est pourquoi chaque parti doit assumer ses choix sans avoir le pouvoir de recourir au résultat du vote des électeurs des autres partis, ceux-ci étant par définition concurrents parce que différents. Il est donc injuste qu’un parti puisse s’approprier les voix d’électeurs qui ne partagent pas les vues de ce même parti, même sans s’y opposer formellement. Ce sont ces raisons qui, par ailleurs, justifient l’existence de partis indépendants et séparés.
La seule manière d’unir des partis, serait que, avant les élections, ils se fondent en un seul et unique parti permanent, et non de constituer des alliances éphémères au gré des élections afin de gagner des scrutins en manipulant volonté et opinion des électeurs.
Qu’ont en commun un communiste stalinien et un socialiste hollandien ? Rien d’autre que le rouge de leur drapeau ; sang chez les communistes et délavé chez les socialistes…
Ces règles de simple bon sens et de bonne démocratie conduiraient à une véritable démocratie et à plus d’autodiscipline chez ceux qui, par caprice ou déception éphémère, claquent la porte de leur mouvement.
Avant de fonder un nouveau parti, il s’agirait de bien calculer si faire dissidence à ses pairs pour n’importe quelle chamaillerie de détail est bon, justifié, et constituera un progrès dans la gestion politique du pays ou plus simplement, de la commune.
Pierre Malak