Moïse, de Bat Ye’or : bien aimés les souffrants

Moïse est le premier volet d’une trilogie et nous offre un récit qui s’apparente parfois au conte ou à l’épopée : celle des juifs, mais aussi des chrétiens en terre d’islam. L’histoire se situe au XIXe siècle au Caire et principalement à Zuwella, réservé aux Raïas (mot signifiant troupeau chez les Ottomans).

Le roman s’ouvre sur un « extrait du texte d’léazar, le scribe de Zuwella. Un savant rabbin, Shaül Bensimhon, s’exprime devant la foule rassemblée dans la synagogue. Il décrit l’état d’abandon dans lequel se trouve Jérusalem : « Sion est un désert, Jérusalem une solitude… Des étrangers jouissent de notre héritage… » Il égrène les exactions commises par les musulmans sur la population juive condamnée à payer de lourds impôts (la jizya), sans parler des humiliations, des assassinats, des enlèvements, des pillages et les taxes, même pour avoir le droit d’aller prier…

Ce texte est à rapprocher de celui de Chateaubriand dans son livre « Itinéraire de Paris à Jérusalem » Dans ce récit la description des Juifs vivant à Sion ne laisse aucun doute quant à la misère dans laquelle ils sont maintenus : « Quand on voit les Juifs dispersés sur la terre, selon la parole de Dieu, on est surpris sans doute mais pour être frappé d’un étonnement surnaturel, il faut les retrouver à Jérusalem ; il faut voir ces légitimes maîtres de la Judée esclaves et étrangers dans leur propre pays ; il faut les voir attendant, sous toutes les oppressions, un roi qui doit les délivrer. Écrasés par la Croix qui les condamne, et qui est plantée sur leurs têtes, cachés près du Temple dont il ne reste pas pierre sur pierre ; ils demeurent dans leur déplorable aveuglement. Les Perses, les Grecs, les Romains ont disparu de la terre ; et un petit peuple, dont l’origine précéda celle de ces grands peuples, existe encore sans mélange dans les décombres de sa patrie. Si quelque chose parmi les nations, porte le caractère du miracle, nous pensons que ce miracle est ici. »

En lisant cette longue litanie de maux infligés aux Juifs en terre d’Israël, on se souvient du portrait du dhimmi que Bat Ye’or a décrit avec exactitude et minutie dans ses essais. Mais un essai, aussi documenté, aussi passionnant soit-il, aussi sérieux quant à la recherche des faits à travers des textes historiques, reste un essai. Or avec « Moïse », le premier volet d’une trilogie dont Bat Ye’or nous décrit la préparation, tel l’archiviste, et l’élaboration romanesque dans son post-scriptum de « Bien-aimés les souffrants … » nous abordons une autre facette de son talent ; cet aspect nous en avions déjà goûté la beauté et l’émotion dans « Le dernier Khazim des Juifs d’Égypte », récit romanesque qui s’achève sur l’expulsion des Juifs, de la narratrice et sa famille, de ce pays où ils vivaient, pour certains, depuis plusieurs générations.

Une approche originale qui s’appuie sur la réalité historique à partir de recherches dans les livres de témoignages, de documents photographiques et la construction romanesque qui se déploie librement par l’imaginaire. Les personnages deviennent les créatures de l’écrivain et les sujets incarnés de cette Histoire.
Cette approche pourrait être qualifiée de classique mais ce qui distingue Bat Ye’or dans son œuvre romanesque, c’est qu’elle s’appuie sur des documents rassemblés patiemment ; ils constituent en quelque sorte la chaîne comme dans une tapisserie et c’est la trame qui, progressivement, dessinera le motif, avec les personnages, leurs liens, la ville qui en elle-même est un personnage et les paysages, en arrière-plan, à travers lesquels s’insuffle une vision poétique qui transcende l’ici-bas.

L’auteur l’explique dans le post-scriptum de ce premier tome : « J’ai été très critiquée pour avoir voulu donner une voix humaine à l’histoire qui, après tout, est celle d’êtres humains et ne peut être limitée à une nomenclature de faits et de dates. Ou bien pour avoir créé un instrument d’investigation d’une catégorie sociale transhistorique ignorée et niée en la dotant d’un nom, la dhimmitude, et l’avoir étudiée par une approche thématique structurelle de ses origines, de ses composants, de ses manifestations et de ses évolutions. »
Cette critique, nous répondrons par la voix de Walter Benjamin qui écrivait dans un article à propos du conteur :
« On peut aller plus loin et se demander si le rapport qui lie le conteur à son matériau – la vie humaine- n’est pas lui-même d’ordre artisanal, si le rôle de conteur n’est pas précisément d’élaborer de manière solide, utile et unique la matière première des expériences, que ce soient les siennes ou celles d’autrui. »

Par ailleurs, ceux qui refusent d’admettre que la dhimmitude fut le lot des populations non musulmanes conquises par la force, avec son cortège de sévices, d’humiliations, d’impôts, de confiscation des biens et l’obligation de vivre dans des endroits réservés, affublés de costumes de parias, sans oublier les moments paroxystiques qui pouvaient conduire à leur assassinat. Ceux-là ne peuvent entendre cette évidence, confirmée par des voyageurs qui laissèrent des témoignages qui se recoupent. Ils resteront dans l’ignorance aveugle de ce qu’ils refusent d’admettre aujourd’hui, alors que l’islam tend à imposer ses « valeurs » par le sang répandu afin de terroriser les populations des pays d’accueil, un peu partout dans le monde. Car l’Histoire se poursuit, inexorablement.
Une saga prodigieuse animée par la vision d’une conteuse.
Ce pari, cette volonté de faire tenir ensemble, l’Histoire et les personnages qui l’incarnent, donnent au lecteur le sentiment de coller à ces vies faites de misère et d’espoir, d’abjection et de spiritualité, de foi en l’espérance du retour à Jérusalem, à tel point que dès le livre refermé à regret, nous sommes avides de lire la suite.

Oui, nous sommes aspirés, entraînés, envoûtés par des personnages de chair et de sang : les riches et les pauvres. Nous les voyons naître et vieillir, nous ressentons leurs espoirs et leurs chagrins ; nous connaissons leurs faiblesses, leurs fautes et leurs remords, nous les découvrons aux prises avec les changements politiques qui prédisent la liberté mais aussi la crainte des représailles car la permanence de la haine anti-juive et antichrétienne est toujours là, à l’affût, prête à jaillir sous n’importe quel prétexte. Là, nous sommes au cœur de la dhimmitude ! Elle est palpable, nous en sentons la sueur qui colle à la peau des tremblants, de ceux qui se terrent et fuient les regards de la populace qu’un rien peut déchaîner.
Nous voyons Al Kahira se métamorphoser grâce à l’arrivée des Européens. Nous découvrons les calamités naturelles et les grandes épidémies, l’esclavage des harems, attesté par les peintres orientalistes, mais grâce au récit, nous sommes au cœur de cette abomination : les esclaves vendues très jeunes au pacha viennent du Yemen, de Grèce et d’ailleurs… Ainsi, Nourmahal la Yéménite qui a reçu ce prénom musulman alors qu’elle se prénommait Rebecca. Pour la première fois de sa vie, elle tombe amoureuse d’un jeune homme de son peuple : Behor, le dernier fils de Moïse et cette rencontre ravive une douleur enfouie : celle de n’avoir plus d’origine.

« Au loin Kahira tremblait dans une vapeur mauve. Mais Rebecca, tu es Nourmahal, regarde les geôliers à ta porte. Qu’as-tu, sinon des rêves ? Toi qui as été dépossédée de ton corps, de ton enfance, de ta jeunesse, vois… tu peux encore vibrer dans l’espoir de le revoir, de l’entendre et de défaillir à sa vue. Oui…ce n’est qu’un rêve qui t’habite… rien d’autre. Et si elle fuyait ? Mais cette idée la terrifiait. Où aller ? Chez lui ? Ramadan dont elle avait porté l’enfant les mettrait à mort. D’ailleurs Ramadan ne décolérait pas et envisageait de partir à Constantinople. La révolution menaçait. »
Des personnages attachants dans un monde sordide où domine la peur.

Sans évoquer tous les personnages que le lecteur découvrira, il en est certains qui nous hantent même quand le livre est refermé. Moïse, bien sûr, qui naît de Shalom et Judith et deviendra artisan menuisier comme son père qui lui a appris le métier et l’amour du travail bien fait, dès son plus jeune âge. Connu à Al Kahira, ses fils, enseignés par lui, feront prospérer son affaire et s’enrichiront.
Il y a aussi Rachel, jeune femme simple, illettrée, dont la vie est dédiée à son époux Moïse puis à ses enfants. L’auteur nous décrit avec tendresse le bonheur de l’enfantement, l’éclosion toujours miraculeuse de la vie dans son jeune corps mais, lorsqu’elle donne naissance à ce premier fils Jaïr, elle ne met pas longtemps à comprendre qu’il ne sera jamais comme les autres. Qu’a-t-elle fait pour mériter ce sort inique ?
« Qui pouvait dire ce qu’elle endurait ? Son amour était un amour de douleur, une plaie béante… une souffrance qu’elle chérissait. La douleur même, voilà ce qu’elle soignait et berçait. »

Rachel ne se remettra jamais de cet enfantement, même si d’autres naissances viendront. Elle usera sa vie à élever, nourrir, habiller, nettoyer la maison pour son époux et ses petits, toujours effacée, superstitieuse mais pure. Seul Emmanuel, l’ami d’enfance de Moïse, homme instruit, esprit éclairé par les textes bibliques et l’espérance du retour à Sion, est le seul à pouvoir prononcer les paroles de réconfort :
« Ton fils est saint, fit-il sans quitter le bébé de son regard doré. Écoute-moi bien… eh toi la mère, n’as-tu pas compris qu’il est un messager de miséricorde parmi les hommes ? Et nous rejetterions, nous, celui qui nous prend par la main, ouvre dans les cœurs les vannes de l’amour et nous dirige lui, le tout humble, dans la voie de la compassion ? Comment, lui, privé de discernement, connaît-il mieux que les intelligents le chemin ? Quelle est cette lumière dans sa lanterne qui nous conduit, nous les aveugles ? Nous sommes démunis dans les ténèbres, et voilà, il nous éclaire. »
Il y a le clan Lourtiel, riches commerçants juifs qui ont réussi et sont protégés par le pouvoir en place. Ils ont acquis la nationalité anglaise et à ce titre sont émancipés. Mais la richesse et le luxe ne les rendront pas plus heureux pour autant.

Moïse encore qui fait tout son possible pour racheter Boaz, l’enfant yéménite arraché à sa famille et emmené en esclavage. Il a réclamé, en échange de son travail gratuit chez Zaki Lourtiel, que celui-ci lui donne la somme nécessaire au rachat de l’enfant mais ce dernier refuse et c’est son neveu Iddo qui lui donne l’argent car le geste de Moïse le touche profondément et il veut contribuer à ce sauvetage qui donnera sens à sa vie. Ainsi, les destins se croisent…

Bien que sachant lire et écrire, Moïse a soif de connaissances. Or, il se lie d’amitié avec le kabbaliste qui lui a commandé une bibliothèque pour ses nombreux livres. Éléazar lui propose de lui apprendre l’art du raisonnement. Au fil des conversations, le maître et l’élève s’enrichiront mutuellement de ces échanges. Un jour, alors que Moïse vante les changements d’Al Kahira où souffle un vent de liberté pour les raïas, le vieillard lui rétorque de façon prémonitoire :
« Dieu sait ce qui est à venir… Que s’émeuvent ses pitiés ! Un jour, vous verrez… on vous chassera et on vous pillera. Ils confisqueront tous les biens que vous avez acquis par votre labeur, maisons, écoles, tout. Vous croyez que vous travaillez pour vous, mais vous travaillez pour eux. Un jour viendra où sur un prétexte futile, ils vous accuseront d’avoir rompu le pacte et se jetteront sur vous. »

Le jeu des puissances occidentales annonciateur d’espérance et de temps nouveaux.
Dans « Le Dhimmi », Bat Ye’or explique comment les puissances occidentales par le biais du commerce et grâce aux consuls en place dans les pays musulmans, avaient réussi à racheter certains de leurs congénères emmenés en captivité ou du moins à payer les autorités mahométanes pour adoucir leur sort en terre d’islam. Pour les Juifs c’était beaucoup plus difficile. Mais au XIXe siècle, la situation évolue en faveur des puissances anglaises et françaises face à l’empire ottoman qui se désagrège. Il faut empêcher la Russie de mettre la main sur les restes de cet empire. D’où le calcul de l’Angleterre d’imposer des réformes et de donner des droits politiques et religieux aux raïas chrétiens et juifs en échange de son aide financière au Sultan. Les Français, quant à eux, soutiennent les nationalismes raïas. Chaque puissance agit selon ses intérêts propres. Mais le Sultan affaibli, aux mains des puissances européennes, doit faire face à un autre danger : celui de sa propre population musulmane qui n’acceptera pas l’égalité de toutes les religions. Ami, le père d’Iddo trop enthousiaste à son goût quant aux réformes prometteuses d’égalité, veut tempérer les espoirs de son fils :
« Le vice-roi tient le pays bien en main, c’est notre sécurité. Mais demain ? Et qui peut prévoir les réactions soudaines d’un peuple misérable et illettré, fanatisé par ses chefs ? Dans les autres provinces on ne parle que de pillages, de vengeances et de massacres. Et notre devoir de chefs de la communauté est de faire comprendre aux nôtres qu’ils doivent se faire petits, humbles pour ne pas irriter les musulmans. Les têtes chaudes menacent toute la communauté. »

Ce passage, mais il n’est pas le seul, illustre parfaitement le problème des Juifs qui ont toujours été soumis aux pogromes en Europe, ou à la dhimmitude en terre d’islam. Faire profil bas, obtempérer, se montrer servile pour échapper aux représailles, aux violences. C’était, pour les anciens la seule façon de survivre. D’un autre côté, les jeunes qui n’en peuvent plus de cette oppression, qui sont dans l’espérance d’un monde meilleur et sensibles aux sirènes de la liberté venant d’Europe, croient que le moment de l’émancipation est venu.

Nous retrouvons cette dualité tout au long de l’histoire des Juifs, jusqu’à la création de l’État d’Israël et elle atteignit son point culminant dans l’horreur de la Seconde Guerre mondiale, lorsque les nazis obligèrent les Judenräte à servir d’intermédiaires afin d’appliquer la politique de règlements, d’activités et enfin de déportation de la population juive enfermée dans les ghettos. Il s’agissait donc de livrer les biens des Juifs et de dresser les listes de ceux qui seraient déportés. Ils se pliaient aux exigences allemandes et de ce fait obligeaient la communauté à obéir. En n’obtempérant pas, ils risquaient eux-mêmes la mort immédiate ou la déportation. Selon Raoul Hilberg : « Ces dirigeants juifs sauvèrent leur peuple et à la fois le détruisirent ; ils sauvèrent des Juifs et en tuèrent d’autres…Certains s’éloignèrent de ce pouvoir, d’autres s’en enivrèrent. » (Page 190)

On comprend la complexité dans laquelle se trouvaient les anciens chefs de la communauté juive, qui, par atavisme, pensaient que toute rébellion ne pouvait conduire qu’à la mort et, la vie étant sacrée, ils arguaient qu’il valait mieux obtempérer et survivre. On comprend aussi que le sentiment de révolte, l’aspiration à la liberté qui animaient la jeunesse, qui n’avait rien à perdre sinon ses chaînes.

La magie du style
On ne peut décrire ce roman sans évoquer la qualité exceptionnelle de l’écriture. Au-delà de la précision des descriptions de la rue et des habitations pouilleuses des raïas, des personnages, de leur habillement, de leurs sentiments complexes, de la nature omniprésente, des sonorités et des parfums, nous sommes emportés par un flux lyrique qui nous immerge au cœur de ce récit. Les mots fresque, épopée nous viennent à l’esprit. Déjà dans « Le dernier khamzin des Juifs d’Égypte », Bat Ye’or nous avait donné un avant-goût de son talent de conteuse.

Ainsi le livre est-il aussi un long poème sur la vie des raïas et la misère de leur condition :
« Les taudis autour de Sa’ar s’effondraient, s’accrochaient et s’appuyaient si étroitement les uns aux autres, murs contre murs, qu’ils semblaient une seule et même ruine où s’amalgamaient et se confondaient les odeurs, les querelles et les soupirs de ses habitants. Sous les bosses et les creux des parois, entre les immondices bourdonnant de mouches et d’insectes, des mendiants venaient gîter. La nuit les rassemblait dans cette cour des miracles où se déversaient des eaux souillées nauséabondes. Leur peau était si noire, si rugueuse que l’homme, la terre et la pénombre se confondaient en un amas homogène, un tassement de guenilles et d’humains. »

Mais nous découvrons aussi des descriptions plus lumineuses qui mettent un baume sur les innombrables blessures d’un peuple qui ne se résigne pas à mourir.
« Moïse s’aperçut qu’il y avait dans sa vie des jours heureux et des jours malheureux. Les jours les plus heureux étaient ceux, trop rares, où son père l’emmenait chez Mahmoud au bord du fleuve. Il s’enivrait dans les sentiers en fête du grand rire de lumière qui soulevait la terre, déployant de tous les horizons ses nacres vertes bleuissantes et ses diaprures or. Sa gaîté rutilait dans les champs, sur les épis de blé, dans les flaques blanches des jasmins ou le feu des coquelicots. »
Cette poésie de la langue vient adoucir l’amertume de la vie, comme une caresse qui réconcilie la souffrance avec le monde ; elle est aussi un éveil miraculeux à la beauté de la Création.

Le style parfois épique déployé tout au long des pages de Moïse me rappelle ce texte de Marcel Proust, évoquant le travail d’écriture :
« La vraie vie, la vie enfin découverte et éclaircie, la seule vie par conséquent pleinement vécue, est la littérature. Cette vie qui, en un sens, habite à chaque instant chez tous les hommes aussi bien que chez l’artiste. Mais ils ne la voient pas, parce qu’ils ne cherchent pas à l’éclaircir ⌠…⌡Par l’art seulement nous pouvons sortir de nous, savoir ce que voient un autre de cet univers qui n’est pas le même que le nôtre et dont les paysages nous seraient restés aussi inconnus que ceux qu’il peut y avoir dans la lune. »
Bat Ye’or évoque le trouble que l’écriture de cette saga introduisit dans sa vie familiale. On la comprend. Écrire c’est mettre entre parenthèses sa vie pour une autre qui vous requiert totalement, charnellement et émotionnellement. Elle dut faire une longue pause avant de pouvoir reprendre l’œuvre qui dormait au fond d’elle-même.

La richesse de ce premier tome est telle qu’il est difficile d’en restituer la quintessence. L’auteur réussit la difficile synthèse entre son œuvre d’essayiste et son œuvre romanesque. En attendant la suite de cette immense fresque, nous ne pouvons qu’encourager le lecteur à lire ce premier tome.

Évelyne Tschirhart

Bat Ye’or
Bien aimés les souffrants…
Moïse
Al-Kahira, 1818-1882 (éditions les Provinciales)