Montebourg-Pulvar : Marinière et Lunettes sont dans un bateau…

Il était patent qu’actuellement le tandem Montebourg-Pulvar érige la carence de réflexion en pratique d’existence. 

Notre ministre du redressement productif, pour défendre le « made in France » pose en marinière en tenant dans ses mains un robot électro-ménager. Il y a dans cette mise en scène photographique toute la discordance que l’on peut constater entre la politique socialiste et les actes que réclame la situation économique de notre pays. Notre ministre ressemble à ces petits garçons bien proprets des familles bourgeoises des années trente, invariablement déguisé en marin d’opérette. Il semble qu’il va offrir à sa maman la France ce joli appareil, puis, nous n’en doutons pas il ânonnera le joli compliment de circonstance qui se doit d’accompagner cette remise de présent. Quelle triste saynète médiatique joué par un acteur possédant mal son rôle, dépourvu de toute finesse et ne comprenant rien au scénario. C’est à douter des qualités de ses conseillers en communication. Il existe une autre hypothèse beaucoup plus inquiétante. Le ministre a choisi de suivre les préconisations de sa compagne et là c’est plus grave. A son poste et à son niveau de responsabilités, le manque de discernement prend de suite des allures d’incompétence.

En ce qui concerne sa compagne il circule, à son sujet,  une polémique lunettière. Si le prix de ses lunettes est celui que porte la vox populi, doit-on lui en vouloir de s’offrir des lunettes de ce montant ? Non certainement pas. En vérité la majorité des gens sont surpris par le fait qu’étant aussi proche d’un ministre elle puisse commettre une telle bévue. Madame Pulvar, par sa profession de journaliste, sait à quel point tout est épié, comptabilisé, décortiqué quand on est dans la situation qui est la sienne.  Oublier à ce point que, dans sa position,  l’intelligence recommande la discrétion et exige de ne pas prêter le flanc à la moindre critique c’est prouver que son entendement frôle le niveau du zéro absolu et qu’elle n’a aucune capacité à prévoir l’écho qui sera accordé à chacun de ses actes

Mais c’est une bonne chose. Ce duo médiatico-politique vient de nous offrir l’image exacte de ce qu’ils sont : Des parvenus de l’idéal socialiste, des gagnants du loto politique. Tous les deux semblent ignorer qu’ils ne sont, en aucune façon, un point de référence mais une cible.   Ils sous-estiment la capacité de leurs concitoyens à traduire en réflexions acerbes et pertinentes chacun de leurs agissements. Ils pensent être au sommet de la pyramide alors qu’en réalité ils sont perchés en équilibre instable sur le tabouret de leurs fatuités respectives.

Peut-on leur reprocher d’être ce qu’ils sont ? Non car ce serait sans effet. Le reproche n’a d’utilité et de valeur que quand celui ou celle à qui il s’adresse possède les qualités pour  l’analyser et en tirer les conséquences qui s’imposent. Ici nous sommes en présence d’un binôme aveuglé par ses certitudes et retranché derrière le blindage résultant de l’alliage de la médiocrité avec une notoriété de façade. D’ailleurs ils ne sont pas seuls responsables de ce qu’ils sont. A leur décharge et il faut bien l’admettre,  il y a d’autres fautifs : Tous ceux qui leur ont offert ce billet de couple pour une croisière sur le Titanic socialiste : Ce qui expliquerait alors, en partie, la marinière de notre ministre du redressement productif.

Pierre Thyde