Musulmans, journalistes et ministres unis pour défendre le burkini

burkini-solitaireLa polémique continue de faire rage : La profession des journalistes fait bloc contre les arrêtés anti burkini. Depuis l’affaire Enderlin et le montage d’un crime israélien imaginaire, on n’avait pas vu pareille unanimité corporative.

La caste du « quatrième pouvoir » relaie les prises de position étrangères hostiles aux arrêtés municipaux
Le Lord-maire pro-charia pour tous s’est invité dans le débat, depuis les salons où son homologue parisien l’avait convié : il a tonné contre la stigmatisation et mis en avant la réalité opposée, celle de Londres et de ses polices religieuse privées faisant fermer des pubs, veillant à la décence des tenues féminines (mêmes celles de non-musulmanes passant à leur portée) ; il a vanté Londres comme un modèle à suivre, pour étendre partout son « vivre ensemble » et son multiculturalisme.

En écoutant le Lord-maire, ce qui m’a surtout frappé, c’est que l’homme, que je sache, n’est guère aussi prolixe et exigeant quant à ce qui se passe dans son pays d’origine, ses persécutions et ses pogroms anti-chrétiens, ses violences chroniques contre les seuls pacifistes en islam, les Ahmadites (qui ont retiré définitivement le djihad des obligations du bon musulman). Les Ahmadites ont pris cette décision il y a un siècle et demi. Ils sont persécutés pour cela. Quand elle s’est constituée, l’OCI les a dénoncés, comme hérétiques, ne pouvant pas appeler mosquées leurs lieux de cultes ni nommer Allah leur dieu unique et sans associé… Alors, Monsieur le Lord-Maire, un oubli ?

Si le Lord-maire s’est invité dans un débat destiné à peser sur la réflexion du conseil d’état, par contre, il est resté singulièrement muet concernant les dernières et récentes tueries de chrétiens du Pakistan ; elles n’ont pas suscité son ire, ou si discrètement que personne n’a rien entendu…

Monsieur Sidiki, -avant que vous ne donniez aux Français des leçons de tolérance et d’empathie envers les femmes burkinisées, femmes volontairement habillées salafiste, ou femmes subissant à leur corps défendant les mœurs vestimentaires de cette secte violente, femmes venant sur les plages de France en étouffant sous leur accoutrement, expression d’une vision totalitaire des obligations religieuses de la femme « pudique »- : dénoncez donc l’intolérance assassine dont votre pays d’origine reste coutumier ; invitez vos électeurs à soutenir cette démarche. Si vous le faisiez, vous seriez crédible. Ne le faisant pas, vous ne pouvez qu’être pris, légitimement, que comme une cinquième colonne de l’ordre despotique de la charia.

Le jour où vous prendrez position publiquement, que vous bataillerez contre les condamnations à mort de chrétiens Pakistanais, telle cette ouvrière agricole ayant commis le « crime » de boire dans le même récipient que des collègues mahométans, et étant accusée de « blasphème » à l’encontre du fondateur de l’islam, ce jour-là, et seulement ce jour-là : vous pourrez intervenir en France et à Londres, dans un débat comme celui qui résulte de l’offensive vestimentaire salafiste ; une offensive destinée à occuper un nouvel espace public, dans ce pays où ils préparent de nouvelles tueries.

Ce matin, le toujours camarade Moscovici était bien embarrassé

Cet islam, tout à fait compatible avec la démocratie, -ne cesse-t-on de nous répéter-, vient de provoquer une crise gouvernementale. Le ministre ayant décidé l’introduction de la langue arabe en classe de CP, dès cette rentrée scolaire, s’étant publiquement désolidarisé de Manuel Valls et d’une mesure par lui approuvée ; Madame le ministre déclarant les arrêtés « libératoire de la parole », « véhicule du racisme »…

Moscovici était embarrassé

Le camarade Commissaire européen affichait un embarras lui faisant opter pour une attitude « neutre », tout en reconnaissant le caractère oppresseur de l’accoutrement de bain destiné à donner « satisfaction » à la femme salafiste ou salafisante.

Aux côtés du ministre de la désintruction publique, une association pro-salafiste et la LDH. Certains amis, anciens de la Licra, m’ont fait part de leur étonnement à son sujet : elle, -me disent-ils-, ressemble de moins en moins à une association contre l’antisémitisme et ce qu’est réellement le racisme et de plus en plus au groupe varsovien de Ganzweich (1940-43).

Le mahométisme, nous dit-on sur tous les tons, est compatible avec la démocratie politique et avec les cultures des différents peuples ; pourtant, un peu partout, de ses fidèles, de plus en plus souvent, presque journellement, sont causes ou instruments de scandales et de violences allant crescendo.

On nous objecte à chaque fois : « mais non, ce n’est pas cela l’islam »

Alors, c’est quoi ? Dans la réponse à cette question, un sommet dans la tactique du mensonge a été atteint hier soir, lors de l’émission 28 minutes, par l’écrivain Tahar Ben Jelloun. Selon cet auteur, qui s’est piqué de connaitre le coran, il n’y aurait pas, dans les sourates coraniques, d’invitations à la violence, -ou si peu que ce ne serait pas significatif; l’on n’y obligerait pas les femmes à se voiler. Sur ce dernier point, l’écrivain s’est lancé dans un récit anecdotique qui proviendrait des femmes du fondateur de l’islam ; s’étant promenées un soir dans la ville, elles auraient eu l’impression d’avoir été confondues avec les prostituées que l’on pouvait y trouver vaquant à leur activité… Le fondateur de l’islam leur aurait donné un conseil personnel répondant à leur préoccupation : se voiler. En rien ce ne serait une injonction du coran, « saint et sublime chef d’œuvre littéraire », mais un simple conseil pour ne pas à l’avenir être confondues.

Pour la violence, on a eu droit au même témoignage de moralité de l’écrivain, toujours avec des journalistes buvant ses moindres paroles. Ce que l’écrivain s’est bien gardé de dire, c’est ceci : outre les quelques centaines de pages du coran, la doctrine de la nouvelle religion, structurée à Médine, est complétée par les « dits » de Mahomet. Les recensions de ces « dits », les Hadiths, ont même valeur théologique que les versets des sourates. Elles sont largement diffusées dans les mosquées et vendues en librairies ; les plus diffusées sont celles d’Al Boukhary et de Muslim ; on y trouve l’injonction : d’avoir à tuer tous les Juifs, quand les temps viendront, quand le Juif se cachera derrière l’arbre, derrière la pierre et quand l’arbre et la pierre diront : « viens derrière moi, un Juif se cache, tue-le ! ».

Un autre sommet d’hypocrisie fut atteint hier soir, sans aucune question de nos journalistes toujours béats, lorsque l’écrivain convint : « (qu’) effectivement il y a eu de la violence, des tueries, et mêmes des massacres, dans les débuts de l’islam, mais c’était pour se défendre, parce qu’il était attaqué qu’il (le fondateur et chef de la nouvelle religion) s’y livra ». À ce moment, mon indignation, elle aussi, a atteint un sommet. J’aurai voulu demander, à cet écrivain, ce qu’aurait dû lui demander tout journaliste honnête et sérieux, présent sur le plateau de l’émission : mais, dîtes-nous, quelles attaques des Juifs vivant aux côtés des Arabes justifiaient que Mahomet (selon une tradition pieusement conservée) tue de sa main, extermine jusqu’au dernier, les hommes de la dernière tribu de Juifs vivant à Médine depuis des temps immémoriaux (on examinera tous les garçonnets, pour vérifier s’ils avaient ou non ne serait-ce qu’un poil pubien ; un seul poil signifiant ici le passage de l’enfance à l’âge adulte et la mise à mort immédiate, par égorgement) et que l’on réduise femmes et fillette à l’esclavage.
Qu’est-ce qui justifiait ces outrages et ces terribles violences, contre des personnes désarmées, contre des hommes de tous âges, contre des garçonnets, contre des femmes et des fillettes ?

Qu’est-ce qui justifiera le massacre des Juifs de l’oasis dattière de Khaybar, qu’ils avaient créée et cultivaient depuis des siècles ?
Si Abou Bakr n’était pas intervenu, tous les Juifs de Khaybar auraient été exterminés, tués jusqu’au dernier. Les survivants furent expulsés d’Arabie. Certains obtinrent de revenir en Judée, les autres partirent en exil vers la Cyrénaïque, l’Afrique du nord et l’Afrique saharienne ; ils introduisirent dans ces contrées les techniques babyloniennes d’irrigation et la culture des dattes.

Notre écrivain est passé hier soir sur ces détails sans importance

Quant à nos journalistes, leur ignorance combinée à leur flagornerie ne leur a pas permis de demander des précisions, puisqu’en effet, c’est en s’appuyant sur ces « glorieux exploits », transmis de génération en génération, par la tradition orale et les écrits, que les assassins fanatiques se livrent actuellement à des débauches de meurtres de masses et à de plus en plus d’assassinats individuels, en Syrie-Irak, en Turquie, au Soudan, au Darfour, au Kenya, au nord-Cameroun, en Somalie, en Israël et, depuis les tours jumelles new-yorkaises, aux USA, en Europe et en Asie (principalement en Papouasie de l’Irian occidental).

Mademoiselle Autain n’était pas contente

L’indomptable « féministe » s’est retrouvée du côté des édiles parisiens et londoniens. C’est dire que les salafistes et salafisants-à la plage ont provoqué bien plus qu’une une crise gouvernementale : ils contribuent, un peu plus, à déconnecter, les débris du stalinisme et du crypto-stalinisme, de la classe ouvrière dont ces gens se déclaraient il n’y a pas encore si longtemps les représentants et les porteurs des intérêts immédiats et historiques.

Ils deviennent provocateurs et fous

Ils rendent fous tous ceux que Jupiter veut irrémédiablement perdre : ainsi ce brave Mélenchon qui a assimilé verbalisationd de femmes salafistes et salafisantes-à la plage et persécutiond des Juifs et des huguenots. Il fallait oser. Mélenchon a osé !

Comme disait ce personnage d’Audiard : « les cons, ça ose tout ! »
Les aspects individuels ne doivent pas cacher le principal : cette crise n’est pas épiphénoménale. Cette crise amplifie le mouvement de décomposition-recomposition générale de la société cherchant à préserver un millénaire et demi de mouvement civilisationnel.

Alon Gilad