NC J-7: quand les Kanaks sauront gérer, les Cagous auront des dents

Lors d’un débat sur la chaîne locale de télévision Calédonie 1e, les téléspectateurs ont pu percevoir le vrai visage des indépendantistes : celui d’une haine de forcenés vis-à-vis de la France et de ceux qui veulent demeurer français.

Le débat conduit par Angélique Souche (prénom et nom dans lesquels il ne faut voir aucun symbole) opposait les représentants des trois principaux partis loyalistes à ceux des deux partis indépendantistes. Tous s’interpellaient par leur prénom. Très dérangeant quand un des deux camps n’a pas des propos particulièrement amicaux vis-à-vis de l’autre camp.

Les porte-paroles de Kanaky, Gilbert Tyuienon, grimace satisfaite de l’arrogance, et Alphonse Digoué, souvent incompréhensible, rictus peu amical derrière son micro, ont fait un récital d’autosatisfaction stupide et mensongère, d’agressivité bien éloigné du leitmotiv hypnotique du “destin commun” que tous nous vendent jusqu’à l’indigestion.

Les indépendantistes se prétendent capables de gérer la future Kanaky bien mieux que la Nouvelle-Calédonie actuelle. En visitant la coquille “kulturelle” vide qu’est le Centre Tjibaou, on peut noter qu’ils se sont toujours perçus comme très puissants. Peut-être davantage qu’ils ne sont.

Tyuienon et Digoué ont étalé généreusement le génie organisateur de leur communauté. Selon eux, quand ils seront au pouvoir, tout deviendra merveilleux : l’enseignement, la santé, la sécurité, la finance…

Les Loyalistes, sans doute sermonnés avant le match par un administratif de l’État impartial, type “#pas de vague”, n’ont guère perturbé le discours des duettistes kanaks. Ils auraient pu, par exemple, se servir du rapport de la Chambre territoriale des comptes de Nouvelle-Calédonie sur la gestion de la Province Nord[1].

S’ils s’étaient aventurés dans la forêt profonde de ce rapport, ils se seraient aperçus que les dirigeants kanakistes de la Province Nord sont de médiocres gestionnaires. On y lit en «Recommandation n° 1 : la chambre recommande à la Province Nord de réviser son règlement budgétaire et financier pour y intégrer l’ensemble des règles fondamentales régissant la gestion budgétaire et d’élaborer le guide des procédures initialement prévu pour en faciliter la mise en œuvre

En termes moins châtiés, c’est le bordel.

Les dépenses ne cessent d’augmenter, quant aux recettes, on verra…

De toute manière, pourquoi s’en faire ? Entre les dotations versées par la Nouvelle-Calédonie, notamment à travers la fameuse clé de répartition (510 000 CFP -4274 €- par an et par habitant du Nord) et celles versées par l’État, ce sont entre 85 et 90 % des recettes de fonctionnement annuelles de la Province Nord qui proviennent de concours financiers externes.

Le rapport nous apprend que la Province Nord détient des participations dans 25 sociétés d’économie mixte.

Presque toutes n’apportent guère la preuve de l’excellence de la gestion kanakiste.

Mais la plus importante gamelle se situe entre l’Anse Vata et la Baie des Citrons, les lieux les plus touristiques de Nouméa. C’est là que se dressent les ruines de l’Hôtel Le Surf, un des fleurons de l’hôtellerie néo-calédonienne avant que les gestionnaires indépendantistes ne s’en occupent. Il est aujourd’hui occupé par des fantômes qui surgissent en pleine journée aux fenêtres de l’établissement.

Les deux piètres orateurs indépendantistes ont paru toutefois avoir compris qu’ils ne gagneront pas le référendum. Donc ils ont menacé. Avec eux, le casse-tête n’est jamais loin. Ils ont matraqué que la consultation ne sert à rien, qu’ils négocieront de toute manière l’indépendance dès l’arrivée d’Édouard Philippe, le 5 novembre.

La plupart des personnes autour de moi ne suivent aucun des débats. Le discours sans surprises des uns et des autres n’intéresse pas grand-monde.

Ce qui préoccupe les Calédoniens, ce sont les conflits sociaux.

Grève des pompiers pour que les volontaires deviennent professionnels. Une revendication irréalisable.

Personnel de l’hôtel Le Méridien qui bloque l’établissement.

Préavis de grève générale déposé pour un motif bidon : «respect et amélioration du dialogue social au sein des institutions et entreprises en Nouvelle-Calédonie».

Les indépendantistes sachant le référendum perdu tenteraient-ils un second round social ?

Marcus Graven

[1] https://www.ccomptes.fr/fr/documents/39200

 

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7 Commentaires

  1. Indépendance, sans un sou, à toutes ces Iles hostile, DOM, TOM, Mayotte, etc…
    Coût, métissage, QUOI en retour ?

    • Près de 10 millions de km2 de ZÉE maritime exclusive, c’est la clef de ressources naturelles sans limites quand les gisements terrestres seront épuisés.

      • Je sais tout ça ! 2° surface maritime. Le nickel pour la NC.
        Nous n’aurons, hélas, jamais les moyens d’exploiter ces richesses…..
        Pessimiste ?

  2. Quand ils disent que la consultation ne sert à rien ils ont raison hélas.
    Ils auront l’indépendance quel que soit le résultat car elle leur aura été donnée par la France.
    L’expérience de l’Algérie devrait vous ouvrir les yeux.

    • L’Algérie aurait dû rester française et nous subissons les conséquences de ce recul irresponsable. Il fallait garder le contrôle du pays et en stabiliser la population. Quand on refuse la puissance, on se retrouve dans le camp des esclaves. C’est notre cas maintenant: la France sera la première des nations majeures de l’Histoire à disparaître totalement.

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