N’en déplaise à BHL, ce sera un Sputnik V, sinon rien !

L’Ukraine, pays au ralenti, pays en faillite, crache sur le vaccin Sputnik V. Elle l’interdit sur son territoire. Pensez, il est l’œuvre des Russes qui ont commis les sacrilèges de récupérer leur bien, la Crimée, et de protéger les populations russophones du Donbass.

« L’homologation de vaccins » contre le Covid-19 « développés ou produits dans le pays agresseur (…) est interdite », stipule la résolution du gouvernement ukrainien.

Pendant ce temps, quelques oligarques de ce charmant pays – à part l’exportation de belles Ukrainiennes, quelle est sa richesse ? – ont fait venir l’ARN Messager de Pfizer par avion. 2500 dollars la piquouze.

Pendant ce temps, au Donbass, le Sputnik V est bien arrivé et la campagne de vaccination a commencé.

Le vaccin russe – un vrai vaccin – a été reconnu efficace à 91,6 % par la revue de référence The Lancet – même si l’on peut avoir un doute sur cette revue depuis le scandaleux papier sur la nocivité de l’hydroxychloroquine.

Non seulement le vaccin de l’institut russe Gamaleya n’a pas à rougir de sa performance mais il est beaucoup plus facile à conserver que les produits de Pfizer et Moderna et n’a pas, contrairement à celui d’AstraZeneca, de virus de chimpanzé dans sa composition.

A Kiev, pour le gouvernement de Zelensky, la politique prévaut donc sur une pandémie pire que la peste et le choléra réunis, quasiment plus mortelle qu’Ébola, du moins si l’on écoute BFM et les Diafoirus des plateaux de télévision.

Mais, il n’y a pas qu’en Ukraine que la politique l’emporte sur le soi-disant désastre provoqué par le virus chinois.

Un de nos plus ridicules piailleurs français vient d’être frappé à son tour par le virus qui rend fou, folie virale qu’il dénonçait quelques semaines plus tôt.

Le 5 février sur CNews, Bernard-Henri Lévy a lancé qu’il fallait s’opposer en toutes circonstances à la Russie de Poutine. Et donc refuser catégoriquement d’avoir recours en France au vaccin russe Spoutnik V.

Son seul argument : la nécessité de hausser le ton contre Moscou, à propos du cas Navalny, cet opposant télécommandé par l’Occident contre Poutine. Navalny a été condamné le 2 février à une peine de prison ferme pour avoir violé à de multiples reprises les conditions du contrôle judiciaire exigées par une peine de prison avec sursis, prononcée en 2014 dans une affaire de détournement de fonds. Il a cherché à tout prix à se faire enfermer dans les geôles moscovites, sans doute conseillé par quelques barbouzes américaines.

« Il y a beaucoup de vaccins : ce qui est en train de se passer en Russie est d’une gravité extrême […] L’urgence, c’est de dire que l’Europe et l’Occident ne l’accepteront pas », a vociféré l’auteur le plus dépoitraillé des Lettres françaises.

« L’urgence n’est pas de commander des vaccins à Poutine, mais de condamner la répression inouïe qui s’abat sur les libertés en Russie », a-t-il ajouté.

Que disait-il quand Les Gilets jaunes subissaient une « répression inouïe » de la part des milices du régime macronien ?

Après avoir claironné dans les colonnes du Point que la révolte sur les ronds-points était antisémite, sur Europe 1, il affirma que dès les premiers actes, il avait analysé que le mouvement des Gilets jaunes n’était pas un mouvement de contestation mais de haine de la démocratie, qu’il était constitué d’une « minuscule fraction qui prétend être le peuple ».

Un peu comme celui de Navalny, non ?

Et je ne me souviens pas avoir entendu l’ancien maoïste dont la famille est parmi les 200 plus grosses fortunes de France avoir défendu, avec la même vigueur, Julian Assange dont le combat est sans aucun doute plus courageux que celui du Russe.

Faut-il en voir la raison dans le fait que Assange s’oppose aux États-Unis de Biden, pays encensé par les bobos dont le mari d’Arielle Dombasle est un des exemples les plus finis alors que Navalny s’oppose au méchant Poutine, allégorie du Mal pour la faune germanopratine ?

Comme le dit haut et fort, l’eurodéputée irlandaise Clare Daly, si Alexeï Navalny avait été arrêté dans un autre pays que la Russie, on n’en parlerait pas dans l’Union européenne. S’il avait porté un nom chinois et été incarcéré à Pékin, l’Occident, comme d’habitude, fermerait les yeux.

« Pendant ce temps, Julian Assange est incarcéré depuis presque dix ans pour avoir exposé des crimes de guerre américains et on ne peut même pas le mentionner » a dit Daly Clare. En effet, le 25 novembre 2020, à une écrasante majorité (408 contre, 191 votes pour et 93 abstentions) les députés européens ont rejeté un amendement visant à incorporer l’affaire Assange dans un rapport sur situation des droits fondamentaux au sein de l’UE.

Spoutnik V et Navalny ont un lien plus que ténu.

En réalité, il s’agit essentiellement pour les Européens main stream d’être les caniches de l’Empire américain.

D’un côté, accepter les vaccins made in USA ; de l’autre, écarter celui de la Russie. Là, parler de nouvelles sanctions contre Moscou ; ici, se prosterner devant l’administration washingtonienne.

Et la politique vaccinale, priorité des priorités, dans tout ça ?

Pour moi, ce sera un Sputnik V sinon rien.

Marcus Graven

Vous pouvez retrouver tous mes articles sur

https://marcus.tvs24.ru

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