Nicolas Dupont-Aignan va « reprendre le pouvoir » avec 1 à 2% des suffrages des Français

Le chef de « Debout la République » donne une interview fort intéressante au Journal du Dimanche.
J’ai toujours respecté le personnage, capable de claquer la porte de l’UMP contrairement à bien d’autres – tel Rachid Kaci – qui, malgré leur opposition franche à Nicolas Sarkozy, sont allés « à la gamelle ».
Mais dès le titre, je suis interloquée : « les Français ne sont pas obligés de voter FN ». on pourrait tout autant titrer qu’ils ne sont pas plus non plus obligés de voter Debout la République.
Alors je lis le paragraphe où j’espère trouver une once de divergence entre FN et DLR :
« J’ai lutté contre l’euro avec Philippe Séguin, Jean-Pierre Chevènement ou Philippe de Villiers il y a vingt ans. Si Madame Le Pen dit la même chose, je ne vais pas me plaindre. Mais on peut être patriote, républicain sans être d’extrême-droite. Selon deux sondages, il y a 40% des Français qui veulent sortir de l’euro et 80% qui demandent de rétablir les barrières douanières. Ces électeurs ne pourraient donc pas avoir le choix? C’est absurde. Avec ma candidature, je veux prouver que ces Français ne sont pas obligés de voter Front national pour reprendre le pouvoir. »
A part qualifier le FN d’« extrême-droite » alors que Marine Le Pen ratisse large à gauche (et surtout chez les ouvriers et employés), j’ai du mal à comprendre les arguments de Nicolas Dupont-Aignan sur ses divergences d’avec Marine Le Pen.
Et puis j’ai quelques doutes sur la tactique de Nicolas Dupont-Aignan. Il n’est pas sûr qu’avec les 1 ou 2% que lui prêtent les sondages face à une Marine Le Pen qui est autour des 20%, il soit bien placé pour « reprendre le pouvoir ».
Djamila GERARD

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