N’importe lequel, mais pas Juppé, “le bouclier de l’islam en France”
L’imam salafiste Tareq Oubrou, membre des Frères Musulmans, voit en Alain Juppé le « bouclier de l’islam » en France.
Ainsi lit-on cela.
On se pose alors un certain nombre de questions sur la provenance de l’information, sur son authenticité, etc., mais comme on n’est pas journaliste, seulement citoyen, on se dit qu’il y a peut-être bien du vrai là-dedans, du feu qui dégage de la fumée, pour une raison assez claire : à cette heure, le principal intéressé n’a pas démenti.
Cela peut bien faire de lui un agent actif ou passif de ce qu’il convient de nommer subversion d’un pays par des forces étrangères, remplacement de la démocratie parlementaire par une théocratie d’essence divine, mise aux fers d’un peuple entier avant son remplacement par la foule formatée-normalisée des détenteurs de la Véritable et Définitive Croyance.
Le silence de Monsieur Juppé à propos de ce qu’il faudrait bien considérer comme une attaque frontale contre son sens de l’État, de la Nation et de la Patrie, résonne comme le vacarme d’un aveu au début d’une guerre.
L’affaire est d’importance. Le doute planerait-il ? Dans les circonstance que nous vivons, nous autres Français, il est, je le clame, infiniment interdit de se laisser aller à son charme. Nous ne sommes plus ici dans le pathos sur la trinité du “Livre”, la Résurrection d’un prophète ou le sanglant sillage d’un autre, mais bel et bien au carrefour de nos destinées. Un élu va sortir des vaticinations citoyennes que l’on nous propose de rejoindre par le vote. Un seul. Il sera, s’il va au bout de son chemin et en à peine une demi-dizaine d’années, celui qui aura ou non sauvé la France de la catastrophe annoncée.
Il ne peut en aucun cas s’agir de Monsieur Alain Juppé. Conviction n’est pas certitude ; il n’empêche. Le personnage baigne dans le flou le plus total. Quand un Trump offre sa voix, sa gueule, ses tripes et le reste de ses excès aux Américains, le maire de Bordeaux nous propose sa morgue d’arrivé, son absence totale d’affect, ses non-dits en peau de mouton et l’épaisse zone d’ombre où niche sa relation avec l’Islam. C’est beaucoup.
C’est trop.
Les Français auront en 2017 le chef qu’ils méritent d’ores et déjà. S’il s’agit de celui-là, ils devront assumer un choix qui, d’arrangement raisonnable en calcul florentin, les conduiront d’une belle liberté chèrement acquise par leurs anciens aux cachots de la pensée conforme promis à leurs descendants.
Avec le chant du muezzin en prime ; romantique et berceur à Isfahan. Clou boulonné au chalumeau dans le crâne des gens, sous la nuit d’une France anéantie.
Jean Sobieski