Non, les crimes ne doivent pas rester impunis

Dans mon précédent article sur l’affaire Grégory, je me suis attelé à relever l’incongruité de poursuivre le travail judiciaire sur cette affaire qui, en plus d’être réellement maudite, ne mène à rien depuis trente-deux ans et occupe inutilement justice et police alors qu’elles pourraient mettre en œuvre ce temps, ces moyens et cette énergie pour traiter les dossiers urgents qui s’entassent sur les bureaux des magistrats.

Ledit article a suscité quelques réactions chez les lecteurs, auxquels je souhaite répondre ici. Faut-il que ma plume se soit bougrement égarée pour que l’on ait pu voir dans mes propos un encouragement au crime et à l’impunité.

Un crime est par définition un méfait qui nuit à un ou plusieurs êtres et qui déstabilise la bonne organisation d’une société. Il est dès lors impératif de protéger celle-ci contre la survenue d’autres crimes similaires en mettant ou appréhendant l’auteur et en le condamnant pour le dissuader de recommencer. C’est là l’origine et le but premier de la justice : protéger la société et dissuader la récidive en montrant au coupable et à d’éventuels émules que le crime est et sera châtié. L’autre but est de réparer la faute commise en indemnisant la victime ou – quand c’est impossible, notamment dans le cas d’un meurtre ou d’un viol – de lui rendre au moins la vérité et l’assurer que le tort infligé a été au moins puni faute de pouvoir être réparé.

Eh oui, n’en déplaise aux thuriféraires de l’humanisme, la morale ne vient qu’en dernière position, derrière la protection, la dissuasion et la réparation. La justice n’est en soi ni bonne ni morale, et tel n’est pas son but. Heureusement, car les ennuis commencent justement quand les juges se piquent de moraline et se veulent prêtres du Bien.

C’est hélas ce que l’on connaît aujourd’hui, et c’est ce que j’ai voulu analyser dans mon précédent article. Un meurtre horrible, la mort d’un enfant, est suivi du meurtre du principal accusé, et de toute une série de rebondissements sur trente ans aboutissant à la mort mystérieuse du juge de l’époque. A qui le tour ? Qui peut garantir que Mme Bolle, les époux Jacob, Mme Laroche ou d’autres n’en viendront pas, lassés et désireux de se libérer d’un joug pesant et infâme, au même geste tragique que le juge Lambert ?

Car, pour certains d’entre eux, leur vie et leur être se résument à cette tragique affaire. Mme Bolle, impliquée malgré elle dans cette tragédie à l’âge adolescent de quinze ans, en a presque cinquante aujourd’hui, toute sa jeunesse et probablement sa vie entière n’auront été qu’un appendice de cette affaire. Pour les Jacob et la grand-mère de l’enfant, la vieillesse (faite pour se reposer et oublier les soucis passés) aura été amère et tourmentée; c’est encore cette affaire qui les accompagnera jusqu’au sépulcre. Ainsi en a décidé la justice qui, telle l’Erynie mythique, traque, déterre, poursuit, exhume, anathématise et maudit pourvu qu’elle trouve la vérité, sa vérité, fût-ce au prix de familles détruites, de vies brisées, de suicides…

D’où ma question : est-ce que cela en vaut la peine ? Pendant encore combien de décennies cette sordide saga familiale sera-t-elle feuilletonnée, détricotée, étalée en pâture pour la curiosité morbide des badauds et des médias ? Abjection, votre horreur !

Cette dérive judiciaire est due au glissement opéré subrepticement par la justice occidentale suite au second conflit mondial et aux infamies impensables qui y ont été commises. Le but premier de la justice (protéger la société et dissuader d’éventuels criminels) a cédé la placé à une conception morale et victimiste. On ne juge plus tant pour la société que pour la victime et surtout pour un obscur sentiment de devoir qu’il faudrait rendre à une Thémis laïque, devoir que l’on matérialise par la célèbre sentence : “justice doit être faite”.

Il s’agit donc d’une conception essentialiste, voire mystique de la justice, dont le but n’est plus la prévention ou la dissuasion mais le rétablissement d’une harmonie brisée suite à la commission d’un crime, harmonie rétablie miraculeusement par la sentence judiciaire. L’avocat Éric Delcroix a admirablement théorisé cette mutation de la justice en instrument de lutte contre le Mal ontologique, inspiré par quelque mystique laïque.

D’où le parallèle que j’ai fait dans mon précédent article avec la traque des anciens fascistes qui dure depuis 72 ans avec l’objectif de traduire en justice les personnes impliquées dans les exactions du second conflit mondial, fussent-ils cloués sur une civière et sous respiration artificielle. Aucune personne saine d’esprit ne peut penser qu’ils présentent un quelconque danger de reformer une organisation totalitaire et de commettre à nouveau leurs exactions. Il ne s’agit guère plus de dissuasion. Le but de leur arrestation et de leur jugement tient à cette mutation de la justice décrite ci-dessus : ils ont fauté directement ou indirectement, et doivent par conséquent être punis. Les peines prononcées contre eux sont rarement de la prison ferme, plutôt du sursis ou des travaux d’intérêt général (aller dans des écoles pour raconter la guerre aux enfants)…

S’ils présentaient un réel danger ou si le but était la dissuasion, la condamnation serait bien plus sévère. Or, il s’agit de condamnations purement symboliques. Cela démontre bien que l’important pour la justice est que le mal soit condamné, fût-ce symboliquement, comme pour se rassurer (et rassurer le peuple ?) qu’il existe une justice qui finit toujours par triompher. Le gaulliste d’origine soviétique que je suis n’a aucune sympathie ou considération pour les ex criminels de guerre allemands qui ont tué 20 millions de personnes en URSS. Il s’agit simplement de constater les dérives auxquelles la “traque du mal” peut conduire.

A y regarder de plus près, c’est on ne peut plus logique. A l’époque où la justice se contentait de son rôle protectif et dissuasif, la majorité des gens croyaient en une justice supérieure à laquelle ils ne pourraient échapper même s’ils parvenaient à fuir celle des hommes. Or, modernisation aidant, cette croyance en une justice divine est tombée en désuétude. La nature ayant horreur du vide, la justice humaine a repris le domaine de compétence jadis alloué à celle de Dieu. Ainsi, elle est à la fois divine et humaine. Dieu est cependant remplacé par l’humanité, une humanité qui se fracture et se désordonne chaque fois qu’un de ses enfants commet un méfait ; il revient alors aux paladins en robe noire de rétablir l’harmonie, non plus en éliminant ou en incarcérant le désorganisateur mais simplement en le jugeant, même si la peine prononcée est infime.

Dès lors, un criminel mort sans avoir été jugé représente une défaite pour la justice. Si jadis on avait pu se consoler en se disant que Dieu se chargerait de juger l’âme de celui qu’on n’avait pu appréhender de son vivant, une telle considération serait moquée aujourd’hui, puisque “Dieu est mort”. La justice ayant remplacé le pouvoir jugeur de Dieu (et puisqu’il n’y a pas d’Enfer) un criminel mort sans avoir été jugé pour ses méfaits restera impuni à jamais… C’est donc une défaite de l’humanité qui – depuis toujours – maintient la relative stabilité des sociétés sur la base de la croyance selon laquelle toute mauvaise action finit par être châtiée. Si les châtieurs ne sont plus les dieux foudroyants mais de simples magistrats, l’idée reste la même.

Aux lecteurs qui ont témoigné leur étonnement quant à mon précédent article, je leur dis : non, les crimes ne doivent évidemment pas rester impunis. Mais la justice a, avec les devoirs de vérité et de protection, un devoir d’humilité. Qu’elle s’occupe donc du volet humain (protéger, dissuader) et laisse l’aspect moral et ontologique à l’Être Suprême.

Nicolas Kirkitadze

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35 Commentaires

  1. Suite pour Nicolas:

    Tout le monde ne croit pas en un être suprême, Nicolas, et la justice n’a pas seulement vocation à protéger, mais aussi à punir. Ca peut ne pas convaincre certains, mais c’est un fait.
    Je crois en Dieu et en sa justice, mais tant qu’un être humain est en vie, il doit aussi faire face à la justice des hommes, dont le rôle n’est pas seulement de protéger de la récidive future, mais aussi de punir le crime passé.
    Si vous souhaitez qu’il en soit autrement, c’est votre droit, mais pour l’instant, la justice a aussi vocation à punir, en plus de protéger la société d’une récidive.

  2. Nicolas, vous avez été mieux compris que vous ne le croyez lorsque vous avez écrit votre article précédent sur l’affaire Grégory.
    Mais même si le but de la justice est de protéger la société contre un éventuel futur crime, son rôle consiste aussi à sanctionner des crimes commis dans le passé.
    Certains crimes étant imprescriptibles, comme les crimes contre l’humanité, il est logique que des nazis ou des fascistes âgés comparaissent devant la justice, même si l’on est sûr qu’ils ne récidiveront pas.
    Car comme certains vous l’ont déjà dit, il suffirait de commettre des crimes, de se cacher pendant des années, puis d’invoquer son grand âge pour ne pas être sanctionné.
    La justice tient compte de l’âge des justiciables lorsqu’ils comparaissent en justice, mais tout crime doit être sanctionné

  3. AFFAIRE GRÉGORY
    Murielle Bolle sera confrontée à son cousin le 28 juillet après midi.

    • Tout à fait. Je comptais écrire un article sur cette affaire pour traiter le sujet en profondeur, mais je vais attendre le résultat de cette confrontation qui devrait prouver qui des deux dit la vérité. Marie-Ange Laroche a déclaré que ledit cousin n’était pas à cette réunion de famille, ce qui est confirmée par plusieurs personnes de la famille. Reste à savoir pourquoi ce monsieur inventerait une telle chose…

      • En ce qui me concerne, je me permet sur le sujet de n’avancer aucune these ni hypothese… mais certains faits sont douteux….

  4. Si on avait lâchement assassiné mon gosse de quatre ans je n’aurai pas assez de ma vie pour voir le coupable sous les verrous.

  5. Article remarquable de profondeur.
    Le parallèle, non dit, entre Justice et Politique ? Flagrant !
    Débat entre Morale et Droit.
    Nous versons dans la Morale “correcte” depuis trop longtemps !

    • Le droit n’existe pas sans morale.
      Et quelle est selon vous la morale “incorrecte” ?

  6. “C’est là l’origine et le but premier de la justice : protéger la société et dissuader la récidive en montrant au coupable et à d’éventuels émules que le crime est et sera châtié. L’autre but est de réparer la faute commise en indemnisant la victime ou – quand c’est impossible, notamment dans le cas d’un meurtre ou d’un viol – de lui rendre au moins la vérité et l’assurer que le tort infligé a été au moins puni faute de pouvoir être réparé.”

    Vous devriez relire Aristote…le but premier de la justice c’est la réparation, la punition. La dissuasion et la protection de la société sont des idées neuves.
    On ne fait de l’histoire des idées en fac d’histoire?

    • Hélas, non. L’histoire de la philosophie et de la politique n’est pas dans le programme universitaire. Ils préfèrent nous apprendre l’histoire du féminisme américain ou les premier siècles de l’islam (sans mentionner l’incendie d’Alexandrie, évidemment)

      Ceci dit, j’avais lu cet théories politiques d’Aristote au lycée. Ce que dit le philosophe, c’est que le but premier de la justice DOIT être la réparation, il ne dit pas que c’est déjà le cas. D’ailleurs, la justice athénienne (notamment avec son système d’ostracisme) avait surtout pour but de protéger la société démocratique et de dissuader d’éventuels putschistes ou trublions.

      Cordialement

      Nicolas Kirkitadze

      • Aristote était un essentialiste comme tout les penseurs pré-Hume. Pour lui ce qui est et ce qui doit être ne sont pas distingués.

      • Et, plus louche encore, Madame Taubira n’aime pas que l’on évoque la traite arabo-musulmane des noirs, pour éviter aux jeunes musulmans toute culpabilité, et les conforter dans leur statut de victimes éternelles.

    • Absolument !
      ici même sur un article au sujet de l’affaire Grégory je répondais déjà “La protection c’est le rôle de la police. Le rôle de la justice est de punir.”.
      Comme peut-on confondre des rôles aussi fondamentaux ?
      Quand on parle de JUSTICE divine, c’est bien synonyme de CHATIMENT divin, non ?

      • La justice divine n’est pas officialisée en France ! On n’en connaît d’ailleurs pas vraiment les règles …

        • La règle est simple : “Tout ce que tu fais (en pleine conscience) tu le subiras à ton tour, tôt ou tard”. Que la justice divine ne soit pas officialisée c’est évident car chacun croit ce qu’il veut, mais … “Pourtant elle tourne”… disait Galilée….

  7. J’entends bien vos arguments, mais je pense que les époux Villemin ont besoin de savoir, pour pouvoir faire le deuil une fois pour toutes de leur petit garcon.
    Quand aux anciens SS, on se doute que ces vieux croulants prêts à crever ne vont pas recommencer leurs crimes parce qu’ils n’en ont plus la force. Mais pour les descendants de déportés et victimes de ces nazis, il est très important que justice soit rendue, qu’il y aie un procès.

  8. NON …tant que la justice a des éléments pour découvrir la vérité dans une affaire criminelle ;elle a le devoir de les exploiter .

  9. Bonjour Nicolas,
    Je vous remercie pour ce correctif. Mais la Justice ne se saisit pas elle-même. Cette affaire est depuis 32 ans entre les mains de la chambre d’accusation appelée depuis chambre de l’instruction. Et, c’est à la demande des époux Jean Marie et Christine Villemin que le dossier est “ré-ouvert” par un nouvel acte d’instruction afin que l’affaire ne soit pas classée définitivement. Un assassinat d’enfant de 4 ans et demi dans les conditions horribles dans lesquelles il a eu lieu, révèle le pire des maux : la haine qui habitaient ceux ou/et celles qui ont conduit à cette tragique issue. La vérité, si tenté qu’elle surgisse enfin, appartient avant tout et seulement à la famille Villemin afin de mettre un terme à leur souffrance pour que le Petit Gregory repose en paix, enfin.

  10. Excellent plaidoyer pour une justice réellement indépendante des idéologies, des “morales” religieuses et communautaristes, des pouvoirs, des clans.
    Alors, finis, les “murs des cons”, les procureurs partisans, les parquets soumis aux exécutifs? Finis, les avocats communautaristes qui imposent aux tribunaux les oukases des associations anti-laïques…?

    Certes, les crucifix ont disparu des “prétoires”, mais d’autres symboles de classe, de caste, d’idéologies destructrices, de pouvoirs clivants la société sont toujours dans les crânes.
    A quand une justice laïque et citoyenne? A moins que cette justice indépendante ne soit qu’une chimère.

    • Pour garantir l’indépendance de la justice et la neutralité des juges,supprimons les syndicats dans la magistrature.Ils ne se justifient pas plus que pour l’armée .

      • JILL
        Vous avez mille fois raison, interdiction des syndicats et accointances politiques et maçonnique pour les juges.
        Surveillance de tous les instants, au moindre écart c’est la porte avec révision de tous les procès instruits par le juge en question.

    • La justice française, ainsi que la plupart des lois françaises, sont inspirées de la morale chrétienne. Vous le sauriez si vous aviez étudié le droit français.
      Je ne nie pas l’héritage législatif romain, mais en France, les lois ont été abrogées en fonction de la morale chrétienne. La liberté, l’égalité, la fraternité, c’est chrétien.
      La laïcité aussi, voulue par Jésus puisqu’il dit que son royaume n’est pas de ce monde, et qu’il faut rendre à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu.
      Les lois françaises sont imprégnées de christianisme, même dans des domaines comme le commerce (protéger le profane contre le professionnel) ou le travail (protéger l’employé des abus de l’employeur…)
      Donc ce n’est pas en enlevant les Crucifix des tribunaux qu’on déchristianisera nos lois.

      • Eva, vous certainement très gentille, mais vous ne connaissez pas l’histoire.
        Les Révolutionnaires qui ont inventé notre devise étaient athées pour une part hébertiste et déistes pour les robespièristes. Finalement ce sont les adeptes de l’être suprême qui l’emporteront, mais tous étaient anti cléricaux forcenés. Cette devise peut évidemment s’appliquer à qui le veut.
        Pour ce qui est de Jésus,Joseph était baucoup trop âgé pour faire un gosse à Marie.Cet” homme exceptionnel” avait écrit E.Renan, était fils de Ben Panthera, un juif engagé dans la légion romaine. Jésus a eu plusieurs frères, ce que vous n’ignorez pas, et pour eux non plus, ce ne sont pas les paillettes congelées de Yhave qui ont inséminé Marie.
        Les croyances sont plus faciles à avaler que les preuves historiques.

        • Ne soyez pas condescendant, c’est vous qui ignorez la différence entre le fait d’être anti-clérical et anti-chrétien.
          Et le fait que des athées ont basé leur devise sur les enseignements de Jésus ne déchristianise pas la devise pour autant. A moins que vous ne connaissiez quelqu’un qui ait parlé comme Jésus AVANT Jésus.
          Et je ne parlais pas uniquement de la devise “liberté égalité fraternité”, mais de la quasi-totalité des lois françaises.
          Je répète: vous auriez étudié le droit français, vous le sauriez.
          Ensuite, je ne vois pas ce que la filiation et la fratrie de Jésus ont à voir avec le fait que le droit français est basé sur les enseignements de Jésus !
          Voys aimez étaler vos connaissances, même quand ça n’aucun lien avec le sujet ?
          C’est une faiblesse de votre part..,

        • Mon post de réponse à André Léo n’apparait pas. Je recommence donc.
          Quel rapport encore la filiation et la fratrie de Jésus et le fait que le droit français est basé sur le christianisme ?
          Vous cherchez à changer le sujet ou à étaler vos connaissances ?
          Ernest Renan est brillant, mais ce qu’il dit n’est pas incontestable. Donc c’est une opinion comme une autre, pas besoin de le prendre pour gourou.
          Si des athées usent d’une devise basée sur le christianisme, cela vaut dire que la devise est déchristianisée ?
          Qui, avant Jésus, avait délivré le même message que Jésus ?

  11. L’être suprême ? ahahahaha ! Tu es sûr qu’il y en a un ? Moi, j’approuve les propos de Nicolas Kirkitadze mais je n’attends rien d’un être suprême virtuel, une attente qui fragilise tout le propos précédent. D’autant que si l’être suprême en lequel certains croient se nomme Allah, ses critères de récompense ou de punition ne sont ni ceux des Chrétiens ni ceux des athées. Quand sortira-t-on des billevesées religieuses ?

  12. Je n’en suis absolument pas convaincue. Vous vous livrez à une affirmation absolument gratuite, en plus d’être sectaire. PROUVEZ-LE

  13. Et ajoutons que le temps, s’il n’efface pas la nécessité d’un châtiment qui réponde aux objectifs de prévention et de dissuasion cités, doit cependant atténuer ce châtiment. Les oscillations du pendule entre violence et représailles sont mortifères. Il faut donc que le temps les atténue, même s’il ne les supprime pas. “Œil pour œil, dent pour dent”, est la citation la plus abominable et la plus méprisable de la bible. Son application rend la paix impossible car la fin des vendettas ne se produit jamais. C’est à vomir. Le secret du progrès vers la paix est le pardon, mais ça n’est pas une valeur judaïque ni islamique

  14. Excellente mise au point. Tout est juste, j’avais oublié la réparation (souvent problématique) dans mon précédent commentaire, c’est chose corrigée. A la stricte condition toutefois de ne pas confondre réparation et vengeance, l’une étant nécessaire et l’autre totalement à coté des préoccupations d’une justice saine.

  15. Quitte à être lapidé en place publique, non seulement j’étais solidaire de votre texte précédent mais je le suis tout autant avec celui-ci.

    La ficelle politique d’agiter ces chiffons n’est plus une ficelle, c’est un baobab éculé, usé, sans sève, moisi jusqu’au cœur du duramen.

    Il nous est dit qu’après 48 heures d’enlèvement les chances de résoudre l’affaire sont de 20%.(statistiques FBI)
    Qu’en est-il afin de faire la lumière sur une affaire sans trouver de bouc-émissaire pratique après 33 ans d’errance judiciaire ?

    On dirait la série Dallas qu’on nous a rediffusé à peu de frais de 1981 à 2007. (rediffusions de l’intégrale en 1995, 1999, 2003, 2005, 2007, un véritable lavage de cerveau institutionnel)

    • Vous parlerez avec ce détachement quand il s’agira de votre enfant. Ca doit être terrible pour des parents inconsolables de lire vos railleries. Et on peut ne pas être d’accord avec l’article de Nicolas sans que cela affecte l’estime et l’affection que nous avons pour lui.

  16. Absolument : Boris Le Lay, le délinquant multirécidiviste antisémite et déjà huit fois condamné, doit être puni !!!

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