Notre président, Guy Sebag, condamné à 1 000 euros d’amende avec sursis…

Le verdict est tombé :  Guy Sebag vient d’être condamné à 1 000 € d’amende avec sursis en qualité de directeur de publication du site Riposte Laïque, pour « diffamation envers un groupe de personnes en raison de leur origine, ou de leur appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion déterminée », selon la formule consacrée (A23 § 1.29, §1 et 32 et §2 de la Loi du 27 juillet 1881 sur la liberté de la presse).

Cette condamnation est très loin du réquisitoire très surréaliste du parquet qui avait demandé 10 000 € d’amende et 6 mois de prison avec sursis ! Pourquoi une telle sentence ? Les juges nourriraient-ils quelques doutes sur le djihad judiciaire auquel certains d’entre eux participent ? Voulaient-ils éviter un appel tout en collant une condamnation à notre dévoué directeur de publication ? Car, accepter la sentence, c’est reconnaître une part de responsabilité, mais faire appel, c’est repartir pour une procédure longue et coûteuse ! Nous laissons à Guy Sebag le soin de trancher !

Revenons sur les faits : le 8 août 2018, paraît sur Riposte Laïque un article de Lucette Jeanpierre intitulé : « L’égorgé du jour avait 50 ans, était dans un bus parisien, à 7 h du matin ». Un meurtre sordide car un usager avait juste reproché à une racaille de monter avec son vélo dans le bus à une heure de pointe. En quelques minutes, il s’est retrouvé égorgé par le cycliste qui lui a préalablement demandé s’il parlait arabe… Il succombera  à ses blessures.

https://ripostelaique.com/legorge-du-jour-avait-50-ans-il-etait-dans-un-bus-parisien-a-7-heures-du-matin.html

À peine trois semaines plus tard, le CCIF, Collectif contre l’islamophobie en France, fait un signalement au parquet, en citant les passages suivants :

« Il est donc fort probable que, comme le disait la mère d’Adrien Perez, cette affaire confirme que ce sont toujours les mêmes qui tuent nos enfants. »

Il s’agit d’une allusion à l’article de Jean Sobieski à propos du meurtre d’Adrien Perez, poignardé par deux musulmans auxquels il avait refusé une cigarette, alors qu’il fêtait ses 26 ans dans la banlieue de Grenoble. Sa mère avait déclaré à Jean-Jacques Bourdin, sur RMC : « ce sont toujours les mêmes qui tuent nos enfants ».

https://ripostelaique.com/chaque-jour-des-musulmans-egorgent-des-francais-collomb-se-tait.html

Les autres passages incriminés sont :

« Par contre, aucune démarche n’est entamée contre les porteurs de couteau, musulmans la plupart du temps, qui égorgent nos enfants les uns après les autres, chaque jour.

Nos dirigeants désarment les Français, et foutent une paix royale aux musulmans à couteau.

C’est tellement plus facile d’envoyer les flics pour verbaliser les automobilistes. Cyrano avait bien raison, dans son dernier édito, d’évoquer la double peine subie par les Français, victimes des agressions musulmanes et de la Sécurité routière. »

Comme à son habitude, le parquet décide de poursuivre et demande l’ouverture d’une enquête préliminaire pour diffamation publique, via le parquet étranger.

Maître Pichon, avocat de Guy Sebag, s’est fendu, comme à son habitude, d’une défense construite, argumentée et pertinente. Il a rappelé que le signalement devait revêtir des formes précises alors que la citation ne permettait pas d’identifier clairement le site internet, où l’article était paru.

Il avance que rien ne permet de retenir que « tous » les musulmans sont visés par le texte litigieux. En évoquant « les musulmans à couteaux », seule une fraction de la communauté est en cause. Et sur le fait que de nombreux musulmans portent un couteau, n’est qu’une réalité factuelle, plaidera notre avocat.

Mais les juges de la XVIIe chambre ne l’ont pas entendu ainsi. Ils ont déclaré : «  ces propos véhiculent des préjugés qui rejaillissent sur le groupe dans son ensemble ». C’est un étrange raisonnement : la conséquence psychologique présumée d’actes barbares sur l’ensemble de la communauté dont les auteurs se réclament, est-elle constitutive de l’infraction de diffamation ? En tout cas, le juge ne le démontre pas, s’abritant derrière une imaginaire nécessité d’ordre public : celle de protéger la communauté musulmane. L’institution judiciaire est pourtant moins regardante lorsqu’il s’agit de la communauté catholique : par un arrêt en date du 26 avril 2001, la Cour de cassation, chambre civile, avait jugé que les fidèles catholiques n’étaient pas visés par des propos particulièrement outranciers, développés dans un article de Charlie Hebdo mettant en cause Jean Paul II et intitulé « Bienvenue au pape de merde » et poursuivis par l’Agrif, comme l’a rapporté notre avocat dans sa plaidoierie (article de Philippe Val du 3 juillet 1997).

https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007419725

Lors du Face à l’Info du mercredi 9 septembre 2020, Éric Zemmour aborde cette question du lien entre la délinquance « ordinaire » et les actes terroristes commis au nom d’une religion. Il dit en substance : « dans les banlieues islamisées, c’est le même terreau qui fabrique les délinquants et les terroristes ». Le but étant le même : « punir les infidèles ».

http://www.ericzemmour.org/face-a-linfo-9-septembre-2020-hd-en-direct/

Un constat que d’éminents criminologues comme Xavier Raufer ou Alain Bauer ne cessent de répéter. Mais la nouveauté, nous explique Zemmour à propos des débats sur le séparatisme, c’est que le gouvernement tient désormais le même discours ! « On se souviendra du moment historique où le gouvernement a fait cet aveu extraordinaire que toutes les autorités publiques constataient, c’est-à-dire l’existence d’un lien entre l’insécurité au quotidien et l’insécurité terroriste ».

Alors que pour avoir tenu ces propos à la Convention de la Droite le 28 septembre 2019, Éric Zemmour était traduit devant la XVIIe chambre, il fait le constat suivant : « un an plus tard, c’est Macron, Castex et Darmanin qui devraient comparaître avec moi devant la XVIIe chambre ! (…) Ils font le même discours. Ce qui est interdit pour moi est adoubé, entériné par le gouvernement ».

Bien entendu, si cela devait arriver, il faudrait réserver bien vite nos places au tribunal de Paris, pour ne pas manquer ce spectacle !

Hector Poupon