Nouvelle-Calédonie: l’Etat complice avec les troupes kanakystes ?

En 2009, après des exactions de jeunes de sa tribu de Saint-Louis pour lesquelles la gendarmerie était intervenue, le très indépendantiste Rock Wamytan, disait devant un journaliste du Monde : « Pour moi, la réaction des jeunes est normale. (…) Les forces de l’ordre ne doivent pas intervenir comme elles l’ont fait. (…) C’est une provocation de l’Etat français. »

Il continuait à l’adresse des jeunes: « Si vous faites des actions, il faut bien vous cacher le visage pour ne pas qu’on vous reconnaisse sur les photos. Et s’ils vous attrapent, il faut dire “non” du début à la fin. On dit “non, je ne connais pas” quand on vous montre une photo. »

Y a-t-il un lien entre ces propos et le fait que depuis une dizaine d’années, la Nouvelle-Calédonie est la proie de bandes de jeunes “Océaniens” qui pillent, violent, tuent presque en toute impunité ?

Est-ce à partir de la tribu de Saint-Louis qu’au cours de ces dernières années, la délinquance organisée sous couvert de lutte pour l’indépendance s’est généralisée à tout le territoire ?

Une augmentation hallucinante des vols

En deux ans, les vols avec effraction ont augmenté de 35,7  % en Nouvelle-Calédonie et, depuis janvier 2018, il s’en commet chaque nuit. Ce sont des attaques perpétrées par des bandes de jeunes, visages dissimulés sous des capuches et des foulards. Les rideaux de fer sont forcés, les vitrines brisées et les magasins pillés sous l’œil impavide des caméras de surveillance.

Les forces de l’ordre comme en France métropolitaine parlent bien entendu de sentiment d’insécurité… La population n’est pas dupe : « On est confrontés à des bandes de dizaines de gars qui défoncent tout, pillent les magasins, et on dirait que les autorités ne font rien. On les a déjà interpellées là-dessus, sans réponse, cette fois on veut vraiment être entendus ». « Les indépendantistes avaient promis des troubles en 2018, et comme par hasard, on a des vols tous les jours. »

Mais les attaques ne sont pas circonscrites à des assauts de boutiques, d’entrepôts ou de stations services.

Saint-Louis, la tribu de la mort

En mars 2017, Aurélie Marcias, une infirmière de 34 ans qui rentrait de son travail perdait la vie à hauteur de la tribu de Saint-Louis. « Accident », bêlèrent un certain nombre de bonnes consciences. On sait aujourd’hui qu’un des tueurs d’Aurélie l’aurait frappée avec une barre de fer ou un bâton à son passage, lui cassant le poignet. Déséquilibrée, elle quittait la chaussée pour s’empaler sur une branche d’arbre mort. Les voyous l’ont laissée agoniser pendant qu’ils pillaient sa machine.

Un jeune garçon de la tribu aurait été arrêté. Il sera de nouveau scolarisé sur décision de justice dans un collège privé de Nouméa avec ordre aux enseignants de ne pas communiquer sur le sujet. « Pour éviter toute glorification par ses pairs », peut-on lire sur la note de service.

Reconnaissance qu’en milieu kanak il est glorieux de tuer une Européenne ?

Mais la déliquescence de l’Etat français frappe aussi les Mélanésiens

La scène s’est déroulée dans la région de Canala, à Nakéty, sur la Côte est de la Grande Terre calédonienne.

Les voyous de ce coin de terre volent les bagnoles à Nouméa pour jouer les guerriers de la route dans la tribu et ses environs. “Kanaky XXcra”, « Top 2018 », n’est-ce pas ??

Cependant tous les Kanaks ne sont pas indépendantistes et surtout, tous ne voient pas d’un œil complice, les jeunes cons qui font des rodéos avec les véhicules dérobés – parfois avec violence – avant de les brûler.

Ce 3 mars, Noël Booéné, un homme de 56 ans, un père de famille sans histoire, un employé d’une mine de nickel, habitant de Nakéty, en a eu marre des gymkhanas avec des voitures volées devant chez lui. Il a chargé son fusil et tiré sur la bagnole. Un des projectiles a perforé l’habitacle du véhicule et touché le conducteur – 17 ans ! – aux jambes et à un bras. Comme on s’en doute, le jeune voleur était “bien connu de la justice”.

Sur la Côte Est de la Nouvelle-Calédonie, les gendarmes interviennent avec modération. Ils craignent les réactions de la voyoucratie kanakyste. Ses membres n’hésitent pas à tirer sur tout ce qui bouge avec un uniforme.

Mais en ce début 2018, les gendarmes avaient en face d’eux un brave type, alors, mandat de dépôt et condamnation dans la foulée. Cinq ans dont quatre avec sursis. Départ instantané pour le Camp-Est, le centre pénitentiaire local, pour un homme qui, contrairement au voleur qu’il a blessé, n’a rien à faire en prison. Evidemment la Justice qui, en Calédonie comme en France, abandonne les citoyens face aux délinquants s’est permis, par la voix de la présidente du tribunal de faire la leçon à Noël Booéné : « On le sait que ce jeune pique des voitures, mais vous n’aviez pas à faire ça. On ne peut pas admettre votre geste. Vous auriez pu le tuer ».

La “Justice” et ses cerbères peuvent respirer, à Canala, les parents d’une jeune mélanésienne “n’ont pas fait ça”(comme pérore la présidente du tribunal).

Viol et mutilations de la victime : une marche pour réponse

Le 11 mars, cette jeune mélanésienne a été violée, puis a subi des mutilations comme seuls les barbares en sont capables.

Le viol et les mutilations n’ont déclenché qu’une marche dans le calme de la poste jusqu’à la mairie de Canala pour dire non à la violence et une réunion pour exprimer l’émotion collective et réfléchir aux actions à mener.

« Des prises de parole très émouvantes, exprimant un traumatisme et un désarroi collectif, mais redonnant à la femme, tout comme à la sexualité amoureuse une place noble », lit-on dans un article du quotidien Les Nouvelles calédoniennes. « Les participants se disent déterminés à poursuivre cette mobilisation en imaginant tout type d’actions visant à sensibiliser la population pour que cessent les violences et, en particulier, celles faites aux femmes. »

L’émasculation des agresseurs ne faisant pas partie de ces actions, la Justice a passé une nuit tranquille.

La population mélanésienne n’en peut plus. « Les gendarmes ne viennent jamais » confient certains. Les petits salopards de Kanaky font régner la terreur.

Il faut se rappeler que la zone Canala-Nakéty était dans les années 80, un des nids les plus virulents de l’indépendantisme. Nakéty est la tribu de naissance d’Eloi Machoro, le très anti-démocratique casseur d’urne dont la horde sauvage assassina Yves Tual, 17 ans, fils de fermier le 11 janvier 1985.

Aujourd’hui, la violence dans laquelle plusieurs générations de Kanaks ont été élevées se retourne contre les Kanaks eux-mêmes.

Si le vote référendaire du 4 novembre prochain amenait les indépendantistes au pouvoir, la Calédonie ressemblerait d’abord à l’Afrique du Sud contemporaine où les Blancs sont les proies de prédateurs ricanant.

Les fermes européennes – les stations comme on dit en Calédonie – subissent une pression qui rassemblera bientôt les derniers fermiers autour de croix blanches comme dans la très mal nommée Nation arc-en-ciel.

Puis l’archipel calédonien aura l’allure désastreuse de n’importe quel pays d’Afrique noire avec guerres tribales, guerres civiles, anéantissement de l’économie pour l’éternité.

En Calédonie, l’Etat a-t-il décidé au nom de je ne sais quelle repentance, de quel sentiment de culpabilité de ne rien faire contre les délinquants, les truands, les meurtriers et s’acharner sur les victimes quelle qu’elles soient ?

A-t-il déjà quitté cette France du bout du monde ?

Marcus Graven