Nouvelle provocation de Macron contre la culture française
On se souvient de Georges Pompidou citant Paul Éluard au cours d’une conférence de presse, on ne saurait attendre tel à-propos de notre immature hôte provisoire de l’Élysée, ni d’une majeure partie de la classe politique issue de formations scolaires détournées de la culture. Signe des temps, ces gens qui se gargarisent de parler le sabir impérialiste, ce globish marqueur de la servitude écolo-libérale ou économico-libertaire, ont perdu tout lien réel, sensible, vibrant avec la nation. La France est au monde par son dialogue constant avec l’art, nulle nation plus que la nôtre n’a entretenu de liaison aussi intime avec cette extrême finalité de l’homme.
Emmanuel Macron, ci-devant président, toujours à l’affut d’un mauvais coup contre la France, a exposé son intention d’amputer de 26 objets les collections africaines de nos musées.
Ce forfait ne serait que le premier d’autres prélèvements devant aboutir à terme à l’élimination de notre patrimoine culturel et scientifique ayant trait à l’Afrique ancienne. Pour empêcher l’arbitraire des décisions politiques, la loi française a fixé le principe de l’inaliénabilité des collections muséales publiques ; exprimant cette volonté de passer outre, Emmanuel Macron renoue avec une pratique totalitaire : le fait du prince.
Cette nouvelle provocation de monsieur Macron contre la culture en France s’inscrit dans sa démarche constante de dénigrement de la France, de soutien au « parti de l’étranger » et de la soumission aux folies sociétales de la gauche.
Par minable peur ou complicité objective, aucun parti n’a encore réagi à ce crime, pourtant les arguments ne manquent pas. Voici ce que l’on aurait aimé entendre dans la bouche de responsables politiques que l’on croyait attachés à la France, à son œuvre, à son renom, à son influence, voici quelques vérités concernant les collections africaines conservées dans les musées français.
– Le droit international est clair ; la propriété de ces objets par notre pays est légale car elle ne provient pas de captures militaires après 1899 (convention de La Haye) et respecte les engagements contractés lors des indépendances des anciennes colonies ;
– Ces objets n’étaient pour la plupart pas considérés comme des œuvres d’art ou des témoignages historiques par les populations africaines de l’époque, ou même par les pouvoirs politiques présents au moment de la colonisation. C’est l’analyse européenne, et principalement française, qui a détecté, au sens occidental, que ces objets avaient des caractéristiques permettant de les identifier comme « œuvres d’art » ;
C’est en France, après une phase curieuse ou ethnographique, grâce notamment au mouvement surréaliste, que ces œuvres entrent dans la conscience collective comme universelles ;
– En Afrique, la revendication de « retour » est un fait récent mis en œuvre médiatiquement par des élites africaines, occidentalisées, vivant en Europe ou aux États-Unis, largement instrumentalisées soit par les milieux mondialistes de gauche, soit par des forces politiques et économiques ne se préoccupant que de la réduction de l’influence française en Afrique. Les visées de ces belles âmes ne sont donc pas culturelles ;
En France, cette revendication de la « restitution » est une demande ancienne de la gauche, toujours prompte à dépouiller la France, augmentée ces temps-ci d’une repentance névrotique et d’une cécité mémorielle. Des organisations racistes et séditieuses sont à l’origine du regain actuel. Là aussi, le volet culturel est un alibi pour des objectifs de basse politique intérieure ;
– Les ressources financières et les moyens humains dont disposent les États africains, l’instabilité économique et politique de l’Afrique depuis 1960, induisent que ces œuvres seraient aujourd’hui disparues ou oubliées sans la conservation et l’étude menées par des scientifiques français, à la demande de notre nation et grâce à son financement ;
L’état actuel des musées africains, pourtant sous perfusion financière de la France et des organisations internationales financées par les Occidentaux, ne permet pas la réception de ces œuvres et leur entretien, ni même ne peut assurer leur garde. De nombreux exemples d’incurie, de vols ou de destructions volontaires à argument religieux attestent du danger que ces objets, appartenant à l’Histoire du monde, soient détruits ou captés par des oligarques ;
– La France, première destination touristique mondiale, offre à ces œuvres une visibilité qu’elles n’auraient pas en Afrique ; elles sont exposées et conservées dans des conditions optimales que permet l’excellence française dans ce domaine.
Ces objets appartiennent à la France qui en est la dépositaire soigneuse, au nom des principes les plus élevés de sa culture nationale et d’événements politiques inamovibles.
L’Histoire est passée, douloureuse et rude, elle laisse des traces dans les inconscients collectifs ; pour avoir été colonisé, il faut avoir été colonisable, c’est ainsi et nul n’a le pouvoir de réécrire le passé.
Renoncer, ne serait-ce qu’à une seule de ces œuvres, dans ce contexte et de cette manière, c’est acter le début de la mort de notre nation, c’est faciliter et justifier l’autre forfait en cours d’élaboration, la perte du siège de la France au Conseil de sécurité des Nations unies.
Au lieu d’être debout, la France se couche pour mourir.
Gérard Couvert
NOTE :
Nous rappelons l’article d’Arsène Rouletabille, sur les scandaleuses “restitutions” à l’Afrique décidées par Macron, publié le 5 décembre 2017 :
Nous rendrons leurs œuvres aux Africains s’ils rendent ce que nous leur avons donné !