Après avoir essaimé un peu partout en France dans des lieux facilement accessibles, le mouvement Nuit Debout a tenté l’impossible, le pari de ouf, le trekking de la mort, le grand frisson qui déchire sa race : les quartiers Nord de Marseille !
Après un tel exploit, à quand les Nuit Debout chez Daesh ?
Déjà quelques timides tentatives ont été tentées dans la banlieue parisienne afin de « conscientiser les banlieusards » et que les Kévin portent la bonne parole aux Mokhtar. Chassez l’âme du colonisateur par la porte, elle revient par la bonne conscience.
Un wesh-wesh d’une dite banlieue, du haut de ses 19 ans, avait accueilli l’initiative d’un morne « je sais même pas c’est quoi. J’habite juste là », tandis qu’un autre à la peau noire, était-il précisé, se montrait excédé que les gauchistes de Nuit Debout se soient déplacés dans le seul but d’inciter les habitants à s’impliquer dans un mouvement autocentré aux méthodes colonialistes dont il n’a cure : « Mais vous représentez quoi là ?! Ouvrez les yeux, y’a pas un Arabe, pas un Asiatique, pas un Antillais ! ».

Le mur des réalités apparaît donc brutalement à ces faux Alterophiles, à ces petits bourgeois qui s’ignorent comme tels, à ces donneurs de leçons gauchisants qui ne franchissent jamais le périph de crainte d’y voir une réalité évoquée par les partis nationalistes, mais n’hésitent pourtant jamais à stigmatiser et à railler les malheureux prolos qui y vivent malgré eux, les ignorant avec un mépris et une morgue bien peu humaniste au prétexte qu’ils voteraient mal.
A Marseille, Félix, dont on ne sait s’il a un gros kiki mais dont on sait en tout cas qu’il est enseignant, a pris son courage à deux mains et les transports en commun plutôt qu’un véhicule dont on ne sait ce qu’il aurait pu advenir, pour aller courageusement s’enrichir dans les quartiers nord de Marseille, se donnant l’espace d’un moment l’illusion d’avoir joué le jeu du vivre ensemble.
Comme lui, une centaine de manifestants désireux de s’encanailler, militants associatifs, étudiants, enseignants, intermittents, travailleurs sociaux, journalistes, etc, sont venus en curieux braver l’hostilité des habitants de la cité des Flamants. Sur la place où les responsables du tout nouveau centre social ont baissé son rideau de fer plutôt que de voir ça, manifestant par là leur désintérêt ostensible, une bande de « gamins » (sic) se roulaient un joint tranquillou, au vu de tous, assurés de leur parfaite impunité.
La bouche en cul-de-poule, la crème de la crème des gauchistes, venus majoritairement pour la première fois de leur existence, et sans doute la dernière, traîner leurs baskets dans le coin après avoir superbement ignoré ses habitants toute leur vie, ont décidé de se rallier les bonnes grâces de ces derniers, prenant l’alibi de « convergences », un mot volontiers rassembleur dont personne ne semble trop savoir ce qui peut en émerger. On ne sait pas trop où on va mais l’important c’est qu’on y arrive tous ensemble, tous ensemble, ouais !
C’est que Nuit Debout, mouvement mené de main de maître par le réalisateur de Merci Patron ! a besoin du coup de main de ceux qui en réalité sont ignorés le reste du temps –si ce n’est dans le discours larmoyant de la repentance et du dégoût de soi – afin de peser dans la balance de leurs propres revendications. Un manifestant annonce la couleur : « Moi, si y avait pas eu de Nuit debout ici, j’aurais jamais mis les pieds dans ce quartier. Mais les bobos seuls, on n’arrivera pas à faire peur ».
La démarche est donc on ne peut plus égoïste. Le mouvement microcosmique ne convainc pas le reste des Français, qu’à cela ne tienne, montons le bourrichon aux immigrés pour qu’ils gonflent nos rangs et nous donnent du poids !
Mais les organisateurs du mouvement, décidément ignorants des mœurs de ceux qu’ils visitaient, se sont heurtés une semaine durant à des tensions avec ceux que le Monde a désigné comme « la puissance accueillante », un terme qui en dit long sur la zone de non droit que constitue le quartier.
Suite à un problème électrique, un manifestant est allé demander à la mosquée d’à côté s’il était possible de s’y brancher. Le film Merci Patron ! qui devait être diffusé a été refusé. Fatima, militante de la cité des Flamants s’en expliquait ainsi : « tu ne vas pas passer Merci patron ! à des gens qui en majorité n’ont pas de travail ». Elle a ensuite pesté contre les doléances des visiteurs : « Vous voulez réveiller les quartiers, mais nous, on dort pas ! », affirmation confirmée par un habitant d’une cité qui aura ce commentaire sarcastique au bas d’un article : « Que ces populations – surtout leurs enfants d’ailleurs – soient debout, la nuit, depuis 30 ans… tous ceux qui travaillent et voudraient bien dormir peuvent en témoigner ».
Elle condamnait ensuite le fait que l’on ne parle de ces quartiers ethniques « que pour les réduire aux islamistes, aux femmes voilées et à la délinquance ».
Bon, en même temps, on ne va pas se mentir…
Lucide et désabusé, Mourad, qui a préféré rester tranquillement chez lui plutôt que d’entendre parler de travail, a résumé l’incursion de ces visiteurs d’un laconique « c’est un peu la tournée au zoo ». Un autre habitant, venu en curieux, a fustigé lui aussi ces « bobos du centre ville » venus se donner des sensations fortes. Quant à Kader, il a été très clair : « Il y a une telle relégation sociale dans nos cités que les gens se foutent de la réforme du code du travail, de la loi El Khomri ».
C’est dommage…
Une femme d’une cité voisine a toutefois perçu dans la venue des Nuit Debout un symbole rassurant : « Que la classe moyenne blanche parle d’islamophobie, de réfugiés, cela fait du bien ». Manifestement le côté entre soi caucasien des porteurs de bonne parole ne lui aura pas échappé.
Deux mondes parallèles appartenant à des dimensions différentes se sont donc regardés ce soir-là en bêtes curieuses sans jamais se croiser réellement.
Les militants hors sol, totalement déconnectés des réalités des banlieues où se pratiquent de multiples trafics aussi juteux qu’illégaux et bien plus rémunérateurs qu’un CDI, tentent avec force conviction de sensibiliser les Chances pour la France sur les abus du Medef et l’excès des charges sociales, sur les contrats non reconduits, sur l’« égalité sans paternalisme », ou encore sur les « labos de la précarité » imposés par la Ministre du Travail. Autant expliquer la physique quantique à une hôtesse de caisse de Lidl.
A quoi des intervenants de la cité ont répliqué que ce qu’ils voulaient, eux, c’était la libération d’un cousin du bled, Hafed, menacé de reconduite à la frontière…
Bien entendu, la petite foule militante volontiers compatissante et désireuse de faire bonne figure face à des gens susceptibles de n’être pas que sympathiques, a aussitôt montré sa volonté d’initier le processus de convergences en proposant une marche de soutien au cousin, car, comme le disait un cégétiste présent : « c’est ainsi, par des actes concrets, qu’on fait des passerelles entre les gens ».
Eux-mêmes n’ont pas été soutenus dans leurs revendications mais au moins ils n’auront pas fait le déplacement pour rien.
Une certaine Chloé a essayé de positiver cette convergence avortée : « On discute, mais on n’arrive pas à grand-chose, c’est vrai. On dit que l’on veut se passer de l’Etat, mais ici, c’est le cas depuis des années. A vous de nous inspirer », a t-elle imploré.
Il n’est pas précisé si les fumeurs de joints avaient entamé une inspirante seconde tournée mais il semble clair que le moment était venu de faire tourner les serviettes et les pétards pour tous afin de clore cette improbable rencontre du 3e type.
Un élu du FDG a lui aussi tenté de minimiser le bide de la soirée : « L’idée est excellente. Le résultat montre que la construction du tous ensemble n’est pas si facile. Mais le bilan reste bon parce qu’on a essayé de le faire », tandis que l’un des organisateurs, plus défaitiste a admis que « le lieu choisi n’était peut-être pas le bon » et qu’il n’était « pas sûr qu’on réédite l’expérience ».
L’impossible rencontre de deux mondes que tout oppose, tellement prévisible sauf pour ces bobos définitivement hors sol, a lamentablement foiré. Ou pour parler comme les journalistes : la convergence a mal tourné.
La prochaine fois les Nuit Debout retourneront dans leurs quartiers sécurisés et confortables et s’éviteront de longs et fastidieux trajets en bus. Au moins pourront-ils se vanter, la voix encore frissonnante d’émotion, d’avoir un jour dans leur vie mis un pied dans une cité.
Caroline Alamachère
dans les banlieues ils revent de tout faire sauter mais ce sera LEUR révolution pas celle des “fragiles babtous” comme ils appellent les Français.
et pourquoi lutteraient-ils contre la loi travail pondue par une des leurs , qui leur promettait liberté religieuse en entreprise, mise aux normes des salles de prières toujours en entreprise….
il n’y a que les Français pour se saborder.
A mon avis, l’incompatibilité est plus profonde que celle décrite ici, dans cet article néanmoins tellement croustillant par sa tonalité, sa dérision et ses imitations caustiques si réalistes.
Le problème, et peut-être que même à RL, on ne le perçoit pas encore complètement, c’est que dans ces banlieues, on fait partie de l’Oumma. On est bien “conscient” qu’un jour, il faudra faire péter la France, renverser les autorités, tout démolir et foutre une grande merde générale partout MAIS, certainement sous la direction de petits blanbecs couleur ancestrale ni avec leur complicité ni avec leurs idées. Les idées, elles viennent du prophète, et les bobos, même cradoks, même défoncés, même soumis la bouche à hauteur de braguette, eux, font partie des ennemis.
Pas plus compliqué que ça ; c’est pas un problème d’incompréhension, pas un problème d’univers parallèles, c’est pas un problème de culture, d’inculture, de trafic ou de nocturnisme aux activités divergentes, juste que kouffar = ennemi.
Super article Caroline!!!! De tous temps les bourges ont palabré sur les cités sans jamais y avoir mis un orteil !!!!C’est d’ailleurs pour cela que les abrutis de politiques bobos de gauche , les ont laissées tomber en c……cacahuettes .Ils bavassent dans le vide sans parler avec les habitants qu’ils méprisent souverainement. ..Lorsque il y a bientôt 40 ans on a commencé à dénoncer les racailles, les incivilités, le communautarisme, etc etc , ils se sont bouché le nez, ils ne voulaient pas savoir, ces nouveaux venus allaient alimenter les rangs de la lutte des classes…….On voit le résultat on a les anti- fas……
Caroline Alamachere, merci pour l’article. Les gens qui habitent ces quartiers s’en foutent pas mal de Nuit Debout. La plupart veulent rouler dans des grosses voitures, acquises légalement ou illégalement.
Caroline a l’art de nous faire nous tenir les côtes dans un monde où on aurait plutôt envie de se taper la tête contre les murs…
Je suis une inconditionnelle de ses chroniques lucides, caustiques et tellement réalistes…. Hélas, il nous reste encore l’humour pour quelque temps, avant que la tristesse et la noirceur islamiques recouvrent notre belle civilisation héritée de plus de2000ans d’histoire…
Excusez pour si peu messieurs et mesdames les descendants spirituels d’un psychopathe, amateur de jeunes vierges et de décapitations à coups de cimeterre.
Qui s’intéresse encore à cette connerie inutile qu’est la nuit zombie ???
à Alençon ( orne) ,environ 150 gugusses “nuit de boue” se sont assis( fatigués ,sous doutes, de leur dure journée de labeur ) en centre ville . Déçus du peu de bobos rassemblés , ils sont allés se coucher au bout de deux heures! Pendant que moi je bosse deux nuits de 12 heures à la suite ! bande de branleurs !
“Nuit de bourges” ,fils à papa,habitués à ne rien foutre.
Il n’y aura donc personne pour prendre un micro et parler à ces petits et leur ouvrir les yeux sur la réalité des banlieues impénétrables? d’où les blancs ont fui..et pourquoi , comment on les en a fait fuir ??
la loi “Cone rit “…dans les quartiers Nord de Marseille, à mourir de rire , ….mais le sociologue du FDG grand pourfendeur de Stéphane Ravier, à l’origine e ce bide est content de lui , comme d’hab , il s’est agité les pinceaux pour venir expliquer son évangile , ferait mieux de s’agiter les neurones !
moi je dirais la loi Connerie qui d’ailleurs n’est pas d’elle ainsi que ce cette africaine du nord tout comme la Marocaine belkacem
Et ce mouvement Nuire debout, voudrait nous faire croire qu’ils ne sont pas d’extrème-gauche!!!!!!!!!!
ramassis de faignaces gauchistes !
Magnifique tableau Caroline!
“Conscientiser les banlieusards”! Une gageure que ces rejetons des soixante’huitards, mâtinés de Sartre et de BHL ne réaliseront pas.
Depuis la mitterrandie, on a mené l’islamisation à marche forcée de ces quartiers, avec pour objectif de capter leurs suffrages électoraux. On laisse les dileurs prendre le contrôle, pour acheter la “paix sociale”. Le trafic de drogues, d’armes, de faux papiers, de véhicules volés assure le “train de vie” des malfrats et de leurs complices, cent fois mieux que les allocs ou le RSA. L’état et les collectivités locales n’ont pas besoin d’intervenir financièrement pour cette masse immense de “relégués de la citoyenneté française”.
Mauvais calcul, cependant. Dans les banlieues vertes, les “pauvres” ne votent plus. Comme à Molenbeek, où le bourgmestre avait fait ce calcul: “du shit à gogo, des mosquées, des burquas, des ramadans et des prières de rues pour tous… et ils me rééliront à perpette!” ! La suite, on la connait!
ah ah ah excellent!
Excellent article comme d habitude.j emmétrais qu un seul bemol ,il faudrait demander les C.V. des hotesses de caisse et vous constaterez qu’il n y a pas que des non diplomees; vous risquerez dêtre stupéfaite. UN RETRAITE sncf
La cité des Flamants a récemment profité d’une rénovation totale des bâtiments et des espaces verts mais pas au frais de ceux qui y vivent, c’est une des plaques tournantes de la drogue et il y eut beaucoup de meurtres liés à ces trafics (http://archive.francesoir.fr/actualite/faits-divers/reglements-de-comptes-a-marseille-la-serie-noire-continue-188294.html ; http://www.libertaland.com/2011/09/marseille-reglement-de-comptes-dans-la-cite-des-flamants/) Les bisounours qui sont allés se faire peur ne connaissent ce genre d’endroit qu’en voiture pour acheter leur shit et quand il fait jour “paceque quand même ça craint” ou n’y avait jamais mis les pieds vu qu’ils ont trop peur de se faire dépouiller leur près de 1000 € de matos électronique. La conscience politique des gens vivant dans ces quartiers s’arrête là où commence la charia ni plus, ni moins.