Olivier Ferrand : mort de celui qui voulait tuer la France, au nom d’une gauche moderne

Nous venons d’apprendre la mort, ce samedi midi, d’Olivier Ferrand, à l’issue d’un footing, à l’âge de 42 ans. Les humanistes que nous sommes ne se réjouissent pas de la mort brutale aussi précoce d’un homme, fût-il notre pire adversaire politique. Or, celui qui venait d’être élu député, à Marseille, à la suite d’une triangulaire, incarnait ce que nous détestons le plus : l’image caricaturale d’une gôche technocrate dite moderne, libérale, européiste, mondialiste et multiculturelle. Cela fait beaucoup, et pourtant, il était tout cela, de ceux qui, à la tête de son lobby, Terra Nova,  réclamait de son camp, la gauche, qu’il abandonnât son électorat traditionnel, la classe ouvrière et le salariat du privé, jugé réactionnaire et trop sensible aux thèses frontistes, et encourageait Hollande et les siens à se tourner vers un nouvel électorat, essentiellement issu de la diversité. Comment ne pas faire le parallèle, même si les circonstances ne sont pas les mêmes, avec la disparition brutale d’un compagnon de route de ses thèses sur la préférence immigrée et la discrimination positive, Richard Descoings.

Olivier Ferrand détestait tellement l’idée qu’il puisse demeurer une once de souveraineté à la France qu’il poussait à un ministère des Finances européens, où les technocrates de Bruxelles auraient eu droit de regard sur les finances de la France… ce que Hollande est prêt à accepter.

Véritable commissaire politique du politiquement correct, il avait entamé, la semaine dernière, à la tête de Terra Nova, une campagne politicienne, ciblant Riposte Laïque, accusé d’être un instrument au service du nouveau parti UMPFN, rien de moins !

Naturellement, Ferrand était fasciné par les dernières primaires socialistes, qui dépossédaient les militants socialistes de leur droit de désigner leur candidat, comme son modèle fédéraliste européen entend déposséder les peuples des libres choix de leur avenir… Il est vrai qu’il avait été nommé à Marseille par l’appareil, contre l’avis des militants.

[youtube roejcrpg-B8]  

http://www.youtube.com/watch?v=roejcrpg-B8&feature=related

Olivier Ferrand incarnait le camp des fossoyeurs de la France, et de ceux qui avaient un tel mépris pour les Français qu’il leur préférait « une nouvelle civilisation », chargée de remplacer une population ouvrière jugée rance et moisie. Naturellement, il militait activement pour le droit de vote des étrangers, pour une immigration massive et pour les accommodements raisonnables avec l’islam. Bien évidemment, il faisait sienne la nécessaire austérité réclamée par les oligarchies financières, au nom du dogme européiste. Voilà ce que disait un site de gauche, supporter de Jean-Luc Mélenchon, qui pourtant avait appelé à voter François Hollande, et qui, au lendemain de la victoire du nouveau président de la République, semblait découvrir qu’ils avaient porté au pouvoir les adeptes de Terra Nova.

Dans cette préparation au pire, voilà ce qu’écrit l’inimitable Olivier Ferrand :

« On est en situation de contraintes dures. On sait que l’essentiel de ce qui sera demandé aux Français sont des efforts dans les mois qui viennent, des efforts justes mais des efforts… La RGPP a porté exclusivement sur les dépenses de l’Etat – les dépenses de l’Etat c’est 200 milliards d’euros sur 2 000 milliards d’euros de dépenses publiques en France. Vous avez mis 900 milliards de côté. Il faut aujourd’hui étendre la RGPP aux collectivités locales et à la Sécurité sociale. Il faut aussi cesser de réfléchir à des économies de gestion où l’on supprime des ramettes de papier, des stylos et des fonctionnaires, mais où l’on essaie de faire tour ce qu’on faisait avant, mais moins bien parce qu’on rabote, on rabote, on rabote. Il faut prioriser. Il y a des politiques publiques qu’il faut développer et d’autres qu’il faut limiter, non pas en rabotant le nombre de fonctionnaires, mais en disant ”ça on ne fait plus”. »

Nous voici prévenus : la société du spectacle organisée par l’UMP et le PS durant les campagnes électorales de la présidentielle et des législatives, c’est fini ! Passons au réel concret !
Effectivement, il y a, chez Olivier Ferrand, une différence entre le néolibéralisme de droite et celui de gauche : l’austérité du néolibéralisme de gauche sera « juste ». Mais il y a un point commun entre le néolibéralisme de droite et celui de gauche : c’est que l’austérité doit continuer en s’amplifiant !
Nous voici prévenus : la RGPP ne sera pas remise en cause mais elle doit être étendue à la Sécurité sociale, aux dépenses sociales des départements et aux investissements publics (qui constituent la majorité des dépenses des collectivités locales).
Nous voici prévenus : le gouvernement  de la France issu des élections des 6 mai et 17 juin va diminuer le périmètre du public pour continuer à privatiser les profits et socialiser les pertes.
Nous voici prévenus : après le célèbre discours de l’« expert » Denis Kessler (4 octobre 2007 dans la revue Challenges) pour fixer la feuille de route de Nicolas Sarkozy, voilà celui de l’« expert » député socialiste Olivier Ferrand pour le nouveau pouvoir politique. Nous reconnaîtrons à ces deux personnages le mérite de dire tout haut la vérité cachée par la plupart des politiciens néolibéraux de droite ou de gauche.

Nous partageons cette vision sociale, même s’il en manque une lecture civilisationnelle de la politique que voulait mener Olivier Ferrand, que ce site mélenchonien immigrationniste est incapable de produire.

Loin des hommages hypocrites, notre pensée ira d’abord à tous nos compatriotes, victimes passées, présentes et futures de la politique criminelle impulsée par les fossoyeurs de la France comme Terra Nova et son président, qui, hélas, continuera d’inspirer la politique gouvernementale de la fausse gauche au pouvoir.

En voici un résumé humoristique…

[dailymotion xny4qu]

http://www.dailymotion.com/video/xny4qu_francois-pays-bas-candidat-a-l-election-presidentielle-vous-parle_fun

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