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On n’en a pas fini avec le voile !

Et ça repart sur le voile, comme si, depuis l’affaire survenue en 1989 dans le collège Gabriel-Havez, de Creil où trois jeunes filles refusèrent d’ôter leur foulard en classe nous n’avions toujours pas compris la signification de ce «fichu fichu».

Soyons clairs : le voile n’a rien à faire dans un pays laïque, sauf à manifester son désaccord avec les valeurs de la laïcité. Or, afficher un tel désaccord, c’est dire qu’on se moque des valeurs de la République, auxquelles on oppose ostensiblement d’autres valeurs, en l’occurrence les valeurs de l’islam.

Certes, on a le droit de préférer les valeurs de l’islam à celles de la République. Mais dans ce cas, il faut aller au bout de sa propre logique et vivre dans un pays musulman. La preuve : si pour quelque raison que ce soit, je devais m’installer dans un pays musulman, je demanderais à mon épouse de se voiler dès lors qu’elle sortirait du domicile conjugal, et moi-même je porterais la djellaba, le respect des valeurs du pays d’accueil étant une des conditions du «vivre-ensemble».

On objectera, toutefois, que nombre de femmes voilées qui vivent en France sont nées en France, et qu’à ce titre elles ont le droit de s’habiller comme bon leur semble.

Comme bon leur semble ? Vraiment ? Jusqu’à porter la burqa ?

On voit bien qu’il y a là quelque chose d’insoluble, pour la bonne raison que l’islam ne saurait se dissoudre dans un pays non-musulman comme le sucre se dissout dans l’eau. En effet, l’islam n’a qu’un but : islamiser la Terre entière. De plus, sa force est considérable, car elle émane du Seigneur des Mondes !

Nos responsables politiques feraient bien de s’en souvenir.

Maurice Vidal