Où sont passées l’intelligence et la morale de l’OMS des années 80 ?

Le rapport de l’OMS du 13 mars 1980 sur l’éradication de la variole aborde aussi les complications vaccinales. Il est à relire urgemment tant il est intelligent et moral, à l’inverse de tout ce que nous entendons depuis l’affaire covid. Nous ne sommes pas des fous, loin de là, et nous avions raison. C’est simplement l’emprise des laboratoires et leur cupidité qui expliquent cette dérive. L’actualité de ce document est saisissante. Je vous invite à lire quelques extraits tirés de la page 30 de ce Rapport de la commission mondiale pour la certification de l’éradication de la variole. Au paragraphe (8.1.6), les rapporteurs écrivent :

« Les complications les plus graves de la vaccination sont la vaccine généralisée (notamment la vaccine foetale), l’eczéma vaccinatum, la vaccinia necrosum et l’encéphalite postvaccinale. Les deux dernières sont les plus graves et peuvent entraîner la mort. »

L’honnêteté intellectuelle de l’époque consiste à ne pas nier les réalités des effets indésirables. Le lecteur notera l’intégrité qui amène au rédigé : complications ; plutôt qu’effets indésirables. Il y a bien des complications post-vaccinales pour les vaccins. Les rapporteurs ont ensuite le souci d’une transparence en mentionnant qu’ils disposent d’estimations, et ils en décrivent les conséquences, nous sommes très loin du déni délirant de notre ministre Veran :

« Les meilleures estimations que l’on possède sur la fréquence des complications figurent dans une étude faite aux Etats -Unis d’Amérique sur 14 millions 168 000 vaccinés dont 5 594 000 en primovaccination et 8 574 000 en revaccination. L’encéphalite, qui n’a été observée qu’après la primovaccination, s’est produite chez 16 personnes dont quatre sont mortes. La vaccinia necrosum est apparue chez 11 personnes dont quatre sont mortes. »

Les chiffres sont précis, et les rapporteurs ont aussi la loyauté de dire, qu’en dehors de cette base, ils procèdent par extrapolation, du fait d’une mesure notablement difficile à effectuer :

« On a estimé qu’approximativement une personne sur un million mourait de complications de la primovaccination et que la proportion était d’un sur quatre millions pour la revaccination. Des complications de vaccination ont été observées pendant la campagne d’éradication mais leur fréquence n’a pas pu être déterminée car les conditions dans lesquelles se déroulait la vaccination faisaient obstacle à un contrôle ultérieur systématique. »

Mais là où la moralité est admirable, dans le pur respect du code de Nuremberg et de la déclaration d’Helsinki, ils excluent une politique de revaccination incessante et injustifiée. Et la comparaison avec les écrits de l’OMS en 2020 démontre que la moralité de l’organisation a sensiblement dérivé. En effet, les rapporteurs écrivent en 1980 :

« Cependant, une fois la variole éradiquée, le risque, si faible soit -il, n’est plus acceptable qu’il s’agisse des pays où la maladie était précédemment endémique ou des pays de non- endémicité qui pendant des décennies ont été contraints de poursuivre des programmes de vaccination. »

La morale de l’OMS de 1980 est sans commune mesure avec les folies de 2020. Le vaccin est fiable et sa protection durable. Mais surtout, la vaccination vise autant la protection que l’éradication du virus. Et elle est envisageable car celui-ci ne survit pas en dehors de sa présence dans l’homme. La variole est dite, maladie interhumaine, sans réservoir externe : air ou autres animaux. Elle se transmet par contacts cutanés ou postillons. Donc il s’agit de vacciner ceux qui contractent et leur proche puis d’éliminer progressivement les foyers jusqu’au dernier.

C’est pourquoi, les rapporteurs suspendent la vaccination et arguent que la prise de risque ne serait plus acceptable. On parle d’un décès par complication par millions de vaccinés. Leur moralité est d’une toute autre nature que celle de nos contemporains. Mais surtout, elle révèle l’escroquerie intellectuelle des médecins des plateaux de télévision qui se réfèrent à la variole. Car sauf à être passablement ignorant. Nous ne parlons vraiment pas de la même chose.

Pour conclure, quelques éléments par comparaison avec les événements depuis février 2020. Qui a décrit ce virus pour expliquer notre capacité à lutter contre sa propagation ? Tous ont menti puisque ce type de virus (covid), comme celui des grippes survit en suspension dans l’air, quelques heures, pour se propager. Il n’est pas de même nature que la variole. Qui a tiré enseignement du constat de l’absurdité de la vaccination des biens portants en 1980 au profit de vaccinations ciblées ? Personne. Et l’analyse logistique et économique était déjà faîtes sur le caractère exorbitant et disproportionné d’une telle dépense. Qui a eu la loyauté morale de s’emparer de la responsabilité de ne pas tuer, et je répète encore la noble formule des rapporteurs : «  le risque, si faible soit -il, n’est plus acceptable »? Qu’ont-ils fait en diffusant une thérapeutique hasardeuse sans antériorité ? Et qui a eu l’honnêteté intellectuelle de contester la qualité de la protection dont les rapports affirmaient qu’elle était de quelques semaines ? Très peu.

Comment expliquer un tel effondrement intellectuel et moral entre ce rapport exceptionnel de 1980 et l’aventure de 2020. Cupidité et corruptions, c’est sûr. Alors que nous avons plein la bouche d’éthique des affaires, je crains que ce ne soit là que pour mieux cacher la cupidité. Il faut donc entreprendre un travail de mise en indépendance absolue des organismes publiques qui ne doivent en aucun cas dépendre des fonds privés. L’OMS doit être financée par des Etats, pas par des corrupteurs intéressés qui l’ont détourné, manipulé, instrumentalisé. Cela s’appelle : corruptions, conflits d’intérêt, trafics d’influence et cela est indigne d’une société évoluée. Et l’Union Européenne se grandirait, si elle le peut encore, d’exiger de disposer de toutes les informations concernant la relation de sa présidente et du président de Pfizer. Cette proximité et cette connivence est une preuve en soi, malheureusement.  

Pierre-Antoine Pontoizeau