Nous traduisons ici un article d’Ali Némr paru sur le site arabe « Al-Hal » (La Solution]. On peut en déduire que l’argent est le premier moteur des groupes terroristes. La foi seule ne suffit pas à attirer les foules vers le jihad.
Signalons en préambule qu’un autre chiffre faramineux sur la fortune de l’État islamique brouille les cartes : selon une étude du Centre d’analyse du terrorisme (CAT) dévoilée par Challenges le 9 octobre 2015, Daech posséderait 2 200 milliards de dollars. Chiffre invraisemblable : le PIB de la Syrie était, en 2010, avant la guerre, de 60 milliards de dollars. En 2017, la France a dépensé l’équivalent de 352 milliards de dollars. Une estimation plus récente du 25 avril 2018, sur Europe 1, chiffre cette fortune à 3 milliards de dollars. (NDT).
Où sont passés les 6 milliards de dollars de la fortune de « Daech » (1) après la mort d’al-Baghdadi ?
L’organisation de Daech (ou État islamique) est considérée comme la plus en vue des organisations « jihadistes » de l’histoire moderne. Elle s’est appuyée sur un empire financier de sources multiples. Ces sources comprenaient la vente de pétrole et sa contrebande, le vol des devises de toutes les banques qui sont tombées dans son escarcelle en Irak et en Syrie, le commerce illicite des antiquités et des trésors qui ont permis son ascension et sa domination dans les régions annexées par l’État prétendument « califat », et le financement de ses différentes opérations. Mais, après la chute de la ville d’al-Baghouz, le dernier bastion de l’organisation dans la province de Deir-el-Zor, cette immense fortune a disparu avec la fuite des chefs connus, alors que les éléments non gradés ont subi moult difficultés et terminé leur parcours sans le sou ou dans des prisons situées dans les secteurs dominés par les forces syriennes démocratiques [kurdes] ou à l’intérieur des frontières de l’État irakien.
Un magot colossal
Selon les chiffres déclarés par l’organisation et dont elle se vantait, elle possédait environ 6 milliards de dollars. Malgré la mort du chef de l’organisation, Abou Bakr al-Baghdadi, qui vivait dans un complexe agricole comportant toutes les exigences d’une vie d’opulence, avec domestiques et assistants, la masse d’argent et d’or qui était dans la besace des chefs proches d’al-Baghdadi, des membres de sa parenté, surtout ses frères et sa femme, n’a pu être évaluée. Sa femme, qui vivait en Turquie en toute tranquillité et dépensait des dizaines de milliers de dollars à chaque occasion, remplissait des missions à la demande d’al-Baghdadi lui-même. C’est ce qui a été confirmé par le journal américain The Washington post. L’organisation possède donc une immense quantité d’or et de biens volés qu’elle a réussi à dissimuler afin de l’utiliser n’importe quand une autre fois. Ces fortunes sont gardées par certains chefs de l’organisation.
Ainsi parle-t-on de l’énormité du magot alors que les femmes de Daech et leurs enfants, les éléments de l’organisation, par milliers, se trouvent dans des camps et des prisons de l’administration kurde. Certains ont déclaré eux-mêmes que leurs chefs les plus hauts gradés leur ont demandé de se rendre, espérant revenir les délivrer quand le temps sera propice. On sait que ces chefs, au moment de leur fuite, ont emporté devises et or et qu’ils ne se sont pas préoccupés du sort des [futurs] prisonniers.
La modification du mode de financement
Marshall Billingstea, secrétaire adjoint au Trésor américain, estimait qu’après la mort d’al-Baghdadi le mode de financement de l’organisation se transformerait d’un système « centralisé » [en Syrie et en Irak] en mouvements financiers individuels, ce qui multiplierait entrées et sorties de fonds. Cela veut dire le retour à des réseaux occultes dispersés dans différents pays du monde, ce qui éloigne du regard [du Renseignement international] les chefs qui circulent encore entre la Turquie, la Syrie et l’Irak, points d’ancrage des opérations et des plans de Daech.
Les experts des groupes jihadistes et des [radicaux] durs disent qu’abandonner sans revenu les éléments de la base pourrait avoir été planifié par les chefs pour les pousser, eux et les cellules dormantes qui leur appartiennent, à revenir à leurs premiers moyens d’intimidation qui ont permis à l’organisation de se lancer avant de devenir un empire financier. Cela, par le kidnapping, le racket pour faire payer les rançons, l’obligation de payer dons et royalties. C’est le retour aux moyens premiers aux sources primitives de Daech pour récolter de l’argent, autant par la terreur que par l’attrait. Mais la question ici est : les services qui combattent l’organisation Daech peuvent-ils découvrir ou mettre la main sur des dizaines de millions de dollars qui soit ont été blanchis, soit ont été investis par des moyens légaux auprès de réseaux bancaires et de bienfaisance au Moyen-Orient ?
Une fortune enterrée
Les enquêtes et les campagnes sécuritaires en Irak et en Syrie ont découvert que l’organisation a déplacé ses avoirs dans une grande compagnie immobilière, des hôtels, des concessions de voitures après avoir perdu sa domination sur les puits de pétrole. Les chiffres confirment que ses revenus réalisés à son apogée, au milieu de la seconde moitié de l’année 2014, c’est-à-dire lors de sa pleine puissance, étaient d’environ 700 000 dollars par jour grâce aux champs pétrolifères irakiens. À cela s’ajoute tout ce qu’elle a raflé des coffres-forts de la ville de Mossoul et de ses banques et qui a été évalué à l’époque à 500 millions de dollars en espèces et en or. Au début de 2015, la fortune de l’organisation a été évaluée à 6 milliards, un très gros et très impressionnant chiffre, d’autant plus incomparable qu’il est lié à une organisation tête de liste des organisations terroristes.
Des responsables irakiens avaient déclaré antérieurement que « de grandes caches d’or et de devises se trouvaient tout simplement enterrées dans le désert et que d’autres étaient enfouies sous du sable et ainsi protégées au sud du gouvernorat irakien de Kirkuk. ». Si ce que disent les Irakiens est vrai, pourquoi les chefs hauts gradés de l’organisation n’ont-ils pas parlé ce fait ? Peut-être le contenu des caches a-t-il été transféré à Idlib [au nord-ouest de la Syrie] où le chef de l’organisation séjournait dans une ferme privatisée à la frontière syro-turque avant qu’il ne soit la cible de l’armée américaine qui l’a abattu. La question [de ces fonds] restera donc posée jusqu’à leur découverte.
Un financement de 31 États
Revenant aux rapports publiés, le département d’État américain a révélé, dans son rapport annuel de 2014 sur le terrorisme dans le monde, que l’organisation Daech reçoit un financement provenant de 31 États, tout particulièrement le Pakistan, l’Algérie, la Turquie, le Liban, le Ghana, le Soudan, la Grande-Bretagne, la Suède, la Hollande, l’Australie, le Sénégal, la Thaïlande, le Bengladesh. Il a indiqué que tout cela passe par des réseaux locaux de ces États et que tout se déroule à travers des réseaux et des noms fictifs, avec l’aide de sociétés qui travaillent d’une façon officielle dans ces pays.
Donc, l’organisation reçoit un soutien financier en provenance de 31 États du monde malgré le fait que les rapports du Renseignement de ces mêmes États savaient, d’une façon certaine, que l’organisation Daech, lors de la déclaration de son prétendu califat en juin 2014, possédait 2 milliards de dollars, dont 429 millions volés à la Banque Centrale de Mossoul et 200 millions volés aux autres banques de Mossoul, privées ou publiques. À cela s’ajoute une grande quantité de lingots d’or dont la valeur est estimée à 400 millions de dollars. Elle a également perçu 150 millions en rançons contre la libération de journalistes et de fonctionnaires d’institutions internationales.
Du bureau « al-Rakâz » (1) vers les crypto-monnaies
Le chercheur Moustafa Amin ‘Âmer, spécialiste des groupes jihadistes, dit que le bureau « al-Rakâz », chargé de la direction des installations et des champs pétrolifères en Irak et en Syrie, a participé à assurer un immense revenu à Daech, en faisant tourner les champs de pétrole et de gaz, et à saisir illégalement la production et la revente vers la Turquie par des intermédiaires. Le pétrole de contrebande trouvait son chemin vers des services en Turquie puis vers les tankers et les marchés internationaux. Un document qui a fuité de l’organisation elle-même évalue les revenus du pétrole de l’organisation entre un million et trois millions de dollars par jour. À cela s’ajoute la mainmise du bureau al-Rakâz sur les cimenteries qui se trouvaient dans les secteurs tombés sous sa domination et dont les revenus, selon les chiffres qui circulent, étaient de 200 000 dollars par jour. Le chercheur ajoute, dans un rapport publié par la chaîne « Al-‘In al-Ikhbariyya », que l’organisation a pu, à travers la crypto-monnaie (chiffrée), renouveler son « sang » financier en profitant de l’univers virtuel et des moyens d’internet dans lesquels s’activent de telles monnaies, principalement Bitcoin, Zakasch, Monero, Ethereum, qui fournissent des techniques de camouflage de l’identité et cachent les opérations et les parties concernées par ces opérations. C’est le but recherché par cette organisation terroriste qui l’aide à attirer de plus en plus de dons et de subventions.
Lui couper l’oxygène
Il y a un quasi-consensus pour affirmer que l’organisation « Daech » n’a plus cette puissance financière qu’elle avait précédemment. Les revenus tirés de la vente du pétrole ou des impôts dépendaient de l’étendue du territoire qu’elle contrôlait et qui n’existe plus. L’organisation a arrêté de payer les salaires de tous ses éléments, qu’ils soient immigrants ou autochtones. Ce sont les chefs hauts gradés et la famille d’al-Baghdadi uniquement qui font tourner les importantes masses monétaires dissimulées après la mort d’al-Baghdadi. C’est bien cette fortune qu’il faut chercher et saisir afin de couper à l’organisation son oxygène financier et parvenir à éradiquer d’abord ses sources de financement et ensuite sa pensée extrémiste.
Ali Némr
Traduit de l’arabe par
Bernard Dick
(1) Le bureau al-Rakâz de l’État Islamique est le bureau qui gère le maillage de contrebande, la vente illégale du pétrole, du gaz et des antiquités volés afin d’ assurer les revenus de l’organisation terroriste.
Au 21/02/2020 : nombre d’attaques terroristes islamiques mortelles :
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Qui ira vérifier les comptes des banques en Turquie, Arabie Saoudite, Oman, Qatar, EAU et l’origine réelle des sommes qui y sont cachées ? Quand Ben Machin ou Abd al Truc achète un hôtel sur la Promenade des Anglais, qui peut certifier l’origine des fonds et le nom du véritable acheteur caché derrière la Dubious Money Laundering Shell company ? Il faudrait d’abord le vouloir. Or, aujourd’hui la tendance est à la vente des bijoux de famille pour avoir du cash à gaspiller ; alors on se fout de savoir qui achète et avec quoi.
Edifiant ! … Il ne serait pas étonnant que dans tous les documents mis à jour, on ne retrouve pas également un financement … français . A l’époque ou les terroristes “faisaient du bon boulot”, et ou Lafarge à été pris la main dans le sac …
Quand l’Argent noir rejoint l’Or noir… sous le sable !
Autant se demander aussi ou sont passés les milliards que la caste a volé à la France qu’elle rackette tous les jours a coup de taxes et de fourrières , de radars ! autant se demander pourquoi on ne retrouve jamais les magots volés par les racailles protégées du pouvoir corrompu et pourquoi ce pouvoir est proportionnellement toujours plus riche et pourquoi ces racailles se retrouvent dehors fissa fissa comme par magie pour a nouveau nous voler au lieu d’etre expulsés ou en taule !
Comme en son temps avec “HITLER”,les sionistes fonctionnent toujours de la même manière,ils financent et quand leurs pantin manipulés se plantent ou qu’ils ont décidaient de le laisser tomber,pour finaliser leurs plans,ils récupèrent le pognon,rappelez-vous l’or des “NAZIS”,nazi qui signifie en réalité NAtionalun,ZIonismus(NAZI)..!!
de toutes façons, le qatar ou l’arabie saoudite financera les futurs djihadistes
Demain après midi je vais au magasin acheter du Dash lave plus blanc que blanc