Par sa haine du populisme, Finkielkraut est devenu un Juif de cour
Voilà ce quâécrivait Alain Finkielkraut le 16 mai dernier dans Causeur : « Lâexécutif, pour eux, est censé tout savoir, tout prévoir et tout pouvoir. Ses erreurs, ses tâtonnements, ses éventuels retards deviennent des crimes. Lâincertitude est niée, la tragédie aussi. Le vent mauvais du populisme pénal souffle sur la France. »
Pauvre Finky, son épée de bois lui monte à la tête et il se croit vraiment immortel !
Le fait, pour le gouvernement, de mentir avec les conséquences létales qui en découlent, ne justifierait pas, selon le sage Finky, la mise en cause de la responsabilité de nos gouvernants, alors que gouverner câest prévoir, manifestement nous ne sommes pas gouvernés.
Il ne trouve plus rien à dire qui puisse peiner ce gouvernement dâincapables et à contre-courant des évidences, il se fait le chantre de la bêtise. Quelle tristesse que ces discours louangeurs des autorités émanant dâun homme qui fut si intelligent. Il faut bien peu de chose pour avoir des êtres brillants à sa botte.
Ce que Finky a gagné en prestige, il le perd en crédit, cela sâappelle de la compromission. Si, comme le dit Jean de la Fontaine, « tout flatteur vit au dépens de celui qui lâécoute » je ne suis pas convaincu que les flatteries déplacées soient récompensées, bien au contraire.
Lui, le soixante-huitard, le contempteur du capitalisme, le voilà devenu juif de cour, rejoignant ses compagnons des luttes anciennes dans un radeau qui prend lâeau avec lâéquipage des BHL, Askolovich et compagnie. Que la vieillesse soit un naufrage, il nous le confirme.
Les quelques babioles distribuées généreusement et, au demeurant, méritées pour Finky, la reconnaissance doit avoir une limite : la décence. Elles ne justifient pas la compromission et le déshonneur. Ce gouvernement qui est le plus nul de lâhistoire contemporaine ne mérite pas le crédit que lui octroie Finky, mais que les vérités soient dites puisque ce sont des évidences et si le philosophe est talentueux, le politique est nul. Câest lui qui qualifie de « gros con » lâun des plus brillants des présidents des Ãtats-Unis, lui qui dénigre Netanyahou, lâun des hommes politiques des plus brillants de sa génération et dont les conseils sont recherchés par tous les hommes dâÃtat intelligents.
Vraiment, elle est bien chère, cette reconnaissance, laquelle ne vaut pas ce prix, si, à Dieu ne plaise, le nazislamisme prenait un jour le pouvoir en France et cela à cause des carences des politiciens qui se succèdent au pouvoir en France depuis Giscard, ces courbettes ne vaudront pas grand-chose et restera le déshonneur.
Sâil est légitime dâêtre reconnaissant à la France dâêtre cette patrie de la liberté, ce nâest pas lui rendre service que de défendre les ennemis de cette liberté.
Guy Sebag