Parfaitement, nous sommes les Lumières de ce siècle !

Voltaire
Voltaire

Et je n’éprouve aucun complexe à le dire, croyez-moi. En effet, le combat que nous menons n’a absolument rien à voir avec la droite. La droite ? Je m’en moque comme de ma première chemise et la gauche encore plus d’ailleurs. Nous, nous voulons de toutes nos forces nous placer dans une autre dimension parce que, paradoxalement diront certains, la nostalgie que nous ressentons – celle d’une civilisation de gloire et de valeurs – nous propulse dans un avenir qui doit être la suite logique de ladite civilisation. Cette catégorisation droite/gauche faite sur notre dos est une façon pour nos adversaires de nous salir devant l’opinion publique parce qu’elle joue sur l’image repoussante que suppose la notion même de droite. Elle facilite ainsi l’idée de nous ranger dans le camp odieux du fascisme que malsains, nous réhabiliterions ; de faire de nous des épouvantails qui feront fuir les braves gens comme une volée de moineaux.

En fait, nous sommes revenus, par je ne sais quelle acrobatie de l’histoire, au XVIIIe siècle, c’est-à-dire au Siècle des Lumières. Car, comme en ce temps-là, la société d’aujourd’hui est figée par les dogmes et les préjugés, c’est-à-dire par cette nouvelle Église de la bien-pensance. Comme les Philosophes, par notre volonté farouche de préserver notre civilisation et de la porter au loin dans le futur, nous faisons appel, nous aussi, à la raison. Comme Voltaire, tous les jours nous nous efforçons, jusqu’à nous essouffler, à l’image de Pierre Cassen, Éric Zemmour, Laurent Obertone et de bien d’autres encore, d’éclairer nos concitoyens par nos textes, par nos appels, par nos trop rares rassemblements, à les faire enfin émerger de la torpeur dans laquelle les ont enfermés les badernes religieuses qui nous gouvernent depuis des décennies. Et comme Voltaire encore, nous leur demandons de crier avec nous : “Écrasons l’infâme” !

Il n’y a pas d’autres alternatives que celle qui consiste à démanteler, à déconstruire l’obscurantisme propre à cette scolastique dans laquelle se sont incrustées lesdites badernes et qui définit leur Église. À leur tourbillon qui s’enfonce vers la mort, notre ténacité à vouloir éclairer nos concitoyens est d’une modernité imparable. Nous sommes les Modernes tout simplement parce que nous aspirons à la vie, nous voulons de toutes nos forces que la Vie triomphe. Nous avançons guidés par les nouvelles Lumières que nous incarnons. C’est la raison pour laquelle je parlais récemment d’existentialisme national et non pas de nationalisme. Nous ne devons absolument pas avoir honte ! Bien au contraire, nous avons la profonde conviction que la vérité toute gonflée d’humanisme, c’est nous qui l’incarnons et la portons. Oui, nous sommes les Voltaire, les Montesquieu, les Diderot de ce siècle. Et donc, nous avons la ferme conviction que nous allons dans le droit chemin, celui, je le dis encore, de la Vie et, cela va de soi, de la Liberté.

Cette façon d’être et d’envisager l’avenir, de nous proclamer de la Modernité et donc de la Raison de ce siècle, doit être désormais notre pédagogie de combat qui devra aboutir très bientôt à la résurgence de notre civilisation brimée. Cela, croyez-moi, est d’une autre ampleur que les idées poussiéreuses d’une droite dépassée et sans ambition comme d’une gauche ectoplasme. Rester enfermés dans les limites fixées par nos adversaires, c’est-à-dire accepter que notre vision est celle de la droite donc, c’est à coup sûr nous effondrer dans l’échec. Nous avons l’ordre de nous en sortir, la tête haute ! Encore et encore une fois, je le crie : les Modernes, c’est nous et certainement pas eux, car nous sommes les héritiers des Lumières !

Philippe Arnon

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