Paris : ce n'est pas sur les flics du 19e qu'il faut compter !

CazeneuveCazejuve2Ce matin j’ai appelé le commissariat de Paris XIXème pour leur signaler un lieu qui me semblait suspect. Je précisais que je n’avais aucune preuve, aucun élément précis mais que j’avais trouvé suspect le rassemblement d’une dizaine d’Africains et d’Arabes dans le petit local d’un point-relais où j’étais allée chercher un colis. J’ai ajouté que je les laissais vérifier mes doutes.
Outre le fait que le lieu était fermé aux heures d’ouverture affichées et que les commerçants voisins avaient paru accablés lorsque je leur ai demandé quand le local était réellement ouvert, j’ai été surprise de devoir franchir une barrière de quelques personnes qui n’étaient pas des clients.
Le premier fonctionnaire m’a répondu aimablement et m’a transférée vers un autre service. Là, j’ai eu affaire à une harpie, une femme agressive qui m’a demandé à plusieurs reprises : ils vous ont interdit de rentrer ? Vous avez été agressée ? Les gens ont le droit de se réunir dans un local commercial. Ce faisant, elle avait terminé son enquête selon ses propres convictions.
Oui, c’est bien connu, tous les commerces du quartier rassemblent des dizaines d’Africains et d’Arabes qui y discutent et y mangent. Mon colis m’a été remis à côté d’un Africain qui trempait son kebab dans de la sauce grasse.
Il se peut que ce point-relais ne soit qu’un innocent rendez-vous de joueurs de foot, de parieurs du PMU ou d’une troupe de théâtre.
Après l’appel homérique à la vigilance lancé par le Président et ses ministres, je pensais que  je serais bien accueillie auprès de la police en faisant gentiment mon travail de citoyenne.
J’ai raccroché, écœurée, car ce n’est pas la première fois que je suis traitée en coupable lorsque je m’adresse au commissariat du XIXème. D’autres riverains font la même constatation que moi.
On ne s’étonnera pas, devant un tel manque de professionnalisme, que les citoyens évitent de lancer des alertes pour aider les forces de l’ordre à faire leur travail dans l’intérêt de tout le monde.
Et après cela, on critique et on juge les citoyens qui prennent leur sécurité en main, comme les membres de la Ligue de défense juive qui veillent sur les nombreux commerces et habitants du XIXème quotidiennement menacés,  et qui sont souvent agressés verbalement ou physiquement. La  population se sent abandonnée par la police de l’arrondissement.
Rose Martin