Pas un mot pour Asia Bibi chez le million de chrétiens réunis à Madrid

J’ai mal à ASIA BIBI : pas un mot pour elle n’a été prononcé qui serait provenu de la part de quelques-uns parmi le million de chrétiens réunis à Madrid pour rire et chanter leur religion.
Et si toute cette bande ces jeunes nigauds rassemblés en mémoire de Jésus-Christ
se demandaient un peu si cela ne serait pas une nouvelle fois le Christ qu’on crucifie à petit feu en la personne d’Asia Bibi, mère chrétienne de 5 enfants, emprisonnée seule dans un cachot sordide au Pakistan et condamnée à la pendaison pour avoir comparé Mahomet au Christ ou bien est-ce le contraire.
A aucun moment je ne croirais à la sincérité de l’amour de l’autre chez ceux qui se réjouissent et festoient pendant qu’on assassine Asia Bibi.
Si je garde l’espoir cela ne viendra de la prétendue foi qui ne casse pas trois à un canard de cette bande de jeunes fanatisés de niaiserie pour un homme qui se nomme le Pape, malgré toute la sympathie que j’ai pour Benoît XVI.
Non !! Mon espérance ne viendra pas de la communauté chrétienne des grenouilles de bénitier mais des efforts souterrains qu’entreprend sans doute en ce moment la communauté politique internationale.
Depuis le mois de mars dernier en effet, la « diffamation des religions » ne fait plus partie du vocabulaire du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU. Dans une résolution relative à la liberté de croyance, l’Organisation de la conférence islamique (OCI) aurait abandonné cette approche, qui était la sienne depuis plus de 10 ans. Et qui justifiait des lois sur le blasphème liberticides.
C’est un bouleversement. Depuis 1998, l’ONU et son Conseil des droits de l’Homme avaient intégré le concept de « diffamation des religions » défendu par l’OCI. Ses opposants, occidentaux en tête, n’étaient pas majoritaires.
Ce concept étant reconnu par l’ONU, plusieurs États ont pu s’y référer pour justifier des lois sur le blasphème, qui ont engendré des violations des droits humains et nourri les extrémismes. Dans un récent rapport, l’organisation Human Rights First (HRF) a relevé 70 cas, dans 15 pays, où l’institution de lois sur le blasphème a conduit à des attaques, des meurtres, des détentions arbitraires et des condamnations pouvant aller jusqu’à la peine de mort.
Pour la première fois depuis des années, cette formulation disparaît donc du vocabulaire de l’ONU. D’intenses tractations diplomatiques ont eu lieu autour du texte de cette nouvelle résolution. Pour Human Rights First, deux raisons principales expliquent cette nouvelle approche de l’OCI. Un mouvement de fond, d’abord : le soutien au concept de diffamation a perdu du terrain ces derniers mois à l’ONU. Plusieurs pays (l’Argentine, les Bahamas, les Barbades, Fidji, la Corée du Sud, les Iles Salomon, le Mexique, l’Uruguay et la Zambie) auraient changé de position pour s’y opposer désormais.
De plus, de récentes éruptions de violence, médiatisées internationalement, ont mis en avant les conséquences potentiellement désastreuses des lois sur le blasphème. Cela a été le cas en Indonésie, théâtre d’affrontements interreligieux, ou au Pakistan avec les assassinats, en janvier et mars 2011, du gouverneur Salman Taseer et du ministre Shabhaz Bhatti, qui tous deux avaient dénoncé les abus de la loi sur le blasphème en vigueur dans le pays et pris la défense d’Asia Bibi.
Cependant, ce nouveau consensus ne met pas un terme aux luttes d’influence entre l’OCI et les pays occidentaux au sein des Nations Unies. Des diplomates de pays islamiques, ont déjà averti le Conseil qu’ils pourront à nouveau soutenir le concept de diffamation religieuse s’ils ne constatent pas que les pays occidentaux agissent pour protéger les croyants.
Ce nouveau texte ne signifie pas encore la fin des lois nationales sur le blasphème. Mais c’est un début … Puissent Asia Bibi et sa famille être accueillis en France dès sa libération.
HUINENG

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