Patinage trans : yakka et lourde chute

J’aime bien le patinage artistique. C’est une discipline de fer, alliant style, élégance, rigueur extrême, muscles et esthétique, qui rend admirable la vie des patineurs. Le déroulement des figures nous tient en haleine et nous réserve toujours de belles émotions.

Du 25 au 29 janvier 2023 les championnats d’Europe de patinage artistique se sont tenus à Espoo, en Finlande.

Les journaux ont dit que l’élite du patinage artistique s’était rencontrée à Espoo. Minna-Maaria Antikainen avait été choisie pour la cérémonie d’ouverture.

Euh, l’élite, vraiment ? Arrivée sur la glace comme un bulldozer Komatsu D-575, elle n’a rien terrassé du tout. Château branlant, essayant de tendre ses jambes péniblement, sans y arriver, et écartant les bras pour éviter toute chute comme dans « Les Dupond-t font du ski », la pauvre Minna-Maaria est loin d’avoir fait l’unanimité.

Surtout lorsque, tétanisée par la peur de tomber, ayant à peine (et avec peine) patiné une minute, elle a lamentablement chuté sur le sol, mettant un genou par terre. Pire, elle n’a pas réussi à se relever et s’est retrouvée peu élégamment les deux gros genoux au sol, dans l’attente humble qu’une âme charitable vienne lui tendre une main secourable. Ce qui a été fait. On est venu la ramasser. 

Geronimus lll ?￰ﾟﾇﾵ sur Twitter : “La Finlande présente sa première patineuse artistique nationale transgenre. Sauf qu’iel ne sait pas patiner. https://t.co/JC65QP6xEO” / Twitter

Bref, c’était raté.

On apprend alors que Minna-Maaria en fait c’est Markku-Pekka, 59 ans, père de famille de deux enfants, qui a commencé à patiner vers 50 ans.

Markku-Minna est, de son état, agricultrice. Elle a, sans jeu de mots vulgaire, davantage l’habitude de monter sur un tracteur que d’enfiler des patins à glace.

La cérémonie d’ouverture était censée glorifier l’égalité et la diversité, sous le thème : « Soyez simplement vous-même. »

Euh, être soi-même c’est très bien, mais alors il faut être vraiment soi-même, n’est-ce pas, sans les oripeaux d’une idéologie qui vous force à vous surmonter, vous démonter et vous déconstruire, quand tout simplement vous n’en êtes physiquement pas capable, et qui vous mène à l’échec.

On se demande ce que viennent faire ici l’égalité et la diversité. Nous sommes tous égaux et divers dans nos talents de par la nature, justement en étant nous-mêmes.

Pauvre homme-femme livré(e) au ridicule par les idéologues apprentis-sorciers fiers d’eux-mêmes LGBTQQIIXXY+azertyuiop.

Tout le monde ne peut pas avoir la grâce et la légèreté de Youlia Lipnitskaïa aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014 :

Yulia Lipnitskaya nouvelle promesse du patinage féminin – JO Sotchi 2014 – YouTube

On peut dire que pendant sa performance, Youlia Lipniskaïa a vraiment été elle-même. Ce n’est pas donné à tout le monde.

D’ailleurs, à Espoo, où étaient les Russes, qui d’habitude sont excellents en patinage ? Exclus pour cause de guerre en Ukraine. Ils raflaient d’habitude tous les prix, leur absence est donc une aubaine. Mais de là à présenter un(e) trans ne sachant presque pas patiner…

La grâce, cela ne s’invente pas toujours.

Ce n’est pas grave, foin de toutes ces stupidités, aujourd’hui on peut tout faire. C’est ce qu’on appelle  le « il n’y a qu’à », heureusement synthétisé aujourd’hui en « yakka ». C’est plus « in », pardon, inclusif.

Yakka, si vous êtes cis-genre, et que le sexe assigné à votre naissance ne vous convient plus, devenir un homme, ou une femme, ou un(e) binaire, ou un bigenre ou ni l’un ni l’autre (vous comprenez ?), dans le grand supermarché de l’identité, et vous serez applaudi quelle que soit votre absence de performance. N’est-ce pas merveilleux ? Par ailleurs, savez-vous combien de genres il y a ? 72. Si c’est Elle qui le dit…

Yakka laisser les hommes trans faire de la compétition dans les sports de force : la course, le lancer de javelot. Ou même la natation. Iels réussiront magnifiquement.

Avec la formule yakka, ce qui est bien, c’est qu’un enfant de douze ans peut mettre tout le monde à genoux dans son école, sans qu’aucune opposition directoriale ou parentale ne vienne s’y frotter, dans la grande Déséducation Nationale.

Avec la formule yakka, les prisonniers transgenres sont mis dans la prison de leur choix, une brute sauvage peut être lâchée parmi les femmes.

Avec le yakka, on peut aussi choisir ses toilettes. Tant pis pour les vieilles dames maniaques.

Avec le yakka, toute femme peut devenir bûcheronne, ou sapeuse-pompière.

Le yakka facilite toute procréation médicalement assistée et l’achat de bébés tout faits, sur catalogue.

Le yakka autorise à tout faire, c’est bien pratique. Mais là il s’est heurté à un os. Être trans ne transforme pas automatiquement un homme en danseuse de Degas. Quel dommage. Décidément le monde est mal fait.

Il serait bien que le lobby LGBTQIIXXY+ azertyuiop retrouve un peu de raison et cesse de jouer les apprentis sorciers.

On se surprendrait presque, dans ce contexte, à prendre la défense des « trans ». Laissez-les tranquilles et le monde se portera mieux. Toute manipulation a ses limites…

Sophie Durand