Patriotes occidentaux, secouons la mondialisation !

Secouons, comme Donald Trump, la mondialisation sauvage et inique en cours qui a rendu la population de tant de pays totalement dépendante des marchés d’autres pays et fermons nos frontières sans rejeter la démocratie, le marché, la responsabilité sociale, les vrais droits de l’homme, soit ceux décrits dans notre Constitution fédérale. Redonnons du pouvoir à l’État-nation. Pour qu’un peuple souverain soit libre, il a besoin de frontières. Bien sûr il a aussi besoin d’un minimum de service sociaux mais pas des songes utopiques et dispendieux de la Conférence suisse des institutions d’action sociale (CSIAS) et que dans notre pays les emplois dans le social augmentent bien plus que les emplois dans l’industrie productrice qui, elle, doit exporter dans un monde de plus en plus concurrentiel.

N’est-ce pas suicidaire? Le président Macron adore l’humanité mondiale et milite pour la mondialisation ou joyous globalization des oligarques mais méprise et déteste le peuple de France alors que les retraités miséreux et les mères abandonnées de France en gilet jaune n’ont eux plus guère de liberté et sont accusés de péché antimacroniste et arrêtés par la police. Sans parapluie social, avec une inégalité économique flagrante et ostensible et des accords de libre-échange léonins, la liberté perd son sens. Et voilà que, comme nombre de Gilets jaunes français, nous avons de plus en plus l’impression de vivre dans un monde confortable pour les méchants et invivable pour les braves gens de bonne volonté.

Les avantages économiques et sociaux promis par la mondialisation et les accords de libre échange ne peuvent devenir réalité qu’à travers des États-nations démocratiques puissants, souverains, tournés et ouverts vers l’extérieur, à la recherche de talents, pratiquant une étroite coopération entre eux, donc des Etats-nations développés sans corruption, pas des pays en voie de développement corrompus, pas des pays sans démocratie soumis à un empire, à une dictature ou à une théocratie. La mondialisation libre-échangiste, dans sa dernière version des oligarques et de la super-classe mondiale (selon Samuel Huntington) ou caste (selon David Rothkopf), profite surtout à la Chine, à quelques groupes, à quelques individus, plus aux petits pays comme la Suisse, Singapour, Luxembourg, Autriche, Hongrie, etc. Surtout elle appauvrit la classe moyenne. Depuis la crise de 2008, les plus riches auraient accru leur fortune de +/- 40 % et la classe moyenne aurait perdu +/- 40 %.
L’inégalité n’a pas attendu le parti socialiste pour être dénoncée. Elle remonte à l’âge de la pierre, il y a trente mille ans ; c’est la révolution agricole qui a introduit et multiplié la propriété et avec elle, l’inégalité.

Depuis, bien plus que la mondialisation et les religions, le capitalisme a certainement contribué à diminuer la pauvreté. La mondialisation a profité à certains pays et individus mais pas à tout le monde. Puis avec la mondialisation économique d’oligarques à la Soros sont apparus des signes d’inégalité croissante entre nations et dans les nations puisque les 100 personnes les plus riches du monde possèderaient plus que les 4 milliards les plus pauvres. Par son monopole sur les médias de masse, l’oligarchie financière et corrompue et l’establishment imputent de façon répétée ses échecs à d’autres, détournent l’attention des gens sur des menaces extérieures, créent une crise ou un ennemi commun après l’autre, tels le réchauffement climatique et le Front national, ce qui l’aide à manipuler, à dominer les gens et leurs élus. En réalité la mondialisation sauvage en cours unifie le monde horizontalement en supprimant bêtement les frontières nationales, mais en même temps cette mondialisation divise les hommes et les femmes, verticalement. Fondée sur la promesse-piège de valeurs libérales supra-nationalistes et mondialistes, l’UE, elle, est à la dérive en raison d’inégalités disproportionnées, de taxes confiscatoires, de fonctionnaires bien trop nombreux, de politiciens avec bien trop de prébendes et de bien trop généreuses retraites, des difficultés en augmentation de la classe moyenne, du manque d’intégration de l’immigration galopante et dispendieuse, tout cela dans un contexte de perte de souveraineté de l’État-nation, de prépondérance allemande, de militantisme revendicateur musulman et d’accords de libre échange.

La mondialisation économique et les accords de libre-échange ont atteint un premier sommet avant la Première Guerre mondiale, puis ont amorcé un long déclin pendant les deux guerres mondiales et la Guerre froide. La mondialisation reprit beaucoup du poil de la bête après 1989. Depuis fin des années 80, enthousiasmés par la mondialisation, de nombreux dirigeants ont rejeté trop rapidement nos bonnes vieilles nations occidentales, leurs frontières, leur préférence nationale et leur souveraineté, et ont perdu bien des moyens pour résoudre certaines des crises mondiales. Ils ont oublié qu’il faut laisser une large place au patriotisme et au nationalisme qui, en glorifiant le caractère unique de notre nation, soulignent nos devoirs envers notre patrie, non pas que nos droits. L’histoire a démontré que les formes modérées de patriotisme comptent parmi les créations humaines les plus bienfaisantes.

Contrairement aux États faillis comme l’Afghanistan, le Congo et aux gouvernements éthiquement et financièrement corrompus, sinon carrément malfaisants, comme celui de la France actuelle, les pays pacifiques, prospères et
libéraux du point de vue économique, comme la Suisse, sont tous caractérisés par un patriotisme, un nationalisme et de solides liens nationaux. Les Suisses qui affirment « Les Suisses d’abord » sont des patriotes qui aiment les leurs tout en cherchant à améliorer leur système de coopération internationale avec les autres, aussi pour protéger le monde des conflits et de sa destruction tant guerrière que écologique, pas seulement pour faire du commerce à l’international. Ces Suisses ne méprisent pas les autres. Les patriotes-nationalistes suisses ont foi dans le récit et les mythes de leur patrie-nation et insistent sur ses mérites uniques et leurs obligations uniques envers elle tout en reconnaissant que le monde ne se réduit pas à leur patrie.

La gauche élargie ou übergauche et nos médias de masse adorent le mondialisme et traitent de fascistes tous ceux qu’ils n’aiment pas. Fasciste-populiste-extrêmedroite sont devenus l’injure émoticône fourre-tout à la mode de l’übergauche et des médias de masse. Alors que le nationalisme n’inculpe que ma nation est unique et que j’ai des obligations particulières envers elle, le fascisme et l’islam-idéologie me disent que ma nation est la nation suprême et que j’ai envers eux des obligations exclusives. Pour le nationalisme, le fascisme, l’islam, mais aussi le communisme, je ne dois jamais faire passer les intérêts d’un groupe ou d’un individu étranger à ma nation avant ceux de ma nation et des miens ; c’’est là leur seule ressemblance qualitative. Entre nationalisme, fascisme et islam-idéologie, tout est question de mesure, de qualité et surtout d’éthique. Tout est dans la connotation c’est-à-dire la charge morale, ou même affective que nous associons à chaque mot. Le patriotisme-nationalisme ne cherche pas à faire souffrir les autres, le fascisme et l’islam-idéologie si ; l’URSS communiste a fait souffrir les siens, le castro-chavisme communiste fait encore souffrir les leurs.

Les problèmes surviennent quand le patriotisme se transforme en ultranationalisme chauvin, impérialiste et conquérant qui fait souffrir les autres. Au lieu de croire que leur État-nation est unique, les citoyens nazis, les musulmans soumis à Mahomet et à Allah, croient et professent que leur nation est la meilleure de toutes, la nation suprême, qu’ils n’ont d’obligations qu’ envers leur nation et leur idéologie, personne d’autre. Tant sur le plan personnel que collectif, les hommes étant enclins aux activités destructrices, naissent alors des conflits avec les autres États-nations qui en souffrent. L’Onu s’en mêle mais ne mène à rien. Ne sous-estimons jamais la bêtise des hommes. Parfois naissent des empires mais avons-nous encore besoin d’empires ?

Dominique Schwander

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3 Commentaires

  1. suis surprise que vous parliez de la Suisse alors qu’elle a approuvé , il y a moins de deux mois , par un référendum , la supériorité des traités européens par rapport aux nationaux pour faire en quelque sorte “barrage ” au parti d’extrème droite ! j’étais plus que surprise sachant que des pays veulent se retirer !

    • Et oui malheureusement à mon avis.
      La réalité est que les Suisses sont de plus en plus manipulés par la presse de la gauche élargie et par des orientations qui ne sont pas impartiales de leur Conseillers fédéraux, cela avant les élections. Ils mentent aux électeurs, qui depuis Schengen n’ont pas toujours compris.Le réveil sera dur!

    • Qualifier la presse de la gauche élargie ou non est un pléonasme. Tous les médias sont inféodés au pouvoir et à sa doxa. L’ineffable et infatué Plenel le clame sur tous les tons: l’opinon, c’est moi qui la fait.

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