Petite leçon de trotskisme aux agents du djihadisme de NPA et LO

RI7Besancenot prolécharia2C’est un conflit qui n’épargne ou n’épargnera aucun pays.
D’un côté, le Directeur général de la SNCF s’interrogeait,  il y a quelques jours : ne devait-on pas armer la sécurité ferroviaire et lui confier des pouvoirs de police ? Peu après, c’était la direction de la RATP qui se faisait l’écho du règne diffus de la charia, dans la gestion de la conduite des autobus de certains dépôts.
Ségolène Royale demandait, pour sa part, que soient installés des portiques de sécurité dans les gares ou l’accès au Thalys…
D’un autre côté, des irresponsables, des doctrinaires et des agents du djihadisme ont protesté, d’une seule voix ou presque : ils criaillent. Ils se prononcent contre le gouvernement français et dénoncent son « bellicisme »; ils font campagne contre l’état d’urgence qui ne serait qu’un symptôme d’une odieuse dictature. Ces protestataires vont du NPA à Oumma.com, en passant par la fraction se voulant « trotskiste orthodoxe » du lambertisme cassé en deux.*
Le PIR, qui appelle ouvertement au pire dans ce pays, – un « parti » qui n’est qu’une officine des frères musulmans (un groupe fondamentaliste faisant régulièrement sauter des « kamikazes » ou des véhicules bourrés d’explosifs contre les forces de l’Etat égyptien ou au milieu des passants Egyptiens eux-mêmes)-, le PIR dénonce la France « néocoloniale » ; cette France n’aurait eu, avec les tueries du 13 novembre, que ce qu’elle méritait…  C’est aussi ce qu’annonce le frère d’un des exécuteurs du 13 novembre : il va venger son frère !
La France est généreuse
Surtout, elle n’est pas bien rancunière.  Elle continue de payer, plutôt pas trop mal (via l’IMA) un des chefs du groupuscule pro-djihadiste qui prédit le pire avec délectation. Le délire du personnage est dans l’ordre des choses : les frères musulmans sont les initiateurs du djihad mondial actuel ; ils l’ont lancé, avec leur appel de la fin novembre 1947 contre Israël restauré sur un bout de Judée appelé Palestine ; ils retrouvent, dans toutes les tueries actuelles de DAESH et Al Nosra, les fruits assassins de leur appel au meurtre en masse de l’automne de 1947. C’est pourquoi, combattre DAESH, – pour le PIR et ses semblables – c’est se dénoncer et se combattre soi-même.
Il y a le NPA : il éructe
Pour le parti du postier d’opérette, l’hostilité envers la population frappée par les assassins à la kalachnikov et au couteau est dans l’ordre des choses : « l’ennemi n’est-il pas dans notre propre pays ? » (Sous-entendu, l’ennemi n’est-il pas notre propre pays et ce qu’il est).
Le NPA, souvenons-nous, a défilé plusieurs fois avec des gens de DAESH s’égosillant à scander : « mort à Israël ». Il ne s’est pas offusqué des « à mort les Juifs ! » lancés par leur relation de lutte commune contre les « sionistes ». Le NPA n’a pas été choqué, en juillet 2014, de défiler avec les porteurs d’oriflamme de DAESH dont la dernière vidéo montre des enfants de dix ans exécuter des prisonniers syriens membres des services de sécurité gouvernementales. Daesh pousse jusqu’au bout ce que les frères musulmans au pouvoir à Gaza font avec les enfants gazaouites endoctrinés jusqu’au plus total fanatisme en vue d’aller se faire exploser au milieu des « Yahoud »… Ce que les frères musulmans programment, Daesh le réalise.
Il y a la caricature-vestige du trotskisme. Je veux parler de « Lutte ouvrière »
Pour le groupuscule, en 2015, comme en 1940-45, on n’aurait affaire qu’à une guerre illégitime, de tous les côtés. 2015 serait une nouvelle réédition d’août 1914.
On ne pourrait être dans « le camp des travailleurs » en faisant bloc, avec vigueur et détermination, avec tous ceux qui ne sont pas décidés à goûter aux bienfaits de la dictature de la charia, à ses amputations et à ses décapitations, à ses enfants embrigadés et transformés en bourreaux exécuteurs de prisonniers ligotés, à ses droits de la femme enfermée et réduite à n’être plus qu’une usine à fabriquer de futurs djihadistes,  à ses agréments multiples et variés…
Pendant le second conflit mondial, les fondateurs du groupuscule laguilleriste renvoyaient tout le monde dos à dos. Pour eux, Londres et Berlin c’était du pareil au même; c’était blanc-bonnet et bonnet-blanc : avec d’un côté les jeunes « anglo-américains » perdant leur vie sur les côtes normandes et de l’autre les unités allemandes et ukrainiennes dirigées par le général Stroop, exterminant les derniers Juifs encore vivant se trouvant dans le ghetto de Varsovie en avril-mai 1943.
La guerre était impérialiste, point à la ligne
La guerre contre Daesh serait impérialiste. Il n’y aurait rien à rajouter à la formule de 1914 de Karl Liebknecht, lancée comme un cri devant le Reichstag : « l’ennemi est dans notre propre pays ».
Le cri de Liebknecht deviendra un des slogans favoris de la troisième internationale, l’internationale communiste fondée à Moscou en 1919.
Comme Liebknecht et comme Lénine à l’époque, le groupuscule pseudo-marxiste débite de façon mécanique et incantatoire la formule rituelle léniniste lui faisant souhaiter la défaite de son propre gouvernement et celle de tout autre gouvernement français. Du chaos… sortirait la justice sociale.
Il ne s’agit plus du gouvernement de Clemenceau face à celui du Kaiser, il s’agit de la défaite de ce gouvernement – ou la défaite d’un autre – face aux fanatiques de Raqâ faisant assassiner des prisonniers par des enfants de dix ans (ce que mêmes les nazis ne feront pas faire à leurs enfants).
Ces décapiteurs en série ont commencé d’exporter, partout, notamment en se mêlant aux « migrants », les ferments de la dictature absolue de la charia intégrale. Ils agissent présentement au moyen d’une instrumentalisation de portions d’une jeunesse « française » ou immigrée imprégnée de culture arabo-musulmane des origines ; une imprégnation exacerbée la transformant en internationale pour le djihad.
Pour qualifier Daesh/Al Nosra, – assassins ou candidats assassins parvenus à s’ériger en « Califat » -, ces groupuscules (NPA/LO) et d’autres, invoquent parfois et à contresens les mânes de Léon Trotski.
Rappelons qu’en 1940, voyant venir le second conflit mondial, le marxiste Trotski ne mettait pas tout le monde dans un même panier réprobateur. Il refusait de renvoyer dos à dos le fascisme et la démocratie politique (fut-elle bourgeoise). Il proposait à ses amis politiques américains du SWP de combattre le « pacifisme » de Roosevelt et celui du parti communiste américain** en lançant une agitation systématique au sein des syndicats de la puissante centrale ouvrière AFL CIO forte alors de plusieurs dizaines de millions de membres ; cette activité au sein de syndicats militants devait viser à ce que le mouvement ouvrier revendique l’organisation de la préparation militaire de toute la classe ouvrière, – par elle-même et pour elle-même -, dans le conflit qui allait nécessairement mettre les USA aux prises avec l’Allemagne hitlérienne et le Japon impérial et expansionniste…
Trotski doutait de la capacité de la bourgeoisie américaine à bâtir la riposte énergique, à la mesure des défis civilisationnels causés par la dictature totalitaire des nazis et de leurs alliés.
En 2015, en France à Provins, comme à Beaucaire, comme à Bamako, comme à San Bernardino et comme partout ailleurs (en Belgique, en Suède, en Allemagne, en Autriche, au Nigeria, en Libye, au Cameroun, au Darfour, en Somalie, au Kenya…) un autre type de dictature totalitaire veut faire ployer l’humanité sous un talon de fer sanglant se voulant lui aussi définitif.
Oui, il est légitime d’armer les hommes de la sécurité ferroviaire
C’est utile, mais bien insuffisant.
Il est légitime et nécessaire, à défaut de service militaire obligatoire de la jeunesse, d’appeler le peuple, en masse, à s’enrôler dans des unités de défense civique.
Il est légitime et nécessaire de procéder à l’entrainement physique de toute la population prêtant publiquement serment aux lois de la République.
C’est l’ensemble de la population attachée aux libertés de conscience et d’opinion publique qui doit se grouper : ce faisant elle deviendra une vaste armée de la liberté personnelle et collective menacée par une tyrannie sanguinaire dont la férocité sans limite prétend décliner la volonté divine.
Alon Gilad

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