Philippe Val : non à la haine contre Macron, oui à la haine contre Marine !
Philippe Val vient de publier un nouveau livre “Tu finiras clochard, comme ton Zola”. C’est donc à ce titre qu’il était l’invité des Grandes Gueules, dont il passait le Grand Oral.
On sait que nombre de chroniqueurs et d’invités des Grandes Gueules, dont les deux animateurs, Truchot et Marschall, ont multiplié les propos haineux contre le mouvement des Gilets jaunes. Et c’est toujours la même rengaine : au début, cela pouvait encore aller, mais à présent, ce n’est plus admissible. Un registre dans lequel excelle Éric Brunet, autre animateur vedette de la radio.
Le moins qu’on puisse dire est que Philippe Val, qu’on présente souvent comme un rebelle à cause de son passé anarchiste et de son passage à Charlie Hebdo, a été dans le sens du vent. Évoquant les Gilets jaunes, il nous fait le coup de la France profonde qu’il connaît, se targuant de vivre dans un petit village de la Drôme, quatre mois par an. Il évoque, avec justesse, les petites retraites, les longues distances en voiture pour aller travailler, le prix du litre d’essence, les déserts médicaux qui obligent les patients à attendre 6 mois pour avoir un rendez-vous chez le dentiste ou chez l’ophtalmologiste.
Mais ensuite, cela se gâte. Il crache, comme la majorité des invités des Grandes Gueules, sur le mouvement, qu’il qualifie de violent. Il le résume à un regroupement de 60 000 extrémistes (plus bas que les chiffres du gouvernement) manipulés par l’extrême droite. Il ose, pour étayer le propos, raconter qu’il était présent dans un hôpital quand les blessés arrivaient (ce qui ne paraissait pas l’émouvoir) et les avoir entendus parler. Le verdict de Val tombe : des extrémistes de droite, et peut-être quelques extrémistes de gauche.
En mission contre l’extrême droite, Val n’aura pas un mot sur les Black Blocs, sur les racailles casseurs qui viennent faire leurs courses, sur les ratonnades dont sont victimes, dans les cortèges, nombre de Gilets jaunes patriotes. Il ne s’interrogera pas sur la tolérance dont bénéficie, de la part du pouvoir, ces mouvements qui ne sont présents que pour discréditer les GJ.
Puis, toute honte bue, il gémira sur la haine qu’il ressent contre Macron, et s’indignera, estimant que le président de la République ne mérite pas cela. Bref, selon Philippe Val, insulter l’Histoire de France, nier notre culture, multiplier les propos injurieux contre les Français, depuis l’étranger, salir la langue française, contribuer au Grand Remplacement et au changement de peuple, vendre notre pays aux mondialistes, favoriser la venue de djihadistes sur notre sol, avoir été mis en place pour tuer la France ne mérite pas la haine des Français, mais devrait rester dans le cadre d’un débat démocratique.
C’est le même Philippe Val qui, en 1993, demandait, sans doute sans la moindre haine, avec Mélenchon, la dissolution du Front national. Sans doute n’y avait-il pas la moindre haine entre les deux tours de la présidentielle, en 2002, quand la France entière, fanatisée par les médias de propagande, expliquait que les nazis étaient au bord du pouvoir, et faisaient défendre dans la rue les étudiants et les gamins. Pas de haine entre les deux tours de la présidentielle où l’ensemble de la caste, partis politiques (sauf Nicolas Dupont-Aignan), associations, syndicats, universitaires, artistes, appelaient les Français à barrer la route à la “Bête immonde”.
Philippe Val ne s’est jamais livré à la moindre autocritique sur ces différentes périodes. Alors, ses différentes pleurnicheries sur la haine contre Macron, qui paraît l’offusquer, devraient être traitées pour ce qu’elles sont : le soutien d’un nanti à un régime qui déteste le peuple, incarné par les Gilets jaunes.
En allant à la soupe, en prêtant une nouvelle fois allégeance au régime et à ses dirigeants, Philippe Val, derrière ses aspect du gauchiste repenti, ne fait que défendre ses intérêts de classe, contre un peuple français qu’il a toujours méprisé.
Paul Le Poulpe