Pour Cazeneuve prôner le djihad n’est pas un délit

cazeneuvejihadPour Bernard Cazeneuve, prôner le djihad n’est pas un délit !

Etonnant, n’est-ce pas, de parler en ces termes d’une organisation que les Etats-Unis qualifient de « terroriste » en raison des nombreux attentats qu’elle a perpétrés depuis le 18 avril 1983, jour où l’ambassade américaine à Beyrouth fut atteinte par un pick-up chargé d’environ 900 kg d’explosifs, ce qui – outre l’onde de choc ressentie par les navires américains croisant au large du Liban – provoqua la mort de 63 personnes et en blessa 120 autres !

Mais comme en politique rien ne peut ouvrir les yeux de ceux qui ont décidé de les garder fermés, le djihad demeure respectable. On peut donc le « louer sans réserve et avec insistance » (1) ! Après tout, les attentats du 11 Septembre n’ont pas réussi à éradiquer l’idée d’un islam « d’amour, de tolérance et de paix » – que la plupart de nos politiques reprennent en chœur à la moindre occasion, comme nous le montrent, entre autres, les célébrations du début et de la fin du ramadan ! Alors, vous pensez, le djihad et ses violences, ce n’est que du pipi de chat !

Il paraît même que le djihad n’a rien à voir avec la violence, qu’il est essentiellement un effort sur soi afin d’atteindre le droit chemin. Ainsi, se lever chaque jour pour aller travailler est une forme de djihad ; donner de son temps pour aider ceux qui sont dans le besoin est une forme de djihad.

Plus encore, le djihad interdit aux musulmans d’être les premiers à déclarer la guerre. Mais si la guerre est imminente, prendre les armes devient une forme de djihad, à condition que les soldats d’Allah ne tuent pas sans discernement, autrement dit épargnent les civils, et notamment les femmes, les enfants, les vieillards et les blessés. Quant aux prisonniers, ils doivent être traités avec humanité. Bref, le djihad, c’est la morale susceptible d’accoucher, si nécessité oblige, d’une guerre propre !

Hélas ! il n’y a pas de guerre propre : la guerre, c’est la destruction en grand par le sang versé en grand. Le prétendu « discernement » disparaît aussitôt, et les dommages collatéraux sont légion ! Voilà qui devrait suffire à condamner le djihad. Et si l’on objecte qu’il existe quatre types de djihad : le « djihad par le cœur », le « djihad par la langue », le « djihad par la main » et le « djihad par l’épée », la seule présence de l’épée rend le djihad illicite ! Et quand bien même le djihad s’amputerait de l’épée, le fait qu’il invite le musulman à « s’efforcer dans le chemin de Dieu » ressuscite l’épée, car il est dit : « Ne prenez pas la vie, que Dieu a faite sacrée, sauf par la voie de la justice et du droit » (Coran 6 : 151). Voilà donc ce qu’est le djihad : un appel au meurtre légitimé par Dieu ! Car tuer en toute justice signifie tuer conformément à ce que Dieu commande de faire.

Néanmoins rassurons-nous : pour le ministre de l’Intérieur, cela n’est pas « pénalement répréhensible » !

Mais si les recommandations du djihad étaient l’œuvre de Marine Le Pen, qu’auraient dit le ministre de l’Intérieur, le Premier ministre, le chef de l’Etat et toute la presse ? Si quelque écrivain rédigeait un Coran inversé, dans lequel les musulmans seraient voués aux flammes éternelles, de quelle bienveillance officielle bénéficierait-il ?

Prôner le djihad ne serait pas un délit ? Mais affirmer que prôner le djihad n’est pas un délit est un délit ! C’est même un crime contre la sûreté publique.

Maurice Vidal

(1) Tel est le sens du verbe « prôner » (Petit Robert).