Pour Fourest, il ne fallait pas montrer d’images du policier en feu…

Qui veut tuer des policiers si ce n’est ceux-là même qui leur rendent hypocritement hommage par la suite.

Quelques heurts...Des incidents …pouvait-on entendre hier sur les chaînes d’infos, tandis que l’on voyait en arrière-plan un CRS,  brûler vif au milieu de ses compagnons impuissants, lors des défilés du 1° mai.

Volonté de minimiser l’information bien évidemment. Un journaliste ne s’est-il d’ailleurs pas réjoui que le CRS n’ait que le visage brûlé. Quant à Caroline Fourest, l’incontournable des plateaux télé, elle affirme les lèvres pincées, qu’on se passerait bien de ces images en période électorale. Formule ambiguë. On se passerait non des images mais  des faits et ce, en n’importe quelle période. Cachez ce sein, que je ne saurais voir.

Heureusement, sur CNews, le porte-parole du Front National, invité dans un face-à-face,  rectifie la tiédeur des commentaires et rappelle la gravité des blessures de ce représentant des forces de l’ordre, qui est déclaré à l’hôpital, en état d’urgence absolue.

Mais en même temps, consternante banalisation d’une scène habituelle dans la France d’aujourd’hui, qui fait suite aux terribles événements de Viry Chatillon, aux manifestations contre la loi El Kohmri, à la scène ubuesque où l’on a pu voir des policiers affolés sortir de leur véhicule en flammes.  La liste est tristement longue et répétitive.

Les meurtriers, puisqu’il faut bien les appeler par leur nom, sont  jeunes, masqués,  et surtout très mobiles. C’est bien sûr l’une des causes de leur impunité.

Mais les témoignages des CRS  dénoncent également un manque d’ordres de la part de la hiérarchie. Des CRS se sont trouvés dos aux manifestants, témoigne l’un d’eux, véritables proies sans défense d’individus prêts à tout.

Il y a une véritable répugnance à donner les ordres adéquats. Désorganisation, incohérence, pusillanimité, voilà ce qui ressort des témoignages des CRS eux-mêmes et des riverains témoins de ces scènes.

Comment expliquer que ces groupes autoproclamés antifascistes soient encore autorisés ? On les connaît rapporte un CRS. Pourtant, Manuel Valls, a bien fait dissoudre l’Oeuvre Française et Jeunesses Nationalistes, pour leur idéologie. Serait-ce plus grave que des faits ? Que ne l’a-t-il fait pour les Black Bloc, antifas et autres zadistes ? Quant au porte-parole d’En Marche demande quant à lui, la dissolution… des groupes identitaires.

On pouvait penser à de la démission. On peut penser ici à de la complaisance.

Non seulement ces groupes sont toujours autorisés, mais indirectement soutenus. Souvenons-nous des tracts de la CGT dénonçant les violences policières sans un mot contre leurs manifestants qui s’en prenaient à l’Hôpital Necker. Et lors du premier tour de la présidentielle, on a pu voir les deux candidats trotskistes vouloir désarmer les policiers. Et que dire d’un de ses twitts dans lequel  la CGT ironise sur le poulet grillé. Difficile de faire plus cynique.

 

Si l’on a entendu le discours de l’actuel Ministre de l’Intérieur qui condamne avec la plus grande fermeté ces violences, et appelle au calme,  on n’est pas forcément assuré qu’il s’agit de la réponse la plus efficace.

Et comme il est toujours difficile, quand on a affaire à des groupes, de déterminer qui exactement a fait quoi, il n’est pas certain que la Justice apporte une réponse à la hauteur de la gravité des faits.

Bien commode. La loi est-elle aussi inflexible qu’on ne puisse condamner à égalité tous les éléments d’un groupe violent car il est bien certain que les éléments de ce groupe n’agiraient pas les uns sans les autres.

Bilan: 6 policiers blessés dont deux grièvement. 5 arrestations, une seule garde à vue maintenue. Les casseurs ont de beaux jours devant eux.

Je renforcerai les moyens de nos forces de l’ordre, déclare martialement Emmanuel Macron dans son meeting de la Villette.  Solution de facilité. Formule toute faite que l’on emploie à tort et à travers quand on ne veut pas se pencher sérieusement sur un problème.  Comme dans bien d’autres domaines, la solution ne se résume pas à une simple question de moyens mais à la volonté profonde de s’attaquer au problème qui semble ici cruellement manquer.

Ces images, hélas coutumières dans la France de Hollande, ne risquent-elles pas de le rester dans celle de Macron ?

Florence Labbé