Pour la maire de Calais, les migrants ne sont plus une richesse culturelle exceptionnelle
Qui nous l’a changée ?
Natacha Bouchart aimait tellement les migrants et les énormes subventions allant avec… jusqu’à faire interdire un mur anti-intrusion en 2016. Elle vantait même l’apport de leur « richesse culturelle exceptionnelle ».
Début mai, Julien Goudichaud, journaliste spécialisé sur les migrants de Calais, en expliquait les spécificités sur France Inter : “Ce qui a le don de rendre fous ceux qui arrivent jusqu’à Calais, c’est que l’Angleterre, on la voit depuis la plage. C’est un peu comme un marathon, la migration : les gens parcourent les routes depuis leur pays d’origine pendant des mois voire des années. Et ils voient l’Angleterre de l’autre côté de l’eau, à 40 kilomètres”.
Le nombre de personnes qui tentent la traversée a explosé en quelques années, de 300 personnes il y a cinq ans à 45 000 l’an dernier, ce qui représente un marché de 100 millions d’euros.
“Au début cela se déroulait la nuit, à l’abri des regards. Aujourd’hui ce business est devenu tellement grand que les départs ont parfois lieu en pleine journée“, aux yeux de tous. “On se balade, et au détour d’un chemin, on voit 50 personnes surgir, en train de hurler, avec des gilets de sauvetage et des bébés dans les bras, et de porter un canot à bout de bras, se jeter dans l’eau en hurlant et en s’entassant dans ce morceau de caoutchouc »,
D’abord, les migrants ont tenté de passer par le train le tunnel sous la Manche, puis avec les camions, et désormais avec des canots gonflables, un marché où la place se vend 1 500 euros minimum.
“On assiste à un phénomène de mafia qui est né et qui grandit de plus en plus. On n’a jamais eu autant de blessés par balle que l’an dernier. Il y a une concurrence tellement énorme que ces mafias sont obligées de s’armer“.
La situation se compliquant, devenant moins confortable voire moins rémunératrice… Natacha Bouchart vient d’interpeller le ministre de l’Intérieur.
“J’en appelle à votre intervention directe pour que des mesures concrètes et opérationnelles soient prises dans les meilleurs délais” garantissant “la sécurité des Calaisiens”.
Dans ce courrier, elle décrit une rixe impliquant une trentaine de migrants dans le centre-ville de Calais dimanche après-midi, une seconde lundi et une “agression perpétrée au sein de la permanence d’accès aux soins” mardi.
Lors de cette dernière agression, un homme s’est “énervé envers le personnel soignant” et “a brandi un cutter en les menaçant”, écrit la maire. L’interprète salarié par l’hôpital a été blessé à la main “en s’interposant pour désarmer l’agresseur”, ajoute-t-elle.
Qu’il s’agisse d’elle ou des médias, jamais ne sont évoquées les graves nuisances subies par les Calaisiens, ne sont racontées que les solidarités et amitiés nouées entre leurs soutiens et ces pitoyables exilés…
Madame Bouchart a demandé à être auditionnée par l’Assemblée nationale et le Sénat dans le cadre de l’examen du projet de loi relatif à l’immigration…
Pour un mea culpa ?
Daphné Rigobert